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Visiter Santiago du Chili

Itinéraire Entre mer et cordillère – Les incontournables à voir

Introduction (audioguide)Découvrez Santiago du Chili avec Emilie !

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Visiter Santiago du Chili

: 27 lieux d’intérêt à découvrir

Le
par Emilie
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Bien installée dans sa vallée entourée des sommets enneigés des Andes, Santiago du Chili semble bien paisible. Mais ne vous y trompez pas, c’est une capitale vivante et bouillonnante qui vous attend ! Une ville remplie de culture et parsemée de bâtiments historiques qui vous raconteront ce qu’ils ont vu de l’histoire du Chili.

Santiago, fondée en 1541 par Pedro de Valdivia, est aujourd’hui une métropole moderne où vit près d’un tiers de la population du pays ! Ses quartiers, historiques, bohèmes, financiers ou artistiques, vous livrent une découverte surprenante de l’une des plus agréables capitales sud-américaines.

Alors, laissez-vous guider dans une visite autour des grands incontournables de Santiago pour faire les premières présentations avec une ville qui a tout pour plaire ! Que vous soyez  musée d’art ou art de rue, cathédrale centenaire ou centre commercial climatisé, gastronomie fine ou street food sur les marchés, Santiago à ce qu’il vous faut !

Prenez le temps de prendre le pouls de cette ville d’extrêmes, nichée entre le plus large océan de la planète, son désert le plus aride et la mythique cordillère des Andes, avant de poursuivre votre périple le long du pays le plus fin du monde.

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Visiter la Patagonie chilienne en Automne : tranquillité et paysages surréalistes

La Patagonie, terre légendaire des explorateurs et des amateurs de nature sauvage, vous fait rêver ? Partagée entre le Chili et l’Argentine, cette terre qui abrite pingouins, guanacos (camélidés sauvages), pumas, condor, et baleines saura vous laisser des souvenirs inoubliables.

Place d’armes

Vous voilà sur la place d’armes. Toutes les grandes villes sud-américaines ont leur “Plaza de Armas”, au cœur même du centre historique. Ces places ont été créées par les conquistadors et rassemblent les différentes puissances de l’époque. Vous trouverez généralement la cathédrale et le cabildo, où siège l’administration coloniale au

Cathédrale Métropolitaine

Vous ne pouvez pas la rater, majestueusement dressée à l’angle de la plaza de armas, voilà la Cathédrale Métropolitaine. Elle est le siège de l’archidiocèse de Santiago et sa construction n’a pas été une partie de plaisir ! Cette belle église à l’architecture resplendissante est la dernière d’une série de

Ancien Congrès National

Vous vous trouvez ici entre deux institutions importantes de Santiago. L’ancien congrès national et le Palais de Justice. Sur votre droite, protégé par ses grilles et caché derrière ses beaux jardins, se trouve l’Ex Congrès de la Nation. Il a été fondé en 1811, à l’Indépendance du Chili. Au XVIe

Palacio de la Moneda

Vous voilà donc de l’autre côté du grand Palacio de la Moneda, le siège de la présidence de la République. Si on l’appelle le palais de la monnaie, c’est parce qu’à ses débuts, en 1814 il servait à battre la monnaie du pays. Il a d’ailleurs continué à le faire

Église San Francisco

Vous avez ici l’église et le couvent San Francisco. C’est l’un des monuments historiques les plus importants de Santiago et l’un des bâtiments coloniaux les plus anciens de tout le pays. Elle a été fondée en 1622 par les frères franciscains, d’où son nom. Regardez de plus près ses épais

Centro Gabriela Mistral

Voici un endroit bien particulier de Santiago, le centre culturel Gabriela Mistral, soit le GAM pour les intimes. Il diffuse des créations artistiques en tout genre, du théâtre, de la danse, des arts visuels, etc. Le centre culturel a été inauguré en 2010, à l’intérieur d’un bâtiment historique de la

Maison de Pablo Neruda

Vous avez ici, la Chascona, la troisième maison de Pablo Neruda et la seule qu’il possédait à Santiago. Chascona signifie littéralement « femme aux cheveux décoiffés », c’est un clin d’œil à la coiffure de la troisième épouse de Neruda. Le couple s’est rencontré dans le Parque Forestal voisin et

Cerro San Cristobal

Vous voilà au pied du célèbre Cerro San Cristobal. Haute de 860 mètres de haut, cette colline pittoresque et son parc offrent des vues spectaculaires sur la ville et la cordillère des Andes ! Si vous ne voulez pas l’explorer maintenant, n’hésitez pas à y revenir ! La colline est

Mercado Central

Il n’y a pas meilleure façon de sentir le pouls d’une ville qu’en visitant son marché principal. Pénétrer dans le Mercado central, édifié au XIXe siècle, c’est se faire réveiller par les couleurs, les odeurs et la frénésie d’un lieu occupant une place importante dans la vie des habitants depuis

Municipalité de Santiago et Poste Centrale

Tout ce côté nord de la place d’armes appartenait à Pedro de Valdivia dont vous voyez la statue équestre derrière vous . À sa mort le site est divisé en trois et on y construit plusieurs institutions importantes. Le beau palais que vous voyez devant vous, siège du musée historique

