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Visiter Salamanque

Itinéraire Viva la Dorada! – Les incontournables à voir

Introduction (audioguide)Découvrez Salamanque avec Emilie !

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: 21 lieux d’intérêt à découvrir

Le
par Emilie C.
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Elle est la capitale de sa province et son nom évoque la gloire d’une Espagne rayonnante et érudite, c’est bien sûr de Salamanque que l’on vante déjà les mérites.

Impitoyable Celte, ingénieuse Romaine, intrépide musulmane et sage catholique, la cité a tiré de ses diverses peuplades un patrimoine iconique. Pas besoin de les chercher à tout va, les points culminants monumentaux ne manquent pas. Il y a la Plaza Mayor, le Palacio de la Salina, la Casa de las Conchas ou encore la Clerecía. Si chacun d’eux à sa propre histoire et sa fonction spécifique, ensemble, ils reflètent l’identité de cette cité magique. Et cela passe avant tout par leur manteau de grès dont la couleur change à quelques heures près. Blancs le matin, rose dans l’après-midi et dorée quand vient la nuit. N’est-ce pas pour cette raison que Salamanque est appelée la “ville d’or” même en dehors du pays ?

Une chose est certaine, la ville espagnole rayonne d’une beauté souveraine. Elle en fait profiter ses habitants, ses visiteurs, mais aussi ses 25000 étudiants venus s’instruire dans l’une des plus vieilles universités de tous les temps. Site UNESCO et ancienne capitale européenne de la culture, Salamanque à tout à ses pieds. Mais plutôt que de vous en parler, la meilleure façon de la connaître c’est de la visiter! 

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Plaza Mayor

Excusez d’avance notre langage, mais pénétrer la Plaza Mayor ça prend aux tripes. Non seulement c’est l’endroit le plus emblématique de Salamanque, mais c’est aussi l’une des plus belles places d’Espagne. Sa construction remonte au XVIIIe siècle lorsque le roi Felipe V décide de récompenser la ville et ses habitants

Torre del Clavero

En orientant votre regard sur la gauche, la Torre del Clavero illustre à la perfection le genre de surprise auxquelles on ne s’attend pas toujours. Seul reste de la demeure seigneuriale des Sotomayor, cette tour réunit à la fois les attributs militaires et la beauté constructive du XVe siècle.

Casa de las Conchas

S’il y en a une qui volerait presque la vedette à l’Université de Salamanque, c’est sûrement la Casa de las Conchas. Non pas pour son âge, tout de même estimé à 500 ans, mais plutôt pour sa singularité esthétique atypique. Et vous vous doutez bien qu’en disant ça, il n’est

La nouvelle cathédrale

Salamanque l’a bien compris, pourquoi se contenter d’une seule cathédrale quand on peut très bien en avoir deux. Bien que collées l’une à l’autre, les deux bâtisses religieuses peuvent aisément se différencier. Pour cela, il suffit de se pencher sur leur apparence. La plus ancienne fait preuve de simplicité alors

Le couvent de San Estebán

Rien qu’en se tenant aux portes du couvent de San Estebán, on saisit instantanément qu’on a affaire à l’un des édifices architecturaux les plus réussis de Salamanque. Une église grandiose, une opulente façade, un cloître à deux étages, décidément rien ne manque à l’appel. Sa construction, opérée entre le XVIe

Casa Lis

Si dans la langue espagnole on a tendance à souhaiter la bienvenue par l’expression “Mi casa es tu casa” et bien à choisir on aimerait bien s’approprier la Casa Lis. Mais entre souhaiter et pouvoir, se creuse en général tout un fossé. Mis à part pour certaines personnes comme Miguel

L’ancienne cathédrale

En dépit du succès et de l’attention touristique que lui procure sa nouvelle cathédrale, Salamanque n’a pu se passer de sa réplique plus ancienne. Commencée en 1140 et terminée le siècle suivant, l’ancienne cathédrale de la ville est un magnifique édifice roman dédié à Santa Maria de la Sede. Si

