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Visiter Montevideo

Itinéraire La 6e montagne d’Est en Ouest – Les incontournables à voir

Introduction (audioguide)Découvrez Montevideo avec Emilie !

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: 22 lieux d’intérêt à découvrir

Le
par Emilie
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Avis à tous ceux qui aiment sortir des sentiers battus, Montevideo est une ville faite pour vous ! Bien souvent éclipsée par sa voisine argentine, la capitale uruguayenne n’a pourtant rien à lui envier !

Cette ville discrète ne vous en met certes pas plein les yeux avec des bâtiments emblématiques qui vous feraient traverser les océans, mais elle vous dévoile son plus beau secret, comment vivre tranquillement. Les Uruguayens sont certainement la population la plus aimée d’Amérique du Sud et leur bienveillance fait partie intégrante de votre expérience. Leur capitale est la plus grande ville du pays, où réside la moitié de la population soit un peu plus d’1 million d’habitants !

Montevideo est une ville vivante et animée qui vous réserve bien des surprises, avec un patrimoine historique dévoilant savamment les tumultes de son passé et une culture richement métissée. Partons donc « dar una vuelta a la ciudad », faire un tour de la ville, pour faire les présentations avec celui que l’on surnomme le paisito. Le petit pays, fort de ses traditions, de son maté et son tango, son football et son carnaval, ses asados et son vin rouge, son ouverture d’esprit, sa diversité et son train d’avance sur son temps, ses plages et bien sûr ses habitants.

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Plaza Independencia

Vous voilà à l’entrée de la vieille ville, sur la Plaza Independencia, la place de l’Indépendance. C’est LA place emblématique de la ville, et elle rassemble un grand nombre d’éléments importants. Alors, faisons tranquillement le tour de la question. Vous voyez devant vous l’ancienne porte de la citadelle qui nous

Teatro Solis

Vous voilà à présent devant le Téatro Solis, le principal opéra du pays et attention, le plus vieux théâtre du continent sud-américain ! Il a été construit  en 1856,17ans à peine après l’indépendance de l’Uruguay. À son inauguration, plusieurs noms avaient été proposés. Le théâtre de la Paix, du Soleil, de Mai,

Plaza de la Constitución

Vous arrivez à présent sur la place de la Constitution, plus connue sous le nom de Plaza Matriz. Il s’agit de la plus ancienne place de la ville puisqu’elle servait de plaza mayor à la cité fortifiée espagnole qui s’appelait alors San Felipe y Santiago de Montevideo. Elle était à l’époque,

Banco de la República

La rue zabala est peuplée de bâtiments austères et imposants, à l’image de celui qui se dresse, gigantesque devant vous. Il s’agit d’un monument historique de Montevideo, et l’un des plus représentatifs de la vieille ville : le siège de la Banque de la République. Celle qui est aujourd’hui la plus

Mercado del puerto

J’espère que cette balade dans Montevideo vous a mis en appétit, car vous arrivez devant son temple gastronomique, son Mercado del Puerto. Ne vous laissez pas avoir par son nom de marché du port, vous ne trouverez ni poissons frais ni fruits de mer à l’intérieur. Ce lieu emblématique de

La Rambla

Vous êtes donc sur la très appréciée Rambla de Montevideo. Avec ces 24km longeant la baie, elle est  la plus longue promenade maritime du monde. C’est vraiment l’endroit où venir prendre le pouls de la ville. Si vous n’avez pas arpenté la Rambla, vous n’êtes pour ainsi dire pas allé à

Parque Rodo

Vous êtes ici au cœur du plus célèbre parc de la ville, le Parque Rodo. Nommé en l’honneur de l’écrivain uruguayen Jose Enrique Rodo, le parc s’étend sur 42 hectares et est le deuxième plus grand espace vert de la ville derrière le parc du Prado. Sa création remonte à

Le Carnaval

La rue Isla de Flores, que vous remontez à présent, n’a l’air de rien de plus qu’une énième rue résidentielle aux maisons typiques de Montevideo. Mais lorsqu’arrive le Carnaval, elle se transforme et devient le théâtre des llamadas. On l’a vu, le Carnaval en Uruguay c’est du sérieux. Et l’une

Palacio Salvo

Le Palacio Salvo que vous voyiez à l’angle de la place et de l’avenue 18 de Julio est sans aucun doute le bâtiment le plus emblématique de la capitale. Ce gratte-ciel art déco complètement fou, combine des influences gothiques, renaissance et néo-classique. Le Palacio Salvio a beau être très original,

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Et encore 13 à retrouver dans l’application

Plaza Zabala, Peatonal Sarandí, Templo Inglés, Origine du nom Montevideo, Le Tango, Le Rio de la plata, Ymanya, Le Mercosur, Le Musée du Cannabis, Mirador de la Intendencia, Carlos Gardel, Plaza de la Cagancha, Avenida 18 de Julio

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Informations pour votre visite

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Départ conseillé : Plaza Independenzia

Parking conseillé : Parking couvert Cathédrale, Rincón 517
 
Info Parking : Se garer à Montevideo ne pose pas particulièrement de problème. Vous trouverez des parkings payants surveillés. Il n’est pas rare que lesdits parkings ressemblent plus à des terrains vagues qu’à des parkings souterrains comme vous en avez l’habitude. Il y a une ou plusieurs personnes en charge et ils garderont vos clés pour bouger la voiture si besoin.