17

Et encore 17 à retrouver dans l’application

Paseo Bandera, Place de la Constitution, Club de la Union, Université du Chili, Paris/Londres, Bibliothèque Nationale du Chili, Terrasses de Neptune, Cerro Santa Lucia, Château Hidalgo, Quartier Lastarria, Parque Forestal, Rio Mapocho, Quartier Bellavista, Le street art, Musée des Beaux Arts, La Piojera, Église Saint-Domingue

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Informations pour votre visite

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Départ conseillé : La Place d’Armes / Plaza de Armas

Parking conseillé : Estacionamiento Catedral 1268

Info Parking : Il y a peu de chances que vous ayez une voiture à Santiago. Mais si tel est le cas, évitez au maximum le centre-ville. La circulation est très dense et insupportable. Si toutefois vous êtes véhiculés et que vous ne pouvez pas laisser votre voiture à votre hébergement, vous trouverez des parkings surveillés couverts, nommés estacionamientos, un peu partout dans la ville.

Info Transports : Santiago se visite très bien à pied. Si vous souhaitez vous éloigner du centre-ville, vous pouvez emprunter le réseau de transports en commun bien développé de Transantiago. Il y a 6 lignes de métros et de nombreux bus. L’application Moovit vous sera d’une aide précieuse pour trouver votre chemin le plus court. Mais un conseil, évitez l’heure de pointe ! Vous pouvez également utiliser les vélos mis à disposition en ville, ils fonctionnent comme nos systèmes de Vélib, Vélov etc.Pour finir, sachez qu’il est très fréquent et bon marché de prendre le taxi ou Uber pour se déplacer en ville.

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Infos visite :

Climat : Santiago possède un climat presque méditerranéen. Ses hivers (de juin à août) sont doux et humides et ses étés  (de décembre à février) sont chauds et arides. Les mois les plus plus pluvieux sont juin et juillet. Le reste de l’année, vous n’aurez pas de regrets à passer par Santiago. Il neige rarement en hiver même si les stations sont proches et le printemps et l’automne sont très agréables. Attention tout de même en plein été, il peut faire très (très) chaud mais les nuits restent fraîches.

Monnaie : Le Chili utilise le pesos chilien. CLP
La conversion est faible et ne vous étonnez pas si vous devez payer 1500 pesos pour un café ! Dans le langage familier vous entendrez certainement les Chiliens dire una luka pour 1000 CPL. On dit également, par exemple, doce lukas pour 12.000 CPL. Vous allez vous y faire rapidement ! Vous aurez des pièces de 10, 50, 100 et 500 pesos et des billets de 1000, 2000, 5000, 10.000 et 20.000 pesos. Autre fait intéressant, surtout si vous continuez votre voyage vers l’Argentine où il faut du liquide, sachez que vous pouvez retirer des dollars américains aux distributeurs automatiques. Vous pouvez également payer par carte bancaire sur place. N’oubliez pas de prévenir votre banque avant votre voyage pour éviter les mauvaises surprises et renseignez vous bien sur les taux pratiqués hors de la zone euro par votre établissement bancaire. À savoir également, quelques euros sont prélevés à chaque fois que vous faites un retrait. Le montant exact vous sera indiqué sur l’ATM.


Vous avez encore un peu de temps à Santiago du Chili ?

Lors d’un séjour au Chili, il y a des chances que votre voyage débute à Santiago. Plus qu’une ville étape, la capitale chilienne vous offre une multitude de choses à faire, à découvrir, à goûter. Voici une petite liste non exhaustive afin de vous donner quelques pistes pour poursuivre au mieux votre découverte de la ville et des environs.

LES MUSEES DE SANTIAGO

Comme toute capitale qui se respecte, Santiago possède une belle scène culturelle et une ribambelle de musées en tout genre.

  • Le Musée Chilien d’Art Précolombien, pour réveiller l’explorateur qui sommeille en vous et découvrir tous les trésors des civilisation précolombienne du continent. Fascinant.
  • Le Musée des Arts Visuels, pour se sentir l’âme joyeuse et créatrice en déambulant au milieu d’œuvres artistiques et contemporaines chiliennes.
  • Le Musée des Beaux-Arts parce que c’est un grand classique et que c’est quand même l’un des plus anciens musées d’Amérique Latine.
  • Le Musée d’Art Populaire Américain, pour avoir envie de voyager sur tout le continent et s’émerveiller de la richesse des cultures de tous ces peuples.
  • Le Musée Interactif Mirador, pour jouer au scientifique en herbe dans le plus grand et le plus moderne complexe culturel scientifique du Chili.
  • Le Musée de la Mémoire et des Droits de l’Homme, pour ne pas oublier les disparus de la dictature chilienne et mieux comprendre la politique complexe du pays.

LE FOOTBALL

Aller voir un match de foot en Amérique Latine est une expérience à vivre. La passion des habitants est assez incroyable et plus forte que ce que vous imaginez. Si vous ne devez en voir qu’un, le match le plus emblématique, appelé le superclasico, est celui opposant l’université du Chili à Colo Colo ! Sinon, vous pouvez aussi participer à une visite guidée et découvrir le stade Monumental, véritable mythe du football sud américain. Célèbre pour son ambiance les jours de match comme pour les moments historiques qui y ont été vécus, c’est un passage obligé pour les initiés !