L’université de Salamanque

Dans la liste des monuments symboliques de Salamanque, on vous le dit, c’est l’université qui reçoit la palme d’or. D’une part pour sa puissante valeur historique et d’autre part pour ses atouts culturels et artistiques indiscutables. Lors de sa fondation en 1218, par le roi Alphonse IX, elle est la

Le palais de Monterrey

Nous y voilà, face au palais de Monterrey, soit l’un des nombreux monuments qui ont fait de Salamanque une ville patrimoine. Il a été conçu au XVIe siècle sous la volonté du IIIe comte de Monterrey. Autrement dit, un noble issu d’une illustre lignée d’origine galicienne qui possédait plusieurs biens

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Et encore 12 à retrouver dans l’application

Mercado Central de Abastos, Palacio de la Salina, Clerecía, Palacio Anaya, Le couvent de las Dueñas, La grotte de Salamanque, Le puente romano, Le centre documentaire de la Mémoire Historique, La maison-musée Unamuno, Escuelas Menores, Histoire de Salamanque, Casa de las Muertes.

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Informations pour votre visite

01

Visite avec un départ conseillé au 2 Calle Zamora.

Info parking :
 
Malgré plusieurs parkings publics, répartis dans ses rues, Salamanque ne fait pas de cadeau quand il s’agit de stationner son véhicule. En souterrain ou bien en surface, sur les zones vertes et bleues, le résultat est le même : la dépense est inévitable.     Pour trouver le chemin des places gratuites, il faut se mettre à la recherche des zones blanches situées en dehors du centre-ville. Leur nombre étant limité, elles sont très souvent prises d’assaut. C’est le cas sur certaines heures de la journée, mais également sur certaines périodes de l’année comme lors de la fameuse Semaine Sainte fêtée en avril. Cette célébration génère un tel engouement que les        déplacements et le stationnement en voiture deviennent très très compliqués.

Point monnaie : L’unité monétaire officielle en Espagne est l’euro (€ en abrégé).

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Infos visite :

À l’image des destinations touristiques par excellence, Salamanque vous propose un combiné d’avantages et de réductions sur ses activités ainsi que certains hôtels et restaurants via la Salamanca Card. Une bonne alternative pour découvrir la ville à votre rythme et au fil des offres.
 
Information(s) complémentaire(s) : Vous vous apercevrez très vite que Salamanque manque cruellement de toilettes publiques. Ainsi, pour éviter toutes envies pressantes désagréables durant la visite, nous vous conseillons de favoriser vos passages dans les lieux où vous serez amené à vous restaurer ou vous désaltérer.

Quel Climat et à quelle période partir ?
 
Sur l’année, la température moyenne statue généralement autour de 13°C, dû à un climat continental marqué par des hivers froids et des étés chauds et secs.
En décembre et janvier, on obtient les températures les plus basses de l’année avec des minimales autour de 2°C. À l’inverse, les températures les plus élevées sont concentrées sur juillet et août avec des maximales autour de 31°C.
Enfin, les mois les plus exposés à la pluie sont février, mars et avril.
Afin d’optimiser votre venue, les mois de juin à octobre restent les plus conseillés pour organiser votre prochain séjour.


Vous avez encore un peu de temps à Salamanque ?

Qu’elle soit éclairée la nuit ou baignée de lumière en fin d’après-midi, Salamanque n’a pas d’heure précise pour pleinement se faire apprécier. Et d’un côté ce n’est pas plus mal, car tous ceux qui partent à sa découverte se mesurent automatiquement à un programme de visite chargé. Il y a toutes les véritables merveilles du centre historique que l’on a méticuleusement intégré à notre circuit touristique. Plus d’autres sites qu’il est bon de vous rajouter, ici, si vous avez encore de l’énergie et du temps à consacrer à la belle Salamanque et ses alentours.

