Le monastère de Michelsberg

Il est vrai que du haut de sa colline, le monastère de Michelsberg se mérite. Comprenez que ne pas vous amener au pied du deuxième site religieux le plus incontournable de la ville, derrière la cathédrale, était pour nous inconcevable.

Après sa première mention en 902, Bamberg devient rapidement une propriété royale. Mais le roi et futur empereur, Henri II, voit plus grand pour cette nouvelle terre, en la classant au rang de siège de l’évêché dès l’an 1007.
Afin d’honorer cette autorité spirituelle, chaque colline de Bamberg se voit agrémentée d’un édifice religieux, à l’exception de celle d’Abtsberg. En 1015, date de son inauguration, le monastère de Michelsberg devient l’un d’eux.

Or, entre la fragilité du terrain, les éléments de la nature et la malchance, c’est un peu accidents de parcours sur accidents de parcours pour l’établissement. Tremblement de terre en 1117, pillage en 1435, enchaînement de guerres au XVIe siècle, incendie en 1610, oui, aucune tuile ne lui est épargnée.
Heureusement, les reconstructions existent ! Et c’est d’ailleurs grâce à elles que d’une part, le style architectural du monastère va légèrement évoluer, de gothique à baroque, et que d’autre part, il va se parer de ses plus belles richesses.
La plus incroyable, de renommée mondiale je vous prie, est notamment cette fresque au plafond, représentant pas moins de 578 fleurs et plantes médicinales avec précision. Autant utile qu’ornemental !

Reconverti en maison de retraite depuis le XIXe siècle, le monastère de Michelsberg reste sans hésitation l’un des piliers du patrimoine de Bamberg. Le protéger et le restaurer est même l’un des plus gros projets que la ville a entrepris dès 2012. C’est pour cette raison que des échafaudages peuvent parfois masquer ses façades.