Autre chose à savoir, si vous vous garez dans la rue, vous verrez des personnes vêtues d’un gilet de la municipalité, qui vont vous « aider » à vous garer en vous faisant des signes pour votre créneau (cela peut être perturbant, mais il n’y a rien à faire, ils resteront jusqu’à ce que vous soyez proprement garé). Ce sont les « cuidacoche », littéralement les protecteurs de voitures. À votre retour, avant de repartir, vous devez leur donner un pourboire, ce n’est pas obligatoire, mais c’est fortement conseillé !

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Info visite :

Climat : L’Uruguay bénéficie d’un climat tempéré avec des étés chauds et des hivers froids et humides. Attention, les saisons sont inversées par rapport à l’hémisphère nord. Ne partez pas en plein mois d’août, vous serez désagréablement surpris. L’hiver (de juin à septembre)  est vraiment une saison à éviter en Uruguay. Les températures sont fraîches et il pleut souvent. Dommage pour un pays de bord de mer ! L’été à l’inverse est très agréable. Nous vous conseillons donc de vous rendre en Uruguay entre décembre et mars. Janvier est le mois le plus dense des grandes vacances nationales, la capitale est alors vide et les plages bondées. Février, mois du Carnaval, est particulièrement recommandable pour visiter Montevideo, les activités culturelles explosant littéralement.
 
Monnaie : L’Uruguay utilise le peso uruguayen, UYU. Son cours est stable et calé sur le dollar américain. Vous pourrez même retirer des dollars des distributeurs automatiques, ce qui peut être pratique si vous avez besoin de devises pour vous rendre en Argentine.


Vous avez encore un peu de temps à Montevideo ?

L’Uruguay a beau être un petit pays, sa capitale est grande et très étalée. Nous vous avons guidé à travers sa vieille ville et le long de sa célèbre rambla pour faire les premières présentations avec cette mégalopole sud-américaine. Si vous avez encore quelques jours sur place, voici quelques petits conseils pour remplir vos journées !

PLONGER DANS L’HISTOIRE DU FOOT A L’ESTADIO CENTENARIO

Avis aux fans de football et même aux autres, voici le tout premier stade, de la toute première coupe du monde de football. En Uruguay, on ne plaisante pas avec le ballon rond. Et c’est une véritable institution, que dis-je, une religion d’État. Allez visiter le stade centenaire et le musée du football, c’est faire une plongée fascinante dans l’histoire de ce sport, intimement lié à l’histoire du pays. C’est la fierté des habitants. À voir absolument.

FLÂNER A POCITOS

Le quartier de Pocitos qui veut dire petit trou, tient son nom de l’époque des blanchisseuses qui venaient sur sa plage laver leur linge en creusant des petits puits dans le sable. Les temps ont bien changé et Pocitos s’est peu à peu transformé en l’un des quartiers résidentiels les plus appréciés de la classe moyenne supérieure (le vrai gros quartier riche, c’est carrasco, vers l’aéroport). À Pocitos, vous découvrirez une jolie plage, le fameux signe de Montevideo pour prendre la photo souvenir, et même un étrange château, le Castillo Pitamiglio, construit par un architecte alchimiste. Étrange, vous avez dit étrange ?

ADMIRER LA VUE DU SOMMET DU CERRO DE MONTEVIDEO

De l’autre côté de la ville se trouve le Cerro de Montevideo, la colline sur laquelle se trouve la forteresse militaire Artigas. Il s’agit du dernier fort espagnol construit en Uruguay au début du XIXe siècle afin de protéger la ville des attaques ennemies. Aujourd’hui vous y trouverez le musée militaire et profiterez d’une magnifique vue panoramique sur la baie de Montevideo.

