Visiter Roanne

Les autres lieux incontournables à visiter à Roanne à pied

En complément des lieux mis en avant en haut de cette page, d’autres lieux figurent dans notre itinéraire de visite de Roanne à pied :

1 – Chapelle Saint-Nicolas-du-Port

Vous vous demandez certainement quel est ce petit bâtiment qui se dresse ici, comme sorti de nulle part. C’est en fait une chapelle, appelée Saint-Nicolas-du-Port, qui a été construite en 1630 par des mariniers. À cette époque-là, la peste venait de passer dans la ville, laissant derrière elle de nombreuses victimes. Lorsque l’épidémie s’est atténuée, on décide d’édifier cette chapelle pour remercier le ciel et prier pour que la maladie ne revienne pas.

Elle accueillera notamment les assemblées de mariniers, ainsi que quelques mariages, puis elle sera laissée à l’abandon pendant plusieurs années pendant la Révolution. Elle devient ensuite un bureau de poste, un bureau de navigation, ou encore un dépôt de grains et une maison d’habitation, jusqu’à ce qu’on la restaure dans les années 70. Un vrai témoignage du passé !

2 – Point de vue sur le canal

Vous arrivez-là au bord d’un canal, dans le port de plaisance, l’un des lieux les plus appréciés de la ville. Il relie Roanne à Digoin, soit la région Auvergne-Rhône-Alpes à celle de Bourgogne-Franche-Comté, sur près de 60 km, et il est alimenté par la Loire. Idéal pour se balader à pied ou à vélo ! On appelle d’ailleurs la portion qui se trouve entre Roanne et Charlieu, la Véloire, une voie verte de 25 kilomètres qui ravira à la fois les marcheurs et les cyclistes qui souhaitent découvrir les bords du canal. Pour ceux qui préfèrent filer sur l’eau, des bateaux électriques sont proposés à la location sans permis depuis le port, et des croisières vous emmènent à la découverte du pays roannais.

Vous aurez l’occasion de découvrir certaines des 10 écluses qui composent le circuit. Mais revenons un peu en arrière dans le temps. Vous vous doutez bien que le canal n’a pas été construit pour le simple plaisir de s’y balader. Il a été conçu entre 1830 et 1836 pour pouvoir acheminer les marchandises depuis et jusqu’à la ville. La Loire ne suffisait plus face à la forte croissance de la demande, en pleine révolution industrielle. Il a ainsi permis de relier la ville au Nord et à l’Est de la France, d’expédier des tuiles, du fil et du tissu de Roanne, et de Charlieu, de l’eau minérale de Saint-Galmier, et d’importer du charbon et du coton.

Ce n’est que dans les années 1980 qu’il cessera petit à petit d’être utilisé pour le commerce, et qu’il sera aménagé pour le tourisme. Un développement qui a failli ne jamais voir le jour puisque dans les années 70, l’état projetait de transformer le canal en une voie rapide… Heureusement, les Roannais étaient là pour protester et conserver ce petit havre de paix intact, qui est d’ailleurs surnommé le “canal tranquille” ! N’hésitez pas à vous balader ici à votre guise, vous êtes, en plus, à quelques pas seulement de la Loire, qui se situe de l’autre côté !

3 – La Côte Roannaise

Le temps de revenir vers le centre historique de Roanne, laissez-moi vous parler un peu de l’une des choses que vous devez absolument goûter pendant votre séjour ici : le vin. C’est en effet le vignoble de la Côte Roannaise qui fait la fierté des vignerons ici et le bonheur des amateurs de bons vins. Devenu Appellation d’Origine Contrôlée depuis 1994, ce rouge ou rosé est produit à l’ouest de Roanne, sur un coteau qui s’étend sur 20 km de long.

L’appellation fait partie du vignoble de la Vallée de la Loire. Mais le vignoble, lui, est bien plus ancien que ça. On pense même qu’il tient son origine de l’époque romaine ! La première mention officielle date en tout cas de l’année 970, et on sait qu’il a continué à s’étendre au fil du Moyen Âge, produisant du vin qui sera exporté vers Paris et Nantes grâce à la Loire. Aujourd’hui, c’est le Gamay Saint-Romain qui est le cépage le plus représentatif, à qui les sols granitiques du vignoble conviennent parfaitement. Il donne des vins épicés et poivrés au grain serré. Une vraie pépite, à découvrir absolument !