LE SKI

Si vous êtes au Chili entre juin et septembre, pourquoi ne pas vous essayer au ski dans l’hémisphère sud ? Dévaler les pentes enneigées en plein mois de juillet peut être une opportunité réjouissante pour les amateurs. Voici les stations les plus sympas à proximité :

  • Valle Nevado
  • Portillo
  • El Colorado et Farellones
  • La Parva

LE VIN

Les amateurs de vin le savent, le Chili, l’Argentine et l’Uruguay sont des petits paradis quand il s’agit de déguster ces fameux nectars. Depuis Santiago, la route des vins classique consiste à rejoindre la vallée de Maipo, célèbre pour son cabernet Sauvignon. Vous découvrirez, entre autres, l’une des bodegas les plus connues du pays, celle de concha y toro, premier exportateur de vin du Chili. Des excursions sont organisées depuis Santiago mais vous pouvez également louer une voiture et parcourir les environs à votre guise.

VALPARAISO

S’il est un nom qui fait rêver quand on arrive au Chili, c’est bien celui de Valparaiso. On l’associe aux poètes, aux maisons colorées, à son vieux funiculaire, au bord de mer et à la vie tranquille des terres sauvages. Visiter Valparaiso, c’est entrer dans une bulle d’art, de l’art de rue, à l’art de vivre, c’est la promesse d’un souvenir indélébile.

LES ACTIVITES NATURES

Santiago est entouré de montagnes impressionnantes lui offrant un terrain de jeux éblouissant. Randonnées, rafting, escalade, VTT, à vous de voir !

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Visitez les autres villes du Monde

Les autres lieux incontournables à visiter à Santiago du Chili à pied

En complément des lieux mis en avant en haut de cette page, d’autres lieux figurent dans notre itinéraire de visite de Santiago du Chili à pied :

1 – Paseo Bandera

Vous entrez dans un monde en Technicolor grâce au génial projet del paseo bandera. Cette rue, habituellement très fréquentée par piétons et voitures, a été transformée en une gigantesque œuvre d’art par l’artiste Dasic Fernandez. Fasciné par la culture de rue dans laquelle il grandit dans les années 90 au Chili, l’artiste s’est aujourd’hui fait un nom dans le monde du street art. Vous retrouverez ses œuvres colorées, avec une forte influence politique et sociale, dans les rues de Rio, Buenos Aires ou Montevideo. Ici, c’est presque 3300m² qui sont ainsi recouverts de tourbillons multicolores et d’illusions 3D. Le projet a vu le jour alors que la rue était fermée pour cause de travaux sur la ligne de métro. L’œuvre a été peinte à même le sol pendant 30 jours, par une équipe de 20 personnes. La transformation de la rue en promenade piétonne aurait dû être temporaire, mais le résultat a tellement plu aux Chiliens que la municipalité a finalement décidé de la garder comme ça. En espérant que l’œuvre n’a pas trop dépéri depuis son inauguration, et qu’elle reste un bel endroit à découvrir !

2 – Place de la Constitution

Vous voilà sur la place de la constitution, au cœur du quartier civique de Santiago. Elle est entourée de bâtiments gouvernementaux. Vous avez bien entendu devant vous, le grand Palacio de la Moneda, mais aussi le ministère des Finances, des Affaires étrangères, de la Justice, la Banque Centrale du Chili et la Intendencia de Santiago. Les Intendances, si ça ne vous dit rien, sachez que vous en trouverez toujours une dans les grandes villes d’Amérique du Sud, mais qu’aujourd’hui, elles ont des rôles différents selon la politique du pays. L’intendance au Chili, c’est le gouvernement interne de chacune des 16 régions. Et si le mot vous faisait penser à l’intendance du roi, c’est parce que l’origine de ce poste est bien française. En gros quand l’Espagne a commencé à se demander comment gérer son immense empire colonial , elle a demandé conseil au roi de France qui lui a alors répondu, je paraphrase: “nous on a des intendants qui me représente dans chaque découpage du territoire et ça marche plutôt pas mal”. Du coup, au XVIIIe siècle, il a été décidé d’envoyer des intendants au Nouveau Monde, gérer les territoires conquis.

Depuis, vous imaginez bien que ce n’est pas le roi d’Espagne qui envoie des représentants, mais c’est le président de la République qui les nomme. Cela dit, depuis le 14 juillet 2021, le poste d’intendant a disparu et a été remplacé par la création des postes de Gouverneur Régional et Délégué Présidentiel . Bref, vous l’avez compris, cette place, c’est le bloc gouvernemental de la capitale. Elle est, depuis son origine, un lieu de rencontre pas toujours agréable entre le peuple chilien et ses gouvernants. Aujourd’hui, après plusieurs transformations, la Place de la constitution abrite les statues de Diego Portales, un homme politique du XVIIIe siècle, très controversé, vu par certains comme celui qui a organisé et consolidé l’État chilien et par d’autre comme un dictateur tyrannique. Vous trouverez également les statues de trois anciens présidents, dont Salvador Allende. Si vous venez le matin à 10h, vous pourrez voir la relève de la garde.