FAIRE DU SHOPPING DANS UNE ANCIENNE PRISON

Les Uruguayens ont le chic pour redonner vie aux endroits les plus incongrus. Cette ancienne prison avait été rendue célèbre pour 2 évasions spectaculaires à 40 ans d’intervalle ! En 1931, une dizaine d’anarchistes s’évadent en creusant un tunnel et en 1971, 111 prisonniers politiques, dont Pepe Mujica, qui deviendra le président le plus aimé du pays, s’enfuient à leur tour ! Il s’agit de la plus grosse évasion jamais enregistrée et elle est même dans le livre des records ! Aujourd’hui, à défaut de visiter cette prison aussi mythique qu’Alcatraz, vous pouvez aller y faire des emplettes, dans ce centre commercial super moderne : Le Punta Carreta Shopping.

SE PERDRE DANS LES JARDINS BOTANIQUES DU PRADO

Un peu en dehors de la ville, mais accessible en transports en commun ou en uber/taxi, se trouvent les magnifiques jardins du Prado. Ce parc botanique est un véritable trésor et le paradis des photographes ou des amoureux. Ce quartier, où s’était installée l’élite de la ville dans les années 1800, vous propose une parenthèse dans la ville, faite de manoirs, de lacs artificiels et de nature sauvage encore en liberté. Vous pourrez également visiter gratuitement le musée d’art de Blanes, qui présente l’art uruguayen à travers les âges.

VISITER LE PALAIS LÉGISLATIF

Le Palais législatif fut inauguré pour commémorer les 100 ans de la déclaration d’Indépendance du pays. Sa visite guidée vous permet d’en apprendre un peu plus sur l’histoire de l’Uruguay tout en découvrant un monument important du patrimoine de la ville.

DÉGUSTER LES MEILLEURS VINS URUGUAYENS

L’Argentine et l’Uruguay sont des mines d’or en ce qui concerne le vin. Les amateurs de grand cru ne sauront plus où donner de la tête tant la qualité est abordable. Si vous aimez le vin rouge, alors une visite d’une bodéga uruguayenne suivie d’une dégustation s’impose ! Des visites organisées sont possibles depuis le centre-ville, renseignez-vous auprès de l’office du tourisme. Sinon, vous pouvez bien évidemment vous rendre par vous-même dans un vignoble environnant.

FAIRE UN TOUR AU MERCADO FERRANDO

Vous allez vite vous rendre compte que la gastronomie uruguayenne tourne pas mal autour de la viande, qui, bien sûr, est du genre spectaculaire. Mais la scène gastronomique grandit d’année en année et la capitale uruguayenne n’a plus rien à envier aux grandes villes du monde. S’il y a un bon endroit pour découvrir plusieurs choses dans un cadre festif et agréable, c’est bien le mercado ferrando. Cette ancienne fabrique de meubles  propose aujourd’hui ce concept maintenant bien généralisé des food court où de grandes tables conviviales réunissent les plats de plusieurs chefs venus d’horizons différents. Parfait pour faire une pause dans le très apprécié quartier de Cordon et se plonger dans la vie locale autour d’une délicieuse bière artisanale comme Montevideo en a le secret.

FAIRE LE MARCHÉ A TRISTAN NARVAJA

Si vous êtes à Montevideo un dimanche, ne manquez pas d’aller faire le marché à Tristan Narvaja. C’est un incontournable pour les locaux, qui vont y faire le plein de produits frais pour la semaine. Le marché est immense et s’étend sur la rue de Tristan Narvaja d’où son nom ainsi que sur les rues qu’il croise. En plus des stands de fruits et légumes, vous avez un marché d’antiquité ainsi qu’un joyeux « tout et n’importe quoi ». Un bain de foule du dimanche matin qui vous propulse direct dans l’univers tranquille des Uruguayens.

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Les autres lieux incontournables à visiter à Montevideo à pied

En complément des lieux mis en avant en haut de cette page, d’autres lieux figurent dans notre itinéraire de visite de Montevideo à pied :

1 – Plaza Zabala

Vous arrivez ici sur la place Zabala. Elle date de 1890, mais la décision d’installer une place en plein centre de la vieille ville avait été prise en 1878, pendant la dictature du colonel Lorenzo Latorre qui avait fait détruire l’ancien fort espagnol. Mais il faudra attendre 12 ans pour que cet espace abandonné soit enfin investi. On y installe la statue équestre de Bruno de Zabala, qui a donné son nom à la place. Lui, c’est un soldat espagnol, administrateur colonial de l’empire, qui a fondé la ville de Montevideo en 1726. Autour, le paysagiste français, Eduardo André, dessine des jardins de style parisien qu’il entoure d’une grille en fer forgé. C’est la seule place de la ville qui en a une. Allez donc voir le détail des formes de plus près. On s’amuse à raconter qu’il choisit exprès cette forme évocatrice, dans le but de bousculer un peu son monde. Mais aucune source ne le confirme. La rue qui entoure la place s’appelle la rue Durango, en hommage à la ville de naissance de Zabala. Vous voyez également, au sud de la place, le palais Taranco. Il a été construit au tout début du XXe siècle, à une époque où la mode était à l’architecture française. C’est donc tout naturellement que la famille Taranco Ortiz choisit des architectes venus de Paris pour édifier leur nouvelle résidence. Et pas n’importe lesquels. Charles Louis Girot et Jules Chifflot ont également conçu le Petit Palais et l’Arc de Triomphe à Paris. En 1943, le gouvernement a racheté le bâtiment et une partie du mobilier et de ses œuvres d’art. Et en 1972, il le transforme en musée des Arts décoratifs. Vous pouvez bien entendu aller y faire un tour si ça vous intéresse. Le palais est toujours utilisé comme lieu de rencontre par le gouvernement uruguayen et est classé monument historique depuis 1975.

