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Visiter Mérida

Itinéraire Un secret romain bien gardé – Les incontournables à voir

Introduction (audioguide)Découvrez Mérida avec Emilie !

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Visiter Mérida

: 18 lieux d’intérêt à découvrir

Le
par Emilie
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Peu de villes hors de Rome peuvent se targuer de posséder autant de trésors de l’époque romaine que Mérida. Certaines ont un cirque, d’autres un aqueduc, d’autres encore un amphithéâtre. Mérida, elle, dans cette région aride et peu visitée de l’Estrémadure, a les 3. Cité romaine fondée en -25 av. J.-C. par l’empereur Auguste pour les vétérans des guerres cantabres, la cité, nommée alors Augusta Emerita, avait une grande influence politique et militaire. L’actuelle Mérida vous livre un portrait complet de ce à quoi ressemblait une ville antique, car tout y est : forums, maisons, nécropoles, aqueducs, thermes, ponts, amphithéâtres, etc.

Nous vous proposons de vous guider à travers ces vestiges impressionnants pour voyager ensemble dans le temps, de l’Antiquité à l’époque wisigothe, puis arabe, pour en arriver à  la joie de vivre typiquement espagnole avec ses fêtes, ses danses, ses traditions et sa gastronomie spectaculaire. Alors, bienvenidos en Extremadura et c’est partis pour 7 kilomètres à la découverte de la Rome espagnole !

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Plaza de España

Vous voilà au cœur de Mérida, sur sa place d’Espagne. Elle fut aménagée telle que vous la voyez aujourd’hui, au temps des Rois Catholiques, Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon. Les historiens considèrent leur règne comme la transition entre le Moyen Âge et l’époque moderne. Si vous ne savez plus

Co-cathédrale de Santa María la Mayor

La Co-cathédrale de Santa Maria la Mayor que vous voyez là, est le plus ancien édifice de la Plaza de España. C’est une co-cathédrale, car elle partage le siège de l’archidiocèse avec la cathédrale de Badajoz. L’histoire d’un édifice religieux sur ce site remonte à la chute de l’Empire romain

Alcazaba de Merida

Derrière ses murs d’enceinte fortifiés se cachent les ruines de l’Alcazaba de Mérida. Cette forteresse carrée a été construite sur ordre d’Abd-al Rahman II. Lui, c’est le 4e émir omeyyade de Cordoue. On est au début du IVe siècle si vous êtes perdus. Il est considéré comme le chef d’État

Le Pont Romain

Vous êtes à présent sur le pont romain de Mérida, l’un des plus long pont de l’Antiquité s’il vous plait ! Sous l’Empire romain, il traversait le fleuve Guadiana en deux temps, avec une pause sur un terre-plein au milieu de la rivière. Il s’agit de la première construction de

Arc de Trajan

Si vous habitiez Augusta Emerita, au temps des Romains, vous emprunteriez cet Arc qui se dresse en face de vous, pour accéder au temple dédié au culte impérial. Ce culte nouveau est une sorte de religion qui considère dorénavant les empereurs et certains membres de leur famille comme des dieux.

Basilique de Sainte-Eulalie

Vous voilà à présent face à la belle basilique de Sainte-Eulalie et son remarquable portique d’entrée. L’édifice est considéré comme un noyau primordial de la naissance du christianisme dans la péninsule ibérique. Selon les chercheurs, l’église actuelle est bâtie à l’emplacement d’un ancien temple chrétien érigé en Hispanie après la

Aqueduc des Miracles

Vous voilà donc dans le grand parc Acueducto de los Milagros, traduisez le parc de l’Aqueduc des Miracles, face aux fabuleux vestiges du même nom. Il s’agit de l’un des sites archéologiques les plus importants de la ville. Sa fonction principale était d’approvisionner en eau la partie ouest d’Augusta Emerita,

Théâtre Romain

Vous arrivez à présent sur l’ensemble archéologique le plus important de Mérida. Si vous ne deviez visiter qu’un seul site, c’est celui-là. Malheureusement on ne voit rien ou pas grand-chose depuis l’extérieur, je vous conseille donc de prendre une entrée et d’aller découvrir les ruines de l’amphithéâtre et du théâtre