3 – Club de la Union

Le beau bâtiment cossu que vous voyez là est le club de l’Union. Il a été fondé en 1864 pour que l’aristocratie ait un lieu digne de ce nom où se retrouver. Depuis l’époque coloniale, la société chilienne a pris l’habitude de se rencontrer pour débattre et discuter. Dès son ouverture, le club est rapidement devenu le centre politique et social le plus important du pays. Avec l’arrivée de l’indépendance, les rassemblements mondains sont en ébullition et l’Union se veut un espace de tolérance et de compréhension entre les hommes issus de différents courants politiques. Le bâtiment actuel date de 1912 lorsque les religieuses augustines décident de parceller leur propriété et de vendre des terrains. Le Club, qui était alors installé non loin de là, achète l’un de ces sites et propose aux plus prestigieux cabinets d’architecture de la ville de concourir pour réaliser leur nouveau siège. C’est un architecte français, Henri Grossin qui remporte le concours, mais il meurt peu de temps après dans un tragique accident d’avion. C’est donc le projet qui était arrivé deuxième que vous voyez devant vous aujourd’hui. En 1981, le bâtiment a été classé monument historique et fait aujourd’hui partie du quartier la Bolsa, regroupant les bâtiments les plus représentatifs de la modernité de Santiago au début du XXe siècle. Aujourd’hui, les membres du club ont accès à une bibliothèque incroyable, correspondant à la plus grande collection privée du pays, et que vous pouvez d’ailleurs demander à visiter, ainsi que piscine, salle de gym, spa, réfectoire, salon de coiffure, salle de billard, de poker, etc. Mais désolée, l’entrée est réservée aux membres !

4 – Université du Chili

Le bâtiment classique jaune que vous voyez là est l’Université du Chili, surnommée la “U”. Fondée par l’État chilien le 17 septembre 1842, elle est la première université de la nouvelle République du Chili ainsi que la plus prestigieuse université du pays. À sa création, la “U” remplace la Real Universidad de San Felipe, établie en 1738 et celle encore plus ancienne de l’Université pontificale saint Thomas d’Aquin créée en 1622. Elle répond à la nécessité de moderniser ce pays qui est tout de même libéré du joug de l’empire espagnol depuis une bonne vingtaine d’années. L’Université est là pour former l’élite de ce nouveau pays en lui apportant une éducation assurant une autonomie future dans les affaires économiques, politiques, sociales ou culturelles, donc indispensables à l’indépendance du pays. Mais elle a également grandement participé à l’essor de la ville et tient toujours une grande place dans la vie chilienne. C’est par exemple l’Université qui a rédigé le Code civil. Elle a participé, entre autres, à la construction d’un réseau de transport public, ou encore abordé de grands problèmes nationaux comme la malnutrition infantile, l’exploration du territoire, l’extension de la souveraineté maritime ou les études antisismiques. Pour les Chiliens, intégrer la “U” est synonyme d’une belle réussite scolaire et promet une intéressante carrière professionnelle. La plupart des présidents du pays ont étudié dans ces salles de classe et la Universidad de Chile est aussi fière d’avoir deux prix Nobel à son actif. Les poètes et diplomates Pablo Neruda et Gabriela Mistral.

5 – Paris / Londres

Petit détour en Europe avec la découverte des rues Paris et Londres. Si vous trouvez ça bizarre que les noms des rues soient écrits en français, sachez qu’ils ne le sont pas et que ça s’écrit juste pareil en espagnol, mais ça se dit Paris/Londres. Mystère résolu. Le terrain où vous vous trouvez appartenait à la base aux frères franciscains de l’église San Francisco. Au début du XXe siècle, l’Église connait des problèmes économiques et les frères vendent certaines de leurs propriétés. La ville décide alors de les acheter et confie l’urbanisation du nouveau quartier à des architectes du vieux continent. Vous verrez, en Amérique latine, on parle toujours de l’Europe sous le nom de Viejo Continente. Aujourd’hui le barrio Paris/Londres a été déclaré zone typique pour sa richesse et sa diversité architecturale. Vous y trouverez de nombreux hôtels particuliers et des rues pavées bordées de charmants cafés comme à la maison.

6 – Bibliothèque Nationale du Chili

L’imposant bâtiment que vous voyez là et qui pourrait aisément passer pour le Musée des Beaux-Arts est en réalité la Bibliothèque Nationale du Chili. C’est l’une des premières institutions créées par la nouvelle République en 1813. La salle Medina, possédant plus de 35.000 titres, constitue le fond bibliographique le plus précieux du pays et l’une des plus importantes collections de textes coloniaux du XIXe siècle. La bibliothèque possède également 29 incunables qui sont les ouvrages imprimés avant le XVIe siècle. Ça reste une bibliothèque, l’accès est donc libre, si vous voulez aller voir à quoi ressemble sa décoration à l’ intérieur, faites-vous plaisir.