N’hésitez pas à vous prévoir une petite escapade pour visiter le vignoble et déguster les vins !

4 – Le textile

Saviez-vous que Roanne était, au XIXe siècle, une cité ouvrière presque aussi importante que celle de Lyon ? Car elle aussi était réputée pour son industrie textile, notamment lorsque la crise des canuts a éclaté à Lyon. À ce moment-là, les grands tisseurs lyonnais ont besoin de la main-d’œuvre roannaise, qui se révèle être très performante. On développe alors la ville pour permettre d’accroître cette activité, et à cette même période apparaîtra le célèbre tissu Vichy, ces carreaux blancs et colorés qui vont avoir un succès fulgurant dans tout le pays.

Souvenez-vous, c’est le tissu que portait Brigitte Bardot lors de son mariage avec Jacques Charrier, en 1959 ! Bref, Roanne va faire sa renommée grâce à ce tissu, qui y sera produit en masse bien qu’il ne soit pas originaire de là-bas, mais aussi grâce à la bonneterie, la sidérurgie et la papeterie. N’oublions pas que c’est d’ici que viennent les débardeurs Marcel… Une ville ouvrière qui n’a donc plus ses preuves à faire ! Elle passe d’ailleurs, grâce à cela, de 8 500 habitants en 1821 à plus de 30 000 en 1891 ! C’est pourquoi on remarque encore aujourd’hui la présence de nombreux anciens locaux industriels, des cheminées et de belles maisons de maître.

5 – Place George Clémenceau

La place George Clémenceau dévoile 2 monuments de Roanne : le bâtiment qui se trouve de l’autre côté de la route est le palais de justice. Il était autrefois situé dans l’enceinte du château. Il est transféré en 1810 dans cet édifice, ancien couvent des Ursulines bâti au XVIIe siècle. A la Révolution, on chasse les Ursulines, et le couvent devient une prison, avant d’accueillir le palais de justice. La partie nord restera tout de même une prison jusqu’en 2008. Gérard Depardieu y a même tourné quelques scènes du film Uranus, de Claude Berri. Juste devant vous se dresse une imposante statue qui rend hommage aux victimes de la violente guerre franco-prussienne, qui a eu lieu entre 1870 et 1871.

6 – Fresque médiévale

Cette fresque nous renvoie tout droit à l’époque médiévale. Roanne au Moyen Âge, c’est une ville qui a gardé son nom romain, Rodumna, et qui est marquée par la construction de son château, au cours du XIe siècle, dont il ne reste aujourd’hui que le donjon, qui se trouve sur votre gauche. Cette fresque a été réalisée en 2005 par le collectif 7eme Sens, qui a reproduit ici la façade d’un bâtiment médiéval, avec ses vieilles pierres, ses arches, ses balcons et ses fenêtres. On y voit bien les personnages caractéristiques du Moyen Âge, un chevalier, un joueur de flûte ou encore une damoiselle. Les deux enfants qui se trouvent tout en bas viennent bien, eux, de notre époque. Un joli trompe-l’œil qui décore la rue du château, véritable clin d’œil à la Roanne médiévale !

7 – Les fours de potiers

Vous vous trouvez devant un escalier qui vous mène aux portes de l’histoire de Roanne. Vous ne pourrez malheureusement pas y descendre en dehors des Journées Européennes du patrimoine, le seul moment où la visite est proposée. Conservés sous terre, en bas de ces marches, se trouvent des fours de potiers qui datent de l’époque gallo-romaine ! Découverts dans les années 60, ils ont été laissés à la place exacte où ils se situaient lorsqu’on les a retrouvés, et ils sont dans un état de conservation rare.

L’un d’eux a même été récupéré entier, ayant survécu à presque 2000 ans d’histoire ! À Rodumna, nom gallo-romain de Roanne, on fabriquait à cette époque de la vaisselle, des cruches, des bols… On a découvert notamment le bol de Roanne, un vase peint caractéristique de la région, dont vous pouvez retrouver un exemplaire dans le musée Joseph Déchelette, musée des Beaux-Arts et d’archéologie. Un patrimoine antique qui a le don d’émerveiller les plus férus d’histoire !