Temple de Diane

Ce qui est assez fou avec Mérida, c’est qu’on tombe sans arrêt nez à nez avec de fabuleux vestiges de l’antiquité en se baladant dans la rue. Ici vous êtes en plein cœur de l’ancien forum romain, là où se trouvaient les bâtiments les plus importants, face au temple de

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Et encore 9 à retrouver dans l’application

La louve du Capitole, Las siete sillas, Le Guadiana, César August, Hôpital San Juan de Dios, La Gastronomie d’Estrémadure, Parc de la rivière Albarraguas, Aqueduc Saint-Lazare, Cirque Romain

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Informations pour votre visite

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Départ conseillé : La Plaza de España

Parking conseillé : Parking municipal Atarazanas, 12 rue Atazazanas.

Climat : L’Estrémadure bénéficie d’un climat méditerranéen à étés chauds. Les températures moyennes sur l’année sont de 24°C. L’hiver est à éviter, car il fait gris, assez froid et les pluies sont plus importantes. La meilleure période pour visiter Mérida et sa région est d’avril à octobre ou à début novembre. Gardez en tête cela dit qu’il peut faire très chaud en juillet et en août avec des températures maximales autour de 36°C.

Monnaie : L’Espagne est dans la zone euros.

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Info visite

Mérida, surnommée la Rome espagnole, se visite comme sa grande sœur italienne, en passant par de nombreux sites payants. Le circuit vous amène devant chaque élément important et vous donne des informations historiques, mais vous devrez payer votre entrée pour explorer les sites romains en profondeurs. Il est conseillé de prendre un billet combiné comprenant l’ensemble monumental romain plutôt que de payer les entrées séparément.
Le billet complexe monumental complet comprend les sites suivant: Théâtre-Amphithéâtre, Alcazaba, Cirque, Morerías, Crypte Sta. Eulalia, Casa Mitreo-Columbarios, Casa del Amphitheatre et Temple de Diane


Vous avez encore un peu de temps à Mérida ?

Zafra – La petite Séville

À moins de 70 km de Mérida se trouve la charmante petite ville de Zafra, aussi connu sous le nom de « la petite Séville ».  La ville doit son affluence touristique actuelle et son patrimoine historique, à sa position stratégique sur le chemin de l’argent, la « Via de la Plata ». Cette route emprunte l’historique chaussée romaine qui reliait le nord et le sud de l’Espagne.  La ville médiévale, faite de ruelles bourrées de charme, compte de nombreuses maisons bourgeoises, de belles églises et de nombreux couvents. Elle est dominée par un magnifique Alcazar du XVe siècle d’apparence militaire austère, mais à l’intérieur digne des plus beaux palais princiers. Une visite à faire, en plein cœur de la basse Estrémadure.

Le Barrage Romain de Proserpine

À 4km au nord de la ville se trouvent le barrage romain et le lac de Proserpine. Construit en 130, sous le règne de l’empereur Hadrien, le barrage servait pour alimenter en eau la cité d’Augusta Emerita, aujourd’hui Mérida. De 425 mètres de long et 21 mètres de haut, il est le plus gros réservoir artificiel romain que l’on connaît aujourd’hui.

Le parc naturel de Cornalvo

À 10 kilomètres au nord de Mérida, vous trouverez le parc naturel de Corrnalvo. Une pause nature, idéale pour les circuits de randonnée et la découverte de la faune et de la flore. Le parc mêle des paysages typiques de l’Estrémadure, peuplés de centaines d’espèces d’oiseaux, de mammifères, de reptiles et de poissons avec une grande quantité de vestiges romains. Avis aux amateurs, le parc accueille également chaque année des cigognes blanches, mais aussi des cigognes noires menacées d’extinction.

Les thermes d’Alange

Les thermes d’Alange  font partie de l’ensemble archéologique de Mérida, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.  Installés au pied du Cerro de la Mesilla, les bains thermaux existent sur ce site depuis le IIe siècle apr. J.-C. Après plusieurs siècles laissés à l’abandon, les thermes ont été restaurés et permettent aujourd’hui de profiter d’une belle station thermale encadrée d’édifices datant de l’antiquité. Le site a été déclaré bien d’intérêt culturel espagnol.