2 – Peatonal Sarandí

Vous rejoignez la rue piétonne de Sarandi qui part du port pour rejoindre la Plaza Independencia. Sachez d’ailleurs que si vous la prenez dans l’autre sens, en direction de la mer, vous pourrez marcher jusqu’au bout de la jetée où se trouvent habituellement quelques pêcheurs, et profitez un peu de la vue. Cette rue très animée est la plus empruntée du centre-ville. Elle a été dessinée en 1726, par Pedro Millan, qui s’est inspiré de la luxueuse architecture française du XVIIIe siècle. Son idée, alors, était de rassembler, le long d’une même rue, des centres commerciaux et financiers pour la bourgeoisie de l’époque. Mais ce n’est qu’en 1992 que la rue est piétonnisée et mise en valeur pour tenter de retrouver sa splendeur d’antan. Sarandi comme on l’appelle simplement, vous offre aujourd’hui des étals d’artisanat, de grandes librairies, des hôtels, des musées, des magasins de cuir, artisanat typique d’Uruguay ainsi que de nombreux cafés et restaurants plutôt sympas. C’est le moment de flâner et de s’arrêter à droite à gauche.

3 – Templo Inglés

Jurant un peu avec le reste du paysage, vous trouvez ici, au bord de la Rambla, le Temple anglais. C’est assez unique de trouver un temple protestant, de l’église anglicane dans l’Amérique hispanique. Sa construction remonte à 1840. À cette époque, c’est ce qu’on appelle aujourd’hui, la Grande Guerre, qui regroupe les guerres civiles d’Argentine et d’Uruguay. Elle dure de 1839 à 1851 et tout le monde s’en mêle ! Vous avez deux camps opposés d’Argentins, deux camps opposés d’Uruguayens, mais aussi des volontaires italiens guidés par Garibaldi, des Français, des Anglais et des Espagnols. Et c’est tellement compliqué que le résultat de la guerre lorsque la paix est signée est que personne n’a gagné et la devise devient « Ni vainqueur ni vaincus ». C’était bien la peine. L’Uruguay est en ruine et les conséquences économiques sont dramatiques pour le pays qui a contracté de grosses dettes auprès du Brésil, de la France et du Royaume-Uni. Bref, tout ça pour dire qu’à cette époque, de nombreux étrangers vivent en Uruguay et que les protestants anglicans, soutenus par les consuls des États-Unis, de Suède et d’Angleterre, demandent au gouvernement uruguayen, l’autorisation de bâtir un temple protestant, car ils n’avaient aucun endroit pour pratiquer leur culte. L’autorisation est donnée, et la première pierre est posée en 1844. Le premier temple, car celui que vous voyez est une reconstruction de 1936, était situé non loin de là, et tournait le dos à la mer. L’architecture, du premier comme du nouveau, est ultra sobre, utilisant le néo-classique de base sans fioriture. IL rappelle les temples romains avec ses colonnes et son fronton. Le temple d’origine a dû être détruit lors de la construction de la Rambla, l’esplanade qui longe la rivière de la plata. Le Templo Ingles a été le premier temple anglican d’Uruguay, mais aussi d’Amérique latine. Témoin silencieux d’un passé mouvementé, il a été classé Monument historique en 1975.