7 – Terrasses de Neptune

Vous voilà sur la terrasse de Neptune, face à la belle fontaine du même nom. Cette fontaine monumentale, dédiée au Dieu romain des mers a été construite entre 1897 et 1903 pour servir d’ornement principal à l’entrée de la colline de Santa Lucia. La ville menait à cette époque une grande campagne d’embellissement et Benjamin Vicuña, qui était alors maire de la ville, rêvait d’un Santiago francisé. Il engage alors l’architecte français Victor Henri Villeneuve pour réaliser une œuvre qui serait différente de ce qui se faisait dans le Chili colonial et marquerait un tournant dans l’art de la ville. La sculpture de Neptune est un modèle en série, réalisé à partir du même moule prenant pour modèle celle créée en 1856 par Gabriel Dubray et qui avait fait fureur à l’Exposition internationale de Londres. L’œuvre, achevée par l’artiste chilien Benjamin Marambio, a été rénovée en 2012 pendant les travaux du bicentenaire et représente une fontaine circulaire surmontée d’un Neptune en bronze et encadrée d’escalier menant à une arche de triomphe. Je vous laisse admirer les détails avant de poursuivre votre ascension au sommet de la belle colline de Santa Lucia. N’hésitez pas à sortir du circuit et à explorer les lieux comme bon vous semble.

8 – Cerro Santa Lucia

Monter au sommet du Cerro de Santa Lucia fait peut-être un peu les jambes avec ses nombreux escaliers, mais la vue valait bien l’effort ! Vous êtes sur la place Pedro de Valdivia. C’est ici que l’explorateur et conquistador vainquit les forces indigènes et fonda officiellement la ville de Santiago. La colline est appelée Huelen en langue mapuche, ce qui veut dire malédiction. C’est Valdivia qui lui donna son nom actuel de Cerro de Santa Lucia. Ce n‘est que dans les années 1870 que le Cerro devint une attraction touristique. Une centaine de prisonniers est alors réquisitionnée pour créer les chemins sinueux qui vous permettent aujourd’hui de découvrir les lieux. Au fil du temps, cette transformation du cerro Santa Lucia a été considérée comme l’œuvre la plus importante jamais réalisée à Santiago pour le plaisir de ces habitants. Montez à la Torre del Mirador, le plus haut point pour admirer la vue à 360° sur Santiago avec la magnifique cordillère des Andes en arrière-plan.

9 – Château Hidalgo

Pendant l’époque de la Reconquête, dernière tentative de l’Espagne pour garder le Chili dans son empire colonial, le cerro de Santa Lucia est transformé en bouclier royaliste. Vous avez vu des canons, des portes fortifiées et vous voyez à présent le castillo hidalgo. Ce château, construit au sommet de la colline a été bâtit en 1816, sur ordre du gouverneur du Chili, Sacimiro Marco del Pont pour défendre la ville. Il s’appelle alors la Batterie Santa Lucia. Après l’indépendance du pays, le château prit le nom d’Hidalgo pour un capitaine argentin ayant participé à la libération du Chili et mort au combat à la célèbre bataille de Chacabuco. C’est LA bataille décisive dans la lutte pour l’indépendance chilienne, qui entraina la victoire ferme des armées du général San Martin. C’est cette défaite de l’armée royaliste espagnole qui marqua la fin de la Reconquête. Si je vous dis tout ça, c’est pour bien comprendre le poids du nouveau nom choisi pour l’ancien château fort du gouverneur ! Aujourd’hui, le site sert pour des fonctions privées ou des événements comme des mariages, mais avant cela, entre 1840 et 1862, il fut un temps où le château abritait un observatoire astronomique ! Entre 1902 et 1910, il y avait également un petit train à crémaillère électrique qui pouvait transporter 120 passagers jusqu’au théâtre qui existait au sommet de la colline. C’était l’un des premiers du genre au monde et le tout premier de l’hémisphère sud. En ce qui vous concerne, il va falloir redescendre de la colline à l’ancienne, par les escaliers.