Parc national de Monfragüe

Ce parc national, situé à proximité de la ville de Plasencia, a été reconnu Réserve de la Biosphère par l’UNESCO en 2003. La vaste forêt méditerranéenne qui le recouvre offre d’indénombrables circuits de randonnée et de magnifiques points de vue. C’est l’un des meilleurs endroits où observer les oiseaux et voir des rapaces dans la région !

Les petits villages typiques

Si vous avez encore un peu de temps devant vous, alors profitez-en pour découvrir les charmants villages des alentours. L’Estrémadure est la moins peuplée des régions espagnoles et sans doute l’une des plus authentiques. Délaissée du grand tourisme ,elle permet de belles découvertes à l’abri des foules. Une occasion rêvée de découvrir le patrimoine tout en dégustant de la gastronomie régionale, comme le Jamón Ibérico Dehesa de Extremadura (jambon de pays), la Ternera de Extremadura (viande de bœuf), la Torta de la Serena (fromage), le Cordero de Extremadura (viande d’agneau) et, bien sûr, le vin Ribera del Guadiana.

Voici quelques villages à visiter sans tarder :

Cáceres (voyez notre itinéraire dédié) ; Badajoz ; Guadalupe ; Llerena ; Almendralejo ; Plasencia ; Garganta la Olla, Jarandilla de la Vera, Cuacos de Yuste, Villanueva de la Vera et Valverde de la Vera.

Mention spéciale aux fans de Games of Thrones, Cáceres et Trujillo ont servi de lieu de tournage à la célèbre saga. Le château de Trujillo ayant prêté ses murs à Casterly Rock. Vous pouvez participer à des visites guidées thématiques qui raviront les amateurs !

La route des vins Estrémadure

La route des vins de Ribera del Guadiana, au sud de Mérida, permet de découvrir la tradition viticole de la province de Badajoz à travers de nombreuses activités œnotouristiques. Visites de caves et dégustations, balade à cheval ou à vélo, fêtes traditionnelles, etc. Les vignobles de cette appellation d’origine contrôlée tiennent leur nom de la rivière qu’ils longent.

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Visitez les autres villes d’Espagne

Les autres lieux incontournables à visiter à Mérida à pied

En complément des lieux mis en avant en haut de cette page, d’autres lieux figurent dans notre itinéraire de visite de Mérida à pied :

1 – La Louve du Capitole

Vous avez vu, au centre du rond-point, la statue de la Louve du Capitole offerte par Rome à Mérida en 1997. L’originale est conservée aux musées du capitole depuis 1471, mais il existe de nombreuses représentations partout dans le monde, de Paris à Buenos Aires en passant par Chicago, Tokyo et une centaine d’autres villes. Rappelons que Romulus et Rémus sont les jumeaux à l’origine de la création de Rome. Selon le mythe, la prêtresse Rhéa Silvia, fille du Roi Numitor, a été fécondée par le dieu Mars, et a donné naissance à des jumeaux, Romulus et Rémus donc. Lorsque Numitor est renversé par son frère, ce dernier décide de faire emmurer Rhéa et de jeter ses enfants dans le Tibre afin qu’ils ne puissent jamais revendiquer le trône. La légende raconte qu’une louve les a alors recueillis au pied du mont Palatin.

L’animal les aurait nourris et protégés quelque temps dans sa grotte du Lupercal, jusqu’à ce qu’un berger les trouve et les élève comme ses fils. Sa femme était toujours selon la légende, une prostituée, surnommée lupa qui en latin veut dire à la fois louve et prostituée. La légende de la Louve allaitant Romulus et Rémus vient certainement de là. Devenus adultes, les jumeaux décidèrent de fonder une ville au pied du mont Palatin. N’arrivant pas à départager qui donnerait son nom à la cité, ils décidèrent de consulter les augures, c’est-à-dire les signes de la nature.