4 – Origine du nom Montevideo

Je voulais vous parler aussi, de l’origine du nom de Montevideo. Pourquoi est-ce que les colons ont-ils choisi de nommer la ville comme ça ? Deux possibilités sont abordées, somme toute, assez proches l’une de l’autre. La première serait qu’un colon portugais en naviguant vers la côte, ce serait exclamé : « Monte vide eu » que l’on peut traduire comme « Je vois une montagne ! ». L’autre version, penche plutôt pour les colons espagnols qui aurait écrit en arrivant qu’ils avaient atteint la 6e montagne en partant d’Est en Ouest. Si vous le mettez par écris en espagnol et en chiffre romain ça donne Monte Vi de Este a Oeste, Montevideo. Voyez quelle version vous préférez. Quoi qu’il en soit, réaliser que l’origine du nom est tiraillée entre les Espagnols et les Portugais n’est pas anodine. En effet, lorsque la couronne d’Espagne fonde Montevideo en 1726 et y construit un fort, elle lance un message clair au Portugal. Nous avons la main mise sur ce territoire comme le stipule le Traité de Tordesillas. Ce traité vous ne le connaissez pas et pourtant il a donné forme à l’Amérique latine telle que vous la connaissez aujourd’hui et a réglementé la colonisation du monde ! Ce document, signé en 1494, a divisé le Nouveau Monde en deux, entre les couronnes d’Espagne et du Portugal. Comme si c’était la chose la plus normale du monde, Les Rois Catholiques et Jean II du Portugal se sont partagé le gâteau. François 1er furieux, demandera à voir la clause qui l’exclut du partage, mais rien à faire, une ligne de démarcation imaginaire validée par le Pape, sépare désormais le Nouveau Monde, traversant l’Atlantique à l’ouest des îles du Cap-Vert. Toute découverte à l’est de cette ligne sera portugaise et toute découverte à l’ouest sera espagnole. D’où le Brésil, gigantesque et seul territoire du continent parlant portugais. Bref, l’Uruguay est au bord de cette frontière et c’est ça que les Espagnols ont voulu souligner. Le traité de Tordesillas a en tout cas permis à l’Espagne de se hisser au rang de première puissance mondiale en créant un empire gigantesque à partir du Mexique et du Pérou, remplissant les caisses du pays d’or et d’argent. Bon, vous imaginez bien que le traité va vite être contesté. Le Brésil dépasse largement de la ligne imposée. Et la France, l’Angleterre et les Pays-Bas ne se sont pas dit, ah non, c’est interdit, on n’y va pas. Et au XVIIe siècle, l’Espagne et le Portugal sur le déclin ont assistés impuissants à la création de nouveaux empires coloniaux sur leurs territoires réservés. Voilà pour la petite parenthèse historique, toujours pratique !

5 – Le Tango

La rue qui longe le square derrière vous s’appelle la Cumparsita. Étant donné que celle d’avant était la rue Carlos Gardel, il est peut-être temps de faire un petit point sur le Tango. Pour ceux qui ne sont pas au courant Gardel, c’est le chanteur de Tango le plus important de la planète, sa voix est même classée Mémoire du Monde de l’UNESCO et la Cumparsita c’est le Tango le plus célèbre. Alors, vous avez compris que l’Uruguay et l’Argentine étaient liés par leur passé commun de provinces du Rio de la Plata, ayant vécu les mêmes choses au fil des siècles. L’accent est le même, la nourriture, le maté, la passion du foot et le tango. Si les Argentins s’amusent à dire que l’Uruguay est une province de plus, les Uruguayens eux rient jaune en expliquant que quand ils répondent à un étranger d’où ils viennent, leur phrase commence toujours par Non, je suis Uruguayen, car on les confond toujours. Ce qui rend leur besoin identitaire encore plus fort. En ce qui concerne le Tango, il faut bien comprendre que cette musique est née sur le Rio de la Plata, entre ses deux villes portuaires. Les musicologues affirment que le tango se dansait avant 1870 dans les académies de Montevideo. S’il est aujourd’hui associé plus facilement à l’Argentine, c’est parce que lorsque le tango est arrivé à Paris, la ville des influenceurs du reste du monde à l’époque, il a été associé exclusivement à Buenos Aires. C’est en tout cas un Uruguayen, Gerardo Matos Rodriguez, qui a composé le tango le plus célèbre du monde, le plus facilement reconnaissable, ce que vous fredonneriez de vous-même si je vous demandais de me chanter un tango. La fameuse Cumparsita. Elle a été jouée pour la première fois en public, dans un ancien café de Montevideo, où se trouve aujourd’hui le musée du Tango, que vous pouvez aller visiter si vous voulez en savoir plus. Mais revenons au commencement.

Le terme tango a une étymologie incertaine. D’anciens documents de la traite des esclaves nomment « tango » l’endroit où les négriers parquaient les hommes en Afrique avant de les faire monter dans les bateaux puis le terme apparait également en Amérique pour le lieu, à la descente des bateaux où on allait les vendre. Mais plus qu’étymologiquement, le tango est né de l’influence mutuelle entre les esclaves africains, leurs croyances, leurs cultures et leurs danses avec celles des immigrants qui débarquaient par milliers dans ses nouvelles capitales sud-américaines. Arrivent des Espagnols, des Italiens, des Français, des Polonais, des Russes avec leurs danses de salon. Danses de blancs versus danses de noirs. Les esclaves imitent leurs maitres et les maitres imitent leurs serviteurs, ne se rendant pas compte qu’en se moquant, ils inventaient les codes d’une nouvelle danse. Du côté de la musique, au départ ce sont la guitare et la flûte qui prédominent et puis arrive le bandonéon, cet instrument à vent d’origine allemande, se rapprochant de l’accordéon et qui deviendra le symbole ultime du Tango. Pour faire simple et comprendre la culture métissée du tango, on dit que c’est une musique jouée par des Italiens reprenant des airs espagnols, basés sur des rythmes de musique afro-américaine, avec un instrument allemand. Si vous voulez vous imprégnez de cette culture mythique de la région et pourquoi pas en apprendre quelques pas, alors rendez-vous dans une des milongas de la ville.