10 – Quartier Lastarria

Le quartier Lastarria dans lequel vous êtes actuellement est le quartier artistique et créatif de Santiago. Sur à peine 3,4 rues, vous avez tout ce qu’il vous faut pour passer du bon temps. Vous avez un marché artisanal, des bouquinistes, le grand centre culturel de Gabriel Mistral, de nombreux musées, un cinéma, des hôtels, et une foule de bars et de restaurants. Il y a toujours quelque chose qui s’y passe entre festivals et expositions et le soir la jeunesse active de Santiago remplit joyeusement les nombreuses terrasses. Ce quartier est né autour de l’église de la Veracruz que vous voyez sur votre gauche. Elle a été bâtie au début du XIXe siècle, pour rendre hommage au fondateur de Santiago, Pedro de Valdivia. Tout cela est parti d’une idée fausse selon laquelle la petite maison en adobe qui était là avant l’église appartenait à la famille de Valdivia. L’erreur venait simplement du fait que ces occupants, les Barrils, venaient de la ville de Valdivia. Bref, toujours est-il que vers 1847, le chargé d’affaires d’Espagne, dans le but d’améliorer les liens avec le Chili, proposa de faire construire une église sur ce lieu pour commémorer Pedro de Valdivia. La proposition fut accueillie avec enthousiasme, tant de la part du maire que du colonel que de l’archevêque. Tout le monde est ravi donc, la construction de l’église peut commencer. C’est un éminent architecte français, Claude Brunet, qui a également fondé l’école d’architecture du Chili, qui est choisi. On baptise l’église : Veracruz, la sainte Croix en français, en souvenir de l’arrivée du christianisme sur le continent. En effet, le tout premier autel en Amérique avait été élevé le jour du Vendredi saint, qui, dans la religion catholique, commémore la crucifixion de Jésus. Elle conserve d’ailleurs, dans son presbytère, des reliques de la Sainte Croix. En 1983, l’église est classée monument historique. Les énormes mouvements sociaux de 2019, dont vous avez certainement entendu parler et dont l’élément déclencheur, souvenez vous, avait été la hausse du prix du ticket de métro à Santiago, entrainèrent des marches de protestation phénoménales et dans le cas de l’église Veracruz, de fortes dégradations. L’église a été incendiée et je ne peux que vous souhaiter qu’elle ait déjà été rénovée avant votre visite. En ce qui concerne les manifestations, sans trop entrer dans les détails d’une crise complexe, sachez qu’elles ont été considérées comme le plus grand mouvement social du Chili depuis la fin de la dictature de Pinochet. La grande marche du 24 octobre a réuni plus 1.200.000 personnes! 32 décès ont été confirmés, de nombreux blessés, des milliers de détentions et des rapports d’enquêtes menées par des organismes comme la Haute Comission des Nations Unies, affligent l’État chilien de violation des droits de l’homme, tortures, de détentions illégales, de harcèlement et j’en passe de la part des forces armées et des forces de l’ordre. Les pertes économiques sont estimées à 3.3 milliards de dollars et le peso connait une dévaluation historique. En réponse le gouvernement de Piñera annonce une série de projets de loi et de réformes pour tenter de résoudre certaines demandes des manifestants. Mais le plus important est la décision de convoquer un plébiscite national pour décider si oui ou non, il faut rédiger une nouvelle constitution. Celle du Chili étant un héritage de la dictature ! Le plébiscite remporte le OUI à 78% , un moment historique pour les Chiliens. Sauf qu’ils ont massivement rejeté le texte de la nouvelle constitution, donc bon, retour au point de départ et affaire à suivre.

11 – Parque Forestal

Vous êtes à présent dans le beau parc forestier de Santiago. Ce grand espace vert a été créé sur les terres récupérées après la canalisation de la rivière Mapocho au XIXe siècle, qu’il longe d’ailleurs sur toute sa longueur. Très apprécié des habitants, c’est un endroit classique pour venir déjeuner entre midi et deux ou pour se prélasser dans l’herbe. Sa situation géographique entre plusieurs quartiers très touristiques en fait un passage obligé et agréable lors de votre visite du centre-ville. Avec ses 17 hectares, il est l’un des principaux espaces publics de la ville. C’est le paysagiste français Georges Dubois, à l’occasion de la célébration du centenaire de l’indépendance du Chili qui le conçoit à la mode européenne de l’époque. Des sentiers intérieurs bordés d’arbres indigènes, plusieurs sculptures et ornements, mettant en évidence la belle fontaine allemande devant laquelle vous arrivez, cadeau du gouvernement allemand pour le centenaire de l’indépendance du Chili. Si vous traversez le parc un week-end, il y a des chances qu’il soit très animé et que vous croisiez des brocantes, des spectacles de rue, des jongleurs et d’autres activités.

12 – Rio Mapocho

Le pont Pio Nono, vous emmène de l’autre côté du Rio Mapocho, découvrir le quartier Bellavista. Derrière vous, vous pouvez apercevoir la place Baquedano, que les locaux continuent d’appeler par son ancien nom de plaza Italia. On la considère comme la délimitation entre les riches et les pauvres, séparant les quartiers dits du haut de ceux dits du bas. Elle est le lieu de rassemblement par excellence, que ce soit pour célébrer les victoires des championnats de foot ou pour les protestations. Elle a été l’épicentre des révoltes étudiantes ainsi que des contestations de 2019. Sous vos pieds, coule la rivière Mapocho qui traverse toute la région de Santiago. Elle prend sa source dans les Andes avant de se jeter dans le fleuve Maipo qui, lui, termine sa course dans l’océan pacifique vers Valparaiso. À l’époque où la zone actuelle de Santiago se trouvait dans l’immense Empire inca, les Incas du Collasuyo, la partie la plus méridionale de l’Empire, avaient créé un réseau complexe de canaux d’ irrigation à partir du Mapocho. Certains de ces canaux fonctionnent toujours d’ailleurs, comme le canal Pyramid dans la commune de Vitacura. Bref, en face de vous, le grand bâtiment sur la droite est l’université de droit du Chili. 17 présidents et de nombreux hommes politiques, juges, sénateurs, historiens et intellectuels en tout genre en sont diplômés. Je vous laisse donc traverser et aller explorer l’autre rive de Santiago.