Chaque frère se plaça sur un mont et observa les oiseaux. Rémus, depuis le mont Aventin vit six vautours tournoyer dans le ciel, mais Romulus en vit douze et fut donc déclaré roi de la nouvelle cité. Il creusa un fossé et jura tuer quiconque le traversera. Rémus, se moquant de son frère, sauta d’un bon au-dessus du fossé, symbole des futures murailles de la ville. Romulus ne fit pas d’exception pour son jumeau qu’il tua de sang-froid. Voilà comment, selon la légende, Rome fut fondée en 754 avant Jésus-Christ.

2 – Las siete sillas

Vous voilà dans le parc de l’île, un bel espace vert, comme Mérida en a le secret. Sachez d’ailleurs qu’elle est la deuxième ville d’Espagne en termes de parc et jardin, dépassée seulement par Madrid. Je voulais juste attirer votre attention sur l’autre rive. Vous voyez qu’un autre parc vous fait face. Il s’agit du “Parque de las 7 sillas”, traduisez le parc des 7 chaises. Ce drôle de nom vient de la sculpture qui s’y dresse et que vous devez très bien voir d’où vous êtes.

Ces 7 monolithes de granites ont été pensés par le sculpteur espagnol Rufino Mesa. En fait, ils représentent ce que l’on voyait du théâtre romain avant sa fouille en 1910. Pendant des siècles, les habitants nommaient ces vestiges qui dépassaient du sol diront nous, las siete sillas. Le sculpteur a voulu témoigner de cette époque et à posé sur chaque pilier des livres de bronze représentant ce désir ardent de connaissance, ce besoin de savoir qui a été caractéristique du début du XXe siècle et qui a conduit la ville à découvrir ce qui se cachait derrière ces mystérieuses 7 chaises.

3 – Le Guadiana

Vous avez ici une vue dégagée sur la Guadiana et le nouveau pont Lusitania. Il prend son nom du fait que l’ancienne Emerita Augusta était la capitale de la Lusitanie, une province impériale romaine qui couvrait une bonne partie de l’actuel Portugal ainsi que de la région de Léon et d’Estrémadure. Il a été bâti en 1993 par le célèbre architecte espagnol Santiago Calatrava à qui l’on doit de nombreux chefs-d’œuvre architecturaux du XXIe siècle. C’est lui qui a fait la gare TGV de l’aéroport Lyon Saint Exupéry ou celle de Lisbonne par exemple, ou l’incroyable cité des arts de Valencia ou encore le magnifique auditorium de Ténérife.

Bref, notre pont de Lusitanie est créé dans le simple but de préserver le pont romain en le rendant piéton et de détourner la circulation de ce côté du fleuve. Le Guadiana qui coule au pied de Mérida depuis toujours prend sa source dans le sous plateau sud et se jette dans l’océan atlantique. Il sert de frontière naturelle entre l’Espagne et le Portugal sur de nombreux tronçons. À l’époque romaine, on l’appelait Flumen Ana, le fleuve Ana et puis les musulmans ont ensuite changé le latin flumen en wadi, qui signifie cours d’eau ou vallée. Et ce n’est qu’après la Reconquista que le fleuve a pris son nom actuel de Guadiana. D’ailleurs, vous remarquerez que le préfixe Guad est souvent utilisé dans les hydronymes à racines arabes, comme Guadalquivir, Guadalajara, Guadalete ou Guadarrama.

4 – César Auguste

Puisqu’on ne parle que de lui, étant donné qu’il a fondé la cité romaine qui à donné Mérida, et que vous avez sa statue en face de vous, je vous propose de faire plus ample connaissance avec l’ami Auguste. Déjà, ce qui est facile à se rappeler avec lui, c’est qu’il est tout simplement le premier empereur romain. Et Jules César, me direz-vous ? Eh bien, non, Jules, lui, a certes bâti un empire, et il a même reçu le titre trompeur d’ Imperator, mais c’est plus un titre honorifique qu’autre chose. Alors déjà il faut savoir qu’avant ces histoires d’empereurs, Rome est une République. Et oui, nous on n’a rien inventé. Le pouvoir est aux mains d’une élite, le Sénat qui contrôle les magistrats, eux même élus par l’assemblée des citoyens. Chaque année on élit 2 consuls pour gouverner tout ça et en cas de crise on peut même élire un dictateur pour 6 mois qui aura alors tous les pouvoirs.