6 – Ymanya

La statue que vous voyez à présent devant vous est celle d’Ymanya. La déesse de la mer. La religion catholique en Uruguay n’a pas cette forte présence que l’on connait dans d’autres pays d’Amérique du Sud. L’Église et l’État sont séparés depuis 1916, la liberté des cultes est garantie par la constitution uruguayenne et presque 50 % de la population se déclare sans religion. Et au milieu de tout ça, il y a un petit pourcentage de la population qui pratique la religion de Umbanda, proche du Candomblé, et vénère Ymanya. L’umbanda est une religion afro-brésilienne, elle est donc née comme le candomblé, à l’époque coloniale. Les missionnaires du Brésil forçaient les esclaves venus d’Afrique à se convertir au catholicisme. Mais ces derniers, afin de pouvoir continuer à vouer un culte à leurs Dieux tout en bernant les missionnaires, ont récupéré des modèles et des notions chrétiennes en y greffant des rites et des croyances de leurs terres, rendant leur propre culte le plus chrétien possible. Le Candomblé, interdit par l’Église catholique romaine et criminalisé par de nombreux gouvernements, va prospérer secrètement jusqu’à l’abolition de l’esclavage en 1888. Les Umbandistas croient en un créateur tout puissant, mais vénèrent également des orixas, des divinités issues de la religion yoruba d’Afrique de l’Ouest et représentant les forces de la nature. Ils pratiquent des chants, des danses, de la divination au travers des coquillages et une sorte de spiritisme pour contacter les esprits des défunts évoluant à travers de nouvelles incarnations.

Aujourd’hui, la communauté pratiquant l’Umbanda compte environ 400.000 personnes principalement au Brésil et regroupe quelque centaine de personnes en Uruguay. Très discrète tout au long de l’année, la communauté se retrouve chaque 2 février pour célébrer Ymanya. Pas d’églises ni de temples, c’est à la plage que l’on célèbre la déesse de la mer. Les adeptes, entièrement vêtus de blanc, se retrouvent au bord de l’eau pour des chants, des danses, des incantations et des transes. Ils se plongent dans l’eau et purifient leurs énergies, réalisent des bateaux d’offrandes remplis de pastèques, d’œillets et de cierges et passent la nuit dans le sable entourés de bougies. Si vous êtes en Uruguay en février, ne manquez pas ce spectacle étonnant et ouvert à tous. À Montevideo l’idéal est de vous rendre à Playa Ramirez, proche du Parque Rodo. Locaux et touristes se retrouvent pour observer cette cérémonie si différente de ce que l’on connait. Et vous pourrez en profiter pour vous offrir un petit nettoyage énergétique ou repartir avec votre statuette de la déesse Ymanya. Et si vous êtes touché par le dégât écologique tristement ironique que représente cette cérémonie, vous pouvez participer le lendemain matin, au grand nettoyage organisé par le gouvernement.

7 – Le Mercosur

Le grand palais que vous longez à présent est le bâtiment du Mercosur. Il a été construit en 1909, par l’architecte français Pierre Lorenzi, dans un style néo-classique mêlant des éléments art déco et art nouveau pour être le Grand Hôtel Théâtre-Casino du Parc. Il s’agit là du tout premier Casino d’Amérique latine. En 1915, la ville rachète la société et en 1938, l’architecte du stade Centenario réalise les premiers agrandissements. En 1997, la municipalité décide d’y transférer le siège administratif du Mercosur ainsi que de différentes organisations internationales comme l’UNESCO ou l’Organisation des États américains. Le Casino a déménagé à la Casa Andalucia dans le Parque Rodo afin de faire de la place au Parlement du Mercosur. Petite piqure de rappel, le Mercosur, de son nom complet, le marché commun du Sud est une communauté économique qui regroupe plusieurs pays d’Amérique du Sud. Pas tous attention. Seulement l’Argentine, le Brésil, le Paraguay, l’Uruguay et normalement le Venezuela, mais là c’est compliqué. En tout cas, l’alliance représente plus de 80% du PIB total de l’Amérique du Sud et constitue la zone la plus dynamique et compétitive de tout l’hémisphère sud. C’est d’ailleurs la troisième zone de marché intégré au monde, derrière l’Union européenne et le NAFTA nord-américain. Il n’y a pas de rapprochement politique ou juridique, juste une zone de libre-échange, mais la déclaration de Cuzco signé en 2004 prévoit que le Mercosur fusionne avec la communauté andine qui regroupe la Colombie, l’Équateur, le Pérou et la Bolivie et intègre le Chili, Guayana et le Suriname. En gros, quasiment tout le monde sauf la Guyane française forcément. C’est l’UNASUR, l’Union des Nations sud-américaines, qui s’inspire de l’Union Européenne et souhaite construire une identité culturelle et une citoyenneté sud-américaine. En 2021 seuls 5 états en font partie, car de nombreux pays l’ont quitté faute de résultats. À suivre donc.