13 – Quartier Bellavista

Vous voilà donc dans le quartier bohème de Bellavista. Vous venez de traverser le Patio Bellavista qui offre une large variété de boutiques et de restaurants et vous êtes à présent dans la rue de la constitution, bordée de maisons colorées et de terrasses décontractées. À l’époque coloniale, la zone au nord du Rio Mapocho était connue sous le nom de la Chimba qui, en langue quechua, veut dire “de l’autre côté”. L’endroit était destiné au travail agricole et peuplé depuis la période préhispanique par des familles indigènes incas et Picunches . Les Incas vous les connaissez, les Picunches certainement moins, voir pas du tout. Ce peuple vivait entre les rivières Itata et Aconcagua et résistait à la fois à l’expansion de l’Empire inca et à l’envahissement des conquistadors espagnols. Les pauvres, c’est vrai que ça fait beaucoup. Au XVIIe et XVIIIe siècle, les indigènes sont tous voués à la servitude de la ville et ont essayé en vain de maintenir leurs traditions et leur mode de vie face au processus inévitable d’acculturation mené par les Européens. Au fil du temps, les populations indigènes ont été rejointes par les artisans et puis, du fait de la tranquillité du quartier, car il fallait traverser le Mapocho, des terrains ont été cédés à des couvents et des monastères qui se sont à leur tour installés là. Puis, au XIXe siècle, avec la construction du premier pont, nommé Cal y Canto, l’une des œuvres architecturales majeures de l’histoire de la ville, aujourd’hui détruit, la zone commence à s’urbaniser. Il devient un quartier catholique et aristocratique. Aujourd’hui, ce sont les troquets populaires, les galeries d’art et les boutiques de souvenir qui peuplent Bellavista. La rue Pionono est connue pour avoir la plus grande concentration de bars de tout le pays ! Si vous revenez en soirée, c’est un bon endroit pour vous plonger dans la vie nocturne chilienne ! Le quartier Bellavista est également l’endroit idéal pour trouver un souvenir en lapi-lazuli, cette pierre semi-précieuse typique du Chili au bleu profond et dont l’utilisation remonte à plus de 7000 ans !

14 – Le street art

Cela ne vous a pas échappé, les rues de Bellavista sont recouvertes d’un street art coloré, créatif et engagé. En matière d’art de rue, Valparaiso vole souvent la vedette à Santiago. C’est vrai que ces gigantesques murs peints aux couleurs vibrantes et remplis de poésie sont tout bonnement époustouflants, mais en ce qui concerne le street art, la capitale chilienne n’est pas en reste. Ces peintures magnifiques ont été créées à la fois pendant la dictature comme arme de résistance qu’après la chute de Pinochet comme exutoire de la parole libérée. Le quartier animé de Bellavista est une véritable touche de couleur en plein centre-ville. Des œuvres ont éclaboussé les murs laissant transparaitre leurs idées et leurs rêves. S’il y en a tant aujourd’hui c’est aussi parce que les commerçants en font la demande, engageant des artistes pour mettre en lumière leurs commerces. N’hésitez pas à vous perdre un peu dans le quartier à la recherche des plus belles fresques. Et si vous voulez découvrir davantage le street art chilien, vous pouvez vous rendre, soit par vous-même, soit en participant à une visite guidée, au musée à ciel ouvert de San Miguel, au sud de Santiago. Les bâtiments de cette cité dortoir, conçus pour héberger les ouvriers et leurs familles, ont été peints de la tête aux pieds, d’immenses fresques multicolores, dans le but de transformer un quartier ayant plutôt mauvaise réputation en une zone touristique attractive. C’est aujourd’hui un lieu d’expression à part entière du muralisme populaire et vous découvrirez des œuvres abordant des thèmes comme le peuple latino-américain, les droits de l’homme, la nature chilienne, les communautés mapuches ou encore la musique et la littérature. À découvrir absolument pour les amateurs !

15 – Musée des Beaux Arts

S’il y a bien un bâtiment à Santiago qui vous donne l’impression d’avoir fait un léger détour par Paris, c’est bien le Musée des Beaux-Arts ! Ce palais néoclassique magnifique, inspiré du Petit Palais parisien, a été dessiné par l’architecte franco-chilien Emilio Jéquier en 1910, à l’occasion du centenaire de la République ! Il sert alors d’écrin à la grande collection du Musée des Beaux-Arts créé en 1880 et qui était jusqu’alors installé dans les dépendances de l’ancien Congrès National, de façon quasi anonyme. Mais à l’inauguration du nouveau bâtiment, les choses changent ! L’exposition, considérée comme l’événement le plus important des célébrations du centenaire, présentait 1741 œuvres internationales. Dans le hall d’entrée, reconnaissable par son grand dôme de verre, fabriqué et importé directement de Belgique, on installe des statues de marbre et de bronze, en plus des collections antiques. L’exposition du centenaire complétée par les pièces d’origine du musée est installée à l’étage et une autre pièce sert aux copies. Le succès est immense et trois ans plus tard le musée a déjà vu défiler 28000 visiteurs. Ca ne vous parait peut-être pas grand-chose, mais qui est énorme pour l’époque. Si vous voulez aller le visiter, faites-vous plaisir,l’entrée est gratuite! Les différentes salles du musée présentent les vagues successives de l’art chilien, de l’époque coloniale à l’époque moderne à travers une collection de plus de 5600 œuvres d’art en tout genre. Des expositions temporaires consacrées à de grands artistes internationaux sont également organisées. Alors, n’hésitez pas à entrer dans celui qui est tout de même le premier musée d’art d’Amérique latine, classé monument historique bien sûr !