Mais ça ne va pas durer. La République va chavirer à plusieurs reprises avec des Sénateurs comme César et Pompée, qui réalisent d’importantes conquêtes et s’enrichissent énormément. Les deux hommes vont ensuite entraîner l’empire dans une guerre civile qui se soldera par l’assassinat de César. On aurait pu aors revenir à la République comme si rien ne s’était passé, mais Auguste, ici présent, qui s’appelle à l’époque Caius Octavius, devient le fils adoptif de César en -44, car ce dernier l’adopte dans son testament.

Donc c’est bien Auguste qui va devenir notre premier empereur du grand Empire romain. Il s’allie avec Marc-Antoine, un général et ami de César, ainsi qu’avec Lépide, qui dirige la religion romaine pour venger son oncle et faire tuer les alliés des assassins de César. Les trois hommes se partagent le pouvoir à Rome avant de ne plus s’entendre et de se séparer. Lépide s’enfuit et Marc-Antoine part avec Cléopâtre. Je simplifie énormément, mais on n’a pas la journée non plus. En gros, l’attitude de Marc Antoine est vécue comme un affront par Octave qui lui déclare une guerre qui se termine par la bataille d’Actium en -31 où Marc Antoine et Cléopâtre se suicident.

Du coup, il ne reste plus qu’Octave à Rome. Grand victorieux, il se retrouve couvert de gloire par le Sénat qui lui offre plusieurs titres dont celui d’Empereur et celui d’Auguste qui veut dire l’élu des Dieux. Le Sénat lui donne surtout les pleins pouvoirs. C’est à partir de là que l’on va commencer à vouer des cultes aux empereurs. Pendant son règne, il va considérablement agrandir et organiser les provinces romaines. Il va faire tout un tas de réformes, professionnaliser l’armée, gérer l’approvisionnement de blé à Rome, renforcer les liens du mariage et encourager la natalité. Il va aussi se lancer dans de grande campagne d’urbanisation et d’embellissement des villes de l’Empire.

On lui doit donc beaucoup des vestiges romains que l’on connaît aujourd’hui. Voilà pour Auguste ! Je vous laisse avec ses dernières paroles :”J’ai trouvé Rome comme une ville d’argile, je l’ai laissé comme une ville de marbre.

5 – Hôpital de San Juan de Dios

Vous voilà devant l’hôpital de San Juan de Dios. Il s’agit aujourd’hui du siège de l’Assemblée de l’Estrémadure, mais son origine remonte à 1632, lorsque le maire de la ville demanda aux frères de Saint-Jean-de-Dieu de s’installer dans ces locaux pour améliorer les soins aux malades et aux pauvres qui arrivaient en ville. Saint-Jean-de-Dieu, véritable saint de la charité, a fondé cet ordre hospitalier à Grenade en 1539. L’ordre a ensuite pris de l’ampleur, notamment à Paris avec la création des frères de la Charité en 1601. Au XVIIIe siècle, l’édifice est amélioré et agrandi grâce aux dons des citoyens.

On construit l’église baroque, qui servit d’abord de chapelle à l’hôpital, puis de salle plénière à l’assemblée avant d’être reconvertie aujourd’hui en salle d’expositions temporaires. Si vous y entrez, vous verrez à travers le sol en verre, les vestiges d’une mosaïque romaine datant du 1er siècle avant Jésus Chirst et représentant le mythe de Persée et de Médusa. La visite est libre et gratuite.

6 – La Gastronomie d’Estrémadure

Nous nous dirigeons à présent vers le site où se trouvent les aqueducs romains de Mérida. Étant donné que les rues qui y mènent ne sont pas non plus fascinantes, j’en profite pour vous donner quelques infos sur la gastronomie de la région, comme ça, vous saurez ce qu’il faut absolument goûter quand vous irez au restaurant ! La capitale de l’Estrémadure, a su intégrer dans sa gastronomie, les influences qu’elle a vécue au cours des siècles, et vous livre aujourd’hui des saveurs chaleureuses.