8 – Le Musée du Cannabis

Nous passons à présent le musée du cannabis, et c’est un exemple tout à fait frappant de ces petites choses qui différencient grandement l’Uruguay de ces cousins sud-américains. L’Uruguay est donc le premier pays au monde à avoir légalisé le cannabis en 2013. Car non, ce n’est pas légal aux Pays-Bas, il y a une politique de tolérance et limitée au coffee shop, mais la légalisation est bien plus complexe. L’Uruguay est donc le premier pays à légaliser la production, la distribution et la consommation du cannabis à usage récréatif. Les Uruguayens ont trois voies d’accès pour s’en procurer. La culture personnelle, mais limitée, appartenir à un club cannabique ou en achetant quelques grammes en pharmacie. C’est l’ancien président, Pepe Mujica, qui est à l’origine de cette loi. Il entendait ainsi combattre les narcotrafiquants et le crime organisé suite à une forte montée de la violence dans le pays. L’Uruguay, à la différence des autres pays latino-américains, est un pays laïque où la séparation de l’Église et de l’État remonte à plus d’un siècle. Un événement indispensable aux nombreuses réformes avant-gardistes du paisito. Imaginez un peu. L’Uruguay est le premier d’Amérique Latine à avoir aboli l’esclavage en 1830, ainsi que la peine de mort en 1907 ! Contre 1981 en France.

Il a également été le premier pays à reconnaitre le génocide arménien. Le divorce est légal depuis 1913, contre 2004 pour le Chili !! Oui c’est complètement fou. Là, pour le coup en France, et même s’il y a eu des rebondissements, on était franchement en avance avec une légalisation datant de 1792. Par contre les Uruguayennes ont commencé à voter en 1927, soit 17 ans avant les Françaises. La prostitution est également légale depuis 2002, le mariage pour tous, comme nous, depuis 2012 et les couples du même sexe ont droit à l’adoption. La PMA est par ailleurs autorisée depuis 2006. Par contre l’avortement n’a été dépénalisé qu’en octobre 2012, ce qui est tard ou tôt selon de quel côté du monde on se compare. Le pays a également voté une loi intégrale pour les personnes trans, leur donnant le choix indiscutable de leur identité de genre dès 18 ans et leur garantir un accès à l’éducation, à la santé, au travail et à la culture. Le changement de sexe est possible sans autorisation médicale ni accord d’un juge tout comme la modification légale des papiers d’identité.

Bref, vous êtes pour ou contre, mais force est de constaté que c’est un petit pays pas comme les autres et une destination sécure et de plus en plus recherchée par la communauté LGBT+. La fête de la diversité avec son immense marcha de la diversidad est d’ailleurs un événement majeur de la ville. Chaque année en septembre, les habitants se réunissent pour lutter pour les droits de toute personne. D’autres grandes marches très importantes sont organisées dans l’année, comme celle contre les violences faites aux femmes ou comme la marcha del silencio où des milliers de personnes défilent en silence, portant les photos des disparus de la dictature, afin de générer une pression sociale pour faire enfin la lumière sur les disparitions et les crimes impunis de la dictature uruguayenne. De nombreux combats, aussi lourds de sens qu’indispensables pour vivre en paix aujourd’hui.

9 – Mirador de la Intendencia

Cet imposant bâtiment qui se dresse devant vous est celui de la Intendencia de Montevideo ; c’est-à-dire le siège de la municipalité. N’hésitez pas à entrer et à monter au sommet de l’édifice. Le mirador panoramico, c’est-à-dire le point de vue panoramique installé sur le toit au 22e étage, à presque 80 mètres de haut est libre d’accès et vous offre une vue plongeante à 360° de la capitale uruguayenne. Un bon moyen de prendre un peu de hauteur et de se resituer dans le paysage, au cœur de la vue la plus emblématique de Montevideo. L’entrée se fait par la rue Soriano au numéro 1372, entre Santiago du Chili et Ejido.