8 – Maison des Remparts

Sur votre droite, vous avez une jolie maison médiévale qui se démarque sur cette place grâce à ses pans de bois remarquables. On l’appelle la Maison des Remparts, un surnom dû à sa forme bien particulière, puisqu’elle épousait autrefois la courbe de l’enceinte fortifiée. Mais en réalité, elle est aujourd’hui la Maison des Métiers d’Art, un centre culturel qui accueille régulièrement des expositions, qui mettent en lumière les artisans d’art de la région. Une belle façon de partir à la découverte de l’artisanat roannais !

9 – Rue Charles de Gaulle

Vous arrivez ici en plein centre-ville de Roanne, là où les amateurs de shopping trouveront leur bonheur ! Ici, les enseignes les plus connues se bousculent, mais l’histoire est également présente dans celle que l’on appelle aujourd’hui la rue Charles de Gaulle.

Elle est, avec la rue Maréchal Foch située un peu plus bas, l’une des plus importantes de la ville, puisqu’elle a toujours permis de relier, jusqu’à peu, Paris et Lyon. Une voie qui était donc très empruntée à l’époque, bien sûr, pour les échanges commerciaux ! Elle s’est donc rapidement développée pour devenir un lieu de passage attractif, avec des commerces en tout genre qui incitaient toujours plus de monde à s’arrêter à Roanne. Elle suivait d’ailleurs le tracé des fortifications de la ville. Jusqu’à la Révolution, elle était divisée en 3 rues distinctes, portant chacune des noms différents, qui ont évolué au fil des siècles.

Elle devient ensuite la rue de l’École centrale, la rue du Lycée, puis la rue Charles de Gaulle en 1944. Elle dévoile encore aujourd’hui de superbes hôtels particuliers, qui appartenaient aux riches personnages de l’époque, mais également des boutiques incontournables, comme Pralus au n°8, où vous retrouverez l’excellente Praluline, Bertrand Chocolatier au n°44 ou encore Révillon, face à l’église Saint-Étienne, qui vous fera volontiers déguster ses papillotes. Allez, je vous laisse profiter de cette rue animée et historique, mais n’oubliez pas de lever les yeux pour observer les remarquables bâtiments qui la composent !

10 – Chapelle Saint-Michel

Vous voici devant la chapelle Saint-Michel, ou la chapelle du Lycée Jean-Puy. Construite par Etienne Martellange, elle appartenait au collège fondé par Pierre Coton, prêtre jésuite et confesseur des rois Henri IV et Louis XIII. Coton y est d’ailleurs enterré, aux côtés de son frère. Elle a été achevée en 1626, et n’a subi absolument aucune modification au fil de son histoire, en dehors de son ornementation murale, ajoutée au milieu du XIXe siècle et composée de plusieurs trompe-l’œil. Sa décoration et son élégant autel valent le détour, alors n’hésitez pas à y entrer pour les découvrir !

11 – Rue Maréchal Foch

Avec la rue Charles de Gaulle, la rue Maréchal Foch est l’une des principales artères commerçantes de Roanne. Les habitants la nomment d’ailleurs encore la rue du Commerce. Au gré de ses différentes boutiques de mode, de chaussures et d’accessoires en tout genre, elle mène tout droit à la place de l’Hôtel de Ville. Elle reliait en fait autrefois la ville haute, là où se trouvait le château, à la ville basse, autour de la Loire.

C’était donc la rue la plus fréquentée par les Roannais de l’époque. Elle a porté plusieurs noms différents avant de prendre celui du Maréchal Foch en 1944. Levez les yeux au début de cette rue emblématique, elle est composée d’anciens hôtels particuliers qui appartenaient aux nobles de la ville. Ils ont construit leurs résidences ici, à l’abri des possibles inondations de la Loire. La rue est devenue piétonne en 1981, laissant la voie libre à de longues séances de shopping au cœur de Roanne.

12 – Place du Marché

Vous passez à présent sur la place du Marché, cœur du centre-ville roannais. Et comme son nom l’indique, elle accueille chaque mardi et vendredi matins les étals de nombreux producteurs qui viennent proposer toutes les bonnes saveurs de la ville ! Un lieu qui prend vie, au gré des échanges entre les commerçants et les habitants. Cette place a remplacé un ancien couvent qui se trouvait ici jusqu’à la Révolution, et déjà à cette époque-là, deux marchés par semaine y avaient lieu. Aujourd’hui, c’est une charmante place aux volets colorés, qui dévoile un très bel hôtel particulier, la Maison Déchelette au n°16, et un immeuble qui date de 1900, de style Louis XVI, au n°17.