Déjà, vous pouvez commander un gaspacho estrémadurien, qui est une variante de la soupe froide que vous connaissez déjà, à laquelle on ajoute de la chapelure épaissie dans du jaune d’œuf, des plantes potagères et du paprika. Si vous voyez sur un menu le nom étrange de zorongollo, pas de panique, il s’agit simplement d’une salade typique de la région à base de tomate et de poivrons grillés, accompagnée d’œufs durs, d’oignons ciselés et de persil. Les produits du terroir comprennent les fromages au lait de chèvre et de brebis, les chorizos ibériques et le fameux jambon de pays Dehesa de Extremadura.

Si vous voulez un bon plat typique de Mérida, alors tournez-vous vers le ragoût d’agneau, ou le lapin à la mode de Mérida, des viandes en sauce délicieuses qui soulignent le savoir-faire traditionnel des habitants de la région.

7 – Parc de la rivière Albarregas

Vous traversez l’agréable parc de la rivière Albarregas, l’un des plus grands espaces verts de la ville. Ces vastes étendues d’herbes sont très appréciables pour admirer les vestiges de l’aqueduc des miracles et il n’est pas rare en été que les pelouses se transforment en scène de spectacle avec une vue imprenable. Le parc tient son nom de la rivière qui le traverse. Elle prend sa source dans le magnifique parc national de Cornalvo et se jette dans le fleuve Guadiana à Mérida.

Les Romains l’appelaient Fluminus Barraeca et les musulmans l’ont transformé avec l’habituel préfixe Al, lui donnant son nom actuel. Le parc, d’une longueur d’environ 2 km, est très apprécié des habitants, que ce soit pour faire leur jogging, une balade à vélo, un pique-nique au bord de l’eau où la sieste à l’ombre d’un arbre. N’hésitez pas à prendre votre temps !

8 – Aqueduc de Saint Lazare

Vous voilà à présent devant l’Aqueducto de San Lazaro. Il tient son nom d’un ancien ermitage voisin, dédié à Saint Laurent, démoli au XXe siècle. Il s’agit de l’un des deux aqueducs qui approvisionnaient la ville en eau avant la construction de l’impressionnant Aqueduc des miracles. L’approvisionnement en eau était essentiel dans l’expansion du royaume. Plusieurs réservoirs avaient été créés et des sources naturelles avaient été canalisées, déviées vers la ville où l’eau était stockée dans des châteaux d’eau. À partir de là, elle était redistribuée dans toute la ville garce à un système ingénieux de canalisations. On peut d’ailleurs en voir des vestiges dans la maison de l’amphithéâtre où se trouve une intéressante gargouille en forme de tête de lion qui servait de déversoir dans un réservoir de distribution.

Les premières sections de cet ouvrage, de plus d’un kilomètre, étaient souterraines, mais elles possédaient des entrées pour que les personnes responsables de la maintenance puissent les nettoyer. De toutes les arches de cet aqueduc romain, il ne reste que des pans coupés et, seuls trois piliers que vous verrez plus loin, ont résisté au passage du temps. Là, vous voyez un aqueduc complet, mais le résultat actuel vient d’une reconstruction datant de la Renaissance. Au XVIe siècle, l’aqueduc romain était inutilisable et les architectes ont profité des pierres de taille pour en construire un nouveau, encore utilisé aujourd’hui.

Les arches sont ainsi faites pour que le vent s’y engouffre, ce qui évite les effondrements impromptus les jours de tempête. À quelques mètres de là, vous pouvez également voir les vestiges d’un bain romain, nommé las termas de San Lazaro. Ce sont des bains publics datant du début du IIe siècle, constitués d’un grand vestiaire qui donnait sur un hammam, deux bassins d’eau chaude et un bassin d’eau froide. Ces espaces bien-être étaient complétés par une zone en plein air, dédiée à la pratique du sport et ouverte sur une grande piscine extérieure. Plutôt pas mal le complexe thermal. Il est resté en activité jusqu’au IIIe siècle.

Il est toujours surprenant de constater que l’époque romaine, où l’accès à l’eau courante et l’hygiène corporelle étaient une préoccupation majeure, sera succédé par la crasse légendaire du Moyen Âge.