10 – Carlos Gardel

La fontaine que vous voyez, recouverte de cadenas, a été rapportée du Mexique par les propriétaires du café FACAL afin de redorer l’image de leur restaurant. La légende voudrait que si un cadenas portant les initiales de deux personnes est placé sur la fontaine, alors ils reviendront à Montevideo et l’amour vivra pour toujours. Juste à côté, vous voyez, assis à la terrasse d’un café, Carlos Gardel, le plus grand chanteur de tango de tous les temps. Si vous ne le connaissez pas plus que ça, sachez qu’il est né en France, à Toulouse plus exactement et qu’il est mort dans un mystérieux crash d’avion à Medellín en Colombie, à 44 ans, au sommet de sa gloire et adulé partout dans le monde. Vous avez donc aujourd’hui l’opportunité de vous assoir un instant avec lui pour une petite photo souvenir ou juste pour parler de la vie.

11 – Plaza de la Cagancha

Vous avez ici la place de la Cagancha, avec d’un côté le beau théâtre circulaire et de l’autre, en plein centre de l’avenue 18 de Julio, la colonne de la paix. Elle marque le kilomètre zéro d’où sont calculées toutes les distances d’Uruguay. La place a été créée en 1829, 4 ans après la déclaration de l’indépendance, lorsque l’on décide d’abattre les fortifications de la ciudad vieja pour agrandir la ville. Elle prit son nom actuel en 1840, suite à la bataille victorieuse de la Cagancha lorsque le général Rivera vainquit les forces d’invasion de Buenos Aires. Aussi appelée place de la Liberté, elle accueille à partir de 17h, les réunions de séniors venant danser le tango. Vous trouverez également, un peu plus loin sur la droite de la place, le marché artisanal de la ville. Un espace associatif, créer dans les années 80 par plusieurs artisans qui voulaient plus de liberté et de sécurité dans leur travail. Vous y trouverez de nombreux objets, façonnés à la main. Batik, vannerie, cuir, os, métal, bois, verre, vous y trouverez forcément votre bonheur et un petit souvenir de votre voyage en Uruguay.

12 – Avenida 18 de Julio

Vous avez certainement remarqué que vous vous trouviez sur l’avenue principale de la ville. La Avenida 18 de Julio. Elle part de Plaza Independencia et se termine 3 kilomètres plus loin, face à l’obélisque des constituants, dans le quartier de Tres Cruces proche de la gare routière. Son nom vient de la date à laquelle a été assermentée la première constitution nationale d’Uruguay en 1830, qui est restée en vigueur jusqu’en 1918. Elle établit un état unitaire républicain, de religion catholique et dont la citoyenneté était réservée aux lettrés, et aux propriétaires terriens. Donc en gros si vous étiez salariés ou analphabètes, ce n’était pas pour vous. Mais quand même, on a à présent la République orientale de l’Uruguay. Car souvenez-vous, en 1820, lorsqu’Artigas part s’exiler au Paraguay, l’Uruguay se retrouve province du Brésil. Ça ne leur plait pas trop, mais les premières révoltes ne vont pas servir à grand-chose. Et c’est ce qu’on appelle l’insurrection des 33 Orientaux, menée par Juan Lavalleja en 1825, qui fera battre en retraite les armées brésiliennes et permettra à l’Uruguay de déclarer son indépendance une bonne fois pour toutes.

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4 réflexions sur “Visiter Montevideo”

  1. Bonjour,
    Est-ce que vous savez si hors des périodes de carnaval il est possible d’assister à des représentations de Murga ?
    Nous allons passer quelques jours à Montevideo et nous serions très intéresser de découvrir ce spectacle.
    Merci

  2. Bonjour Chantal,
    Honnêtement, il est très difficile de voir de la Murga hors de la période du Carnaval. Parfois, certaines Murga font des répétitions ouvertes, auxquelles vous pouvez assister, mais c’est assez rare.
    Si vous êtes chanceux, vous pourrez tomber sur une date où justement une Murga se produit dans l’un des théâtres de Montevideo, mais c’est comme n’importe quel autre artiste, il faut être au bon endroit au bon moment.
    Bon voyage en tout cas et bonne découverte de la ville !

  3. Je vis à Montevideo depuis des années, et j’ai été très agréablement surpris de découvrir que votre application proposait un tour guidé de cette ville que j’adore. Il ne manque rien au circuit et j’ai trouvé qu’il présentait très bien le pays et les Uruguayens. Je suis ravi de savoir que les touristes français seront désormais entre de bonnes mains pour découvrir Montevideo. Je l’utiliserai pour faire visiter la ville lorsque ma famille viendra nous rendre visite en Uruguay !
    Muchas Gracias !

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