L’art au musée

Rappelons-le, l’une des fiertés de la ville, c’est bien évidemment son titre de capitale européenne de la culture qu’elle a obtenu en 2002. Pour marquer l’événement, elle a fait le pari de transformer son ancienne prison en une nouvelle attraction touristique et culturelle. Celle-ci, c’est le Domus Artium 2002, un centre d’art contemporain et des nouvelles technologies engagé envers les dernières tendances de l’art. Ainsi, plusieurs artistes émergents sont mis en lumière via des expositions et des ateliers qui, on a oublié de vous le préciser, sont totalement gratuits. Il n’y a franchement pas de quoi se priver!

Et si on allait plus loin ?

Pour en revenir à la vieille ville, saviez-vous qu’un panorama payant, mais épatant vous permet d’apprécier sa belle architecture dorée avec un peu plus de hauteur ? Si vous êtes totalement convaincu par l’idée, alors on vous donne rendez-vous au sommet des tours de la Clerecía. Les cathédrales en fond, la Plaza de Anaya ou encore les bâtiments de l’incontournable Université seront autant d’images que vous n’êtes pas prêt d’oublier.

Oui à la gastronomie

Après quelques photos, le moment est venu de faire honneur à la gastronomie. On imagine que beaucoup d’entre vous ne nous ont pas attendus pour sauter le pas, mais pour les plus timides voilà l’opportunité de passer à l’action. Sur la Plaza Mayor se trouve le plus ancien café existant de la ville fondée en 1905 : le Novelty. En plus d’avoir été le point de rencontre de personnages importants comme Gonzalo Torrente Ballester, dont la statue trône à l’intérieur, l’adresse sert de très bonnes spécialités espagnoles et locales. Horchata, Sangría, Lentejas de Armuña, on sent déjà que ça va être dur de choisir…

Un petit tour dans les environs

Dans Salamanque, la province, et non la ville, il est presque impossible de ne pas mentionner le nom de La Alberca. Désigné comme l’un des plus beaux villages d’Espagne, ce charmant territoire réserve un centre historique construit il y a plusieurs siècles. L’architecture encore intacte, mélange de bois et de pierre, et les possibles allés et venus de cochons noirs dans les rues promettent une parenthèse très pittoresque. Bien sûr que ça donne envie mais comptez tout de même une heure de route environ depuis Salamanque pour y faire un saut.

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Les autres lieux incontournables à visiter à Salamanque à pied

En complément des lieux mis en avant en haut de cette page, d’autres lieux figurent dans notre itinéraire de visite de Salamanque à pied :

1 – Mercado Central de Abastos

C’est à peine remis de l’effervescence de la Plaza Mayor, que l’on tombe nez à nez avec une autre adresse authentique de Salamanque. Et oui, il faut vous y faire, ici, les belles trouvailles sont un peu partout. Plus ancien marché alimentaire de la ville, lancé au XIIe siècle, le Mercado Central de Abastos se tenait à l’origine près de l’ancienne cathédrale de Salamanque. Il est dit que cette zone avait la particularité de concentrer l’essentiel de l’activité commerciale à l’époque. Au fil du temps, l’institution se déplace progressivement et prend finalement position à cet emplacement. Les marchands, habitués depuis toujours à vendre en plein air, vont voir leur lieu de travail se recouvrir dès le XIXe siècle. La raison principale à cela est l’engagement de la ville à offrir à ses habitants un espace de vie et d’achat plus hygiénique.

Suite à l’organisation d’un concours, regroupant plusieurs architectes, un seul talent sera maintenu pour ce futur projet. Il s’agit de Joaquin de Vargas Aguirre, également auteur de la Casa Lis de Salamanque. Et regardez-moi ça, on peut dire qu’il a fait du bon boulot ! De style moderniste, avec ses touches de fer forgé, l’édifice est une œuvre architecturale aujourd’hui protégée. En plus de l’apport esthétique du lieu, vous trouverez à l’intérieur les produits traditionnels de la province ajoutés aux meilleurs viandes, poissons, légumes et autres denrées de choix. Avec ou sans liste de course particulière à suivre, ne vous refusez pas quelques achats appétissants.