9 – Cirque Romain

Vous l’aurez deviné à sa forme ovale reconnaissable entre mille, vous vous trouvez en face de l’ancien cirque romain de Mérida. C’est l’un des cirques les mieux conservés de l’Empire et était l’un des plus importants après le Circus Maximus de Rome. C’est en tout cas le plus grand jamais construit sur la péninsule ibérique. Il mesure 440 mètres de long sur 115 mètres de large, et sa capacité d’accueil pouvait aller jusqu’à 30.000 spectateurs.

Imaginez-vous un peu, face à une telle foule, installée dans les gradins tout autour du terrain. Cela représente quasiment la totalité des habitants de la ville. Ils étaient dans les tribunes séparées en trois parties: ima, media et summa cavea, correspondant à la fosse, aux gradins du centre et aux gradins tout en haut. Le cirque d’Augusta Emerita était installé hors des remparts de la ville fortifiée, au sud de la route qui reliait Corduba à Toletum, les actuelles Cordoue et Tolède. Les historiens pensent qu’il a été bâti au début du Ier siècle à l’époque de Tibère et qu’il a été utilisé jusqu’au VIe siècle, car on a retrouvé une tombe d’un conducteur de char mort à cette époque .

Ce qui est sûr, c’est que le déclin des cirques et des autres divertissements romains est lié à l’officialisation de la religion chrétienne au IIe et IIIe siècle. Au début du IVe siècle, les professions d’auriges c.-à-d. les conducteurs de chars, ainsi que de comédiens sont carrément interdites. Une inscription retrouvée à proximité voudrait que pour éviter le déclin du cirque Méritense, ce dernier ait été rempli d’eau et aurait alors servi à de faux combats navals appelés “naumaquias”, mais de nombreux chercheurs réfutent cette théorie. Le pillage des pierres qui a suivi rend difficile l’évaluation de sa taille réelle, mais vous pouvez quand même aisément vous rendre compte de son ampleur passée.

À l’ouest, se trouve la “porta pompae” , d’où arrivait le cortège qui précédait les courses. L’hippodrome, lui, est divisé en deux par ce qu’on appelle une “spina”, l’épine dorsale, qui est une plate-forme surélevée qui s’étendait sur les deux tiers de la longueur des cirques romains et qui était généralement décorée de statues et d’obélisques. Les spinas avaient aussi de part et d’autre, des colonnes, soutenant d’un côté des œufs géants en pierre et de l’autre des statues de dauphins. Les chars devaient faire 7 fois le tour de la spina et à chaque fois qu’un tour était fait, on enlevait d’un côté un œuf et de l’autre, un dauphin afin que le public puisse voir et compter les tours qu’il restait sans qu’il y ait de disputes.

Si vous voulez en savoir plus et visiter l’intérieur du cirque ainsi que son centre d’interprétation, sachez que l’entrée est incluse dans le billet groupé comprenant les sites archéologiques de Mérida. Sinon, vous pouvez prendre une entrée simple à bas prix.

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3 réflexions sur “Visiter Mérida”

  1. Bonjour,
    Et merci pour cet article très détaillé. Je n’avais pas idée qu’il y avait autant de vestiges romain à Mérida !
    Savez vous où est-ce que je peux acheter le billet combiné pour avoir tous les sites ?
    Merci

  2. Bonjour Romain,
    Vous pouvez acheter le billet combiné complexe monumental à l’office du tourisme, qui se trouve sur la place Margarita Xirgu, juste à côté du théâtre et de l’amphithéâtre. Si vous préférez vous y prendre à l’avance, vous pouvez également acheter vos billets en ligne (gratuit pour les moins de 12 ans) : https://teatroromanomerida.com/
    Le billet combiné que vous cherchez s’appelle « conjunto monumental » et il donne accès au sites suivants :Théâtre, Amphithéâtre, Cirque, zone archéologique de Morería, la Casa del Mitreo, l’Alcazaba, Columbarios et la Crypte de la Basilique de Sainte Eulalie.
    Bonne découverte de Mérida !

  3. Cette ville est largement sous-estimée ! Nous avons fait la visite avec Navaway, et j’ai été impressionné par la quantité et la qualité des vestiges romains conservés à Merida. De plus, les informations des audioguides étaient pertinentes . Une bonne expérience.

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