16 – La Piojera

Juste à côté du marché central se trouve un endroit cultissime de la ville, symbole de la culture dite “guachaca” : La piojera. C’est une chingana célèbre située à proximité de la gare de Mapocho. Que vous pouvez aller voir d’ailleurs, elle a été transformée en centre culturel. Bref, qu’est-ce qu’une chingana et qu’est-ce que la culture guachaca ? Le terme chingana, vient du créole et était autrefois utilisé au Chili et au Pérou pour désigner un lieu de mauvaise renommée pour boire, manger et faire la fête. Au XIXe siècle, les chinganas étaient des tavernes, haut lieu de divertissement et de fêtes populaires. Le verbe familier chingar aujourd’hui, veut d’ailleurs dire boire beaucoup. L’adjectif Guachaca quant à lui est un terme à la base péjoratif qui était associé aux gens ordinaires, presque vulgaires. Aujourd’hui, les Chiliens se sont réapropriés ce terme avec fierté comme symbole de la culture populaire. Bref, vous comprenez où je veux en venir, la Piojera c’est l’icône de cette revendication. C’est un lieu bon vivant, festif, joyeux et bruyant. C’est le bar de Santiago où vous vous sentirez au plus proche de la culture locale. Son cocktail signature, connu dans tout le pays, est le “Terremoto”, le tremblement de terre, bien connu des Chiliens. Le nom vient tout simplement de ce que vous ressentirez après l’avoir bu. Mais pas de panique, rien de bien méchant non plus, ça fait partie du folklore. Il s’agit d’un mélange à base de Pipeño, un vin blanc bon marché, d’une liqueur de type Fernet ou Pisco, auquel on ajoute de glace à l’ananas et du sirop de grenadine ! Créé dans les années 80, certainement après le tremblement de terre de 1985, le Terremoto fait aujourd’hui partie du patrimoine ! On commande généralement un “cataclismo”, la grande carafe à partager, suivie de la “Réplica”, le petit verre pour la fin en clin d’œil aux répliques postsismiques. À consommer avec modération, je ne vous apprends rien.

17 – Église Saint-Domingue

Vous passez sur votre droite, l’église Santo Domingo. Comme son nom l’indique, elle a été fondée par les Dominicains, troisième ordre religieux à s’établir au Chili après l’ordre de la Miséricorde et les Franciscains. Et ça ne va pas être une mince affaire que de construire une église. Enfin, la construire ce n’est pas un problème, mais qu’elle résiste aux tremblements de terre, ça c’est une autre paire de manches. Ils construisent une première chapelle en 1557. Détruite. Ils reconstruisent une église dans le style colonial, cette fois avec des murs en pierre et un toit en bois. Par terre. Même problème pour la troisième tentative, pourtant tout en brique. L’église est détruite, comme les autres, par un tremblement de terre. Pas évident de vivre sur une faille sismique. La construction de la 4e et dernière église commence en 1747. Cette fois on prend des Portugais pour les travaux, et la voici qui se dresse toujours devant vous, ayant essuyé toutes les secousses qui ont ébranlé le pays depuis sans sourciller. Si vous voulez aller faire un saut à l’intérieur, vous découvrirez le sanctuaire de Notre-Dame-du-Rosaire, la Vierge de Pompéi. Le couvent est toujours occupé par les frères dominicains et abrite également le corps étudiant du Vicariat qui y enseigne des cours de théologies. L’église est classée monument historique.

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3 réflexions sur “Visiter Santiago du Chili”

  1. Julien et Magalie

    Nous avons, sur vos conseils, visité le musée de la Mémoire et des Droits de l’Homme. Je conseille à tous ceux qui visitent Santiago, de prendre le temps de le découvrir. C’est un lieu poignant et indispensable.
    L’itinéraire que vous proposé nous a également été très pratique, et en ressortons avec l’impression d’avoir vu tout ce qu’il fallait voir à Santiago, tout en ayant appris bien plus que nous le pensions !

  2. Bonjour Julien et Magalie !
    Merci beaucoup pour votre retour. Nous sommes ravis d’avoir pu être utile dans votre voyage et de vous avoir incité à visiter ce musée, absolument fascinant je suis bien d’accord. Vous résumez parfaitement l’idée même de notre application: vous donner les clés pour voir tout ce qui compte dans une ville, en proposant un regard nouveaux sur les sites visités !
    En vous souhaitant encore pleins de beaux voyages pour 2024 !

  3. Votre itinéraire de visite a confirmé tout le bien que l’on m’a dit de la capitale chilienne. J’ai été surpris d’apprendre que plusieurs de ses édifices ont été pensés et dessinés par des architectes français. Et l’audioguide sur Pablo Neruda était top !

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