2 – Palacio de la Salina

De belles grilles et une façade finement travaillée, voilà comment le Palacio de la Salina impose sa place dans la liste des merveilles de Salamanque. Son propriétaire d’origine, Don Rodrigo de Messia, le fait construire en 1538 non pas pour un usage personnel, mais en tant qu’entrepôt à sel. Une décision qui explique à la fois l’appellation Salina et le fait que l’édifice soit ouvert sur la rue au lieu d’être clos comme le serait une résidence privée. Tous ceux qui ont croisé ou croisent encore la route du Palacio de la Salina peuvent contempler son architecture plateresque. Ici, elle est particulièrement expressive dans les éléments de décorations à l’image des 4 médaillons où figureraient entre autres les visages de la reine d’Egypte Cléopâtre, l’ancien consul romain Marc Antoine et la poétesse grecque Sapho. Une fois à l’intérieur, la touche esthétique perdure avec une cour rythmée par des arcs, des chapiteaux et des personnages aux expressions dramatiques, voire angoissées.

Selon la légende, ces visages seraient une représentation monstrueuse des principaux nobles de Salamanque qui auraient refusé l’hospice à l’archevêque Alonso de Fonseca de passage en ville avec son amante. Pas de doute, la vengeance est un plat qui se mange froid! De nos jours, il n’est plus question de sel, ni de récits mystérieux dans le Palacio de la Salina puisqu’il est devenu en 1884, le siège de la Députation provinciale de Salamanque.

3 – Clerecía

Dans son ensemble de sites religieux de grande valeur, Salamanque inclut sans hésiter la Clerecía. Cette œuvre de style baroque a été financée et construite au XVIIe siècle sur ordre du roi Felipe III et de sa reine Marguerite d’Autriche. Deux figures historiques dont l’engagement était de former des séminaristes pour répandre la foi dans le monde. Très bien, mais revenons-en au monument. Ce dernier compte volontairement deux parties. La première est publique et regroupe à la fois l’église et les écoles où étaient dispensés les cours des jésuites jusqu’à leur expulsion au XVIIIe siècle. Quant à la deuxième, elle est par déduction privée, car il s’agit du lieu de résidence des religieux.

Pourvue d’une belle façade, traversée par de larges colonnes et terminée par deux grandes tours, c’est justement l’église que vous contemplez en ce moment même. En plus de renfermer une seule nef et des chapelles communicantes, sous un dôme de 50 mètres de haut, elle comprend aussi un immense cloître baroque espagnol à 3 niveaux. Le spectacle doit être de taille, car il est considéré par de nombreux savants comme l’un des meilleurs de sa catégorie en Espagne. À part ça, depuis 1940, c’est l’Université pontificale de Salamanque qui a élu domicile derrière ses murs. Et même si elle y a supprimé le culte afin de privilégier le tourisme, elle continue de célébrer les mariages d’anciens étudiants ou des personnes qui lui sont liées. Navré d’avance à tous ceux qui se seraient bien vu échanger les alliances avec leur bien-aimée à cette adresse.

4 – Palacio Anaya

Quatre grandes colonnes ioniques, un fronton triangulaire et un vaste perron, est-ce un temple que vous avez face à vous ? Et bien non, les apparences sont vraiment trompeuses. Fondé en 1411, par l’archevêque Diego de Anaya Maldonado, le Palacio Anaya fut le plus ancien Colegio Mayor de Salamanque. Une sorte de grande école supérieure, différente d’une université, où les étudiants sortants se destinaient à de hautes charges dans l’administration ou bien dans l’Église espagnole. En tout, il n’existait que 6 unités d’enseignement de ce genre dans tout le pays. Et pour les fréquenter, le choix se limitait aux trois villes estudiantines de Valladolid, Alcala de Henares et Salamanque, bien évidemment. Malgré les 470 km qui séparent la cité espagnole de la capitale portugaise, le bâtiment original du Palacio Anaya sera endommagé à la suite du séisme de Lisbonne de 1755. De ce fait, l’édifice néoclassique actuel ne date en vérité que du XVIIIe siècle. Ouvert au public, il accueille aujourd’hui la faculté de philologie de l’université de Salamanque. Du savoir et encore du savoir finalement!

5 – Le couvent de las Dueñas

D’un point de vue culturel et religieux, la visite de Salamanque ne peut se faire sans un arrêt au couvent de las Dueñas. Selon certaines archives, l’histoire du lieu commence en 1419 lorsque Doña Juana Rodríguez Maldonado lègue le terrain et son manoir aux sœurs de l’Ordre dominicain. Les religieuses, reconnaissantes de ce geste, font aussitôt faire bon usage de leur nouvelle propriété en y installant un monastère pour dames nobles dites dueñas. Avec l’aide de plusieurs dons, comme ceux des Rois Catholiques, le site connaît quelques ajouts au XVIe siècle. Ainsi, sort de terre un cloître à deux étages d’une grande richesse d’ornementation comme il se fait bien dans le style Renaissance. Mais également une église gothique dont le portail d’entrée, décoré avec profusion, est un bel exemple de l’art plateresque. Pour le voir, il vous suffit de longer l’édifice et de tourner à gauche au prochain croisement. Longtemps protégé par le secret, le couvent de las Dueñas reste aujourd’hui un lieu de prière et d’étude pour les sœurs dominicaines en plus d’être un bien d’intérêt culturel espagnol.

6 – La grotte de Salamanque

Parler de Salamanque, c’est d’abord parler d’histoire, d’art et de connaissances. Le petit trio de choc de tout séjour touristique auquel nous sommes obligés de rajouter ici les légendes. Et quoi de mieux que cette adresse pour entrer dans le vif du sujet. Dans les faits, cette cavité était la crypte de l’église San Cebrián, aujourd’hui disparue. Mais si l’on se fie à la tradition populaire, cet endroit est connu comme la grotte de Salamanque. Ce lieu légendaire où le Diable aurait résidé et dispensé ses enseignements à 7 élèves choisis. Bien sûr, il n’était pas question de mathématique, de physique ou de géographie. Beaucoup trop standard. Mais plutôt des arts du genre nécromancie, afin d’invoquer les morts, les mauvais esprits et les démons. Là, ça colle beaucoup mieux au cadre. Pourtant rattachée au folklore de Salamanque, la mystérieuse légende a traversé les frontières jusqu’à atteindre l’Amérique du Sud. Pour preuve, dans certains pays du continent, les grottes ou les lieux sombres relatifs à la magie noire sont appelés salamanca. Au début des années 90, la grotte de Salamanque a entièrement été fouillée et des restes de l’ancienne crypte seraient visibles sur place.

Sujet à part, mais intéressant, si l’envie d’une belle séance photo vous démange, c’est votre moment. Dirigez-vous vers la tour Villena située à peine quelques mètres plus loin. Sur accès gratuit, ce balcon donne un échange privilégié avec la nouvelle cathédrale d’une part et le couvent de San Estebán d’autre part.

7 – Le puente romano

En se promenant le long des quais du Rio Tormes, ce ne sont pas les ponts qui manquent pour rejoindre la rive opposée. Alors qu’ils sont presque tous accessibles aux automobilistes, il y en a pourtant un qui ne suit pas le mouvement. Et celui-ci, c’est le plus beau d’entre eux, apparaissant sous vos yeux, le puente romano. S’il l’on se réfère à une ancienne croyance populaire, l’ouvrage aurait été créé par Hercule, fils de Zeus et héros vénéré de la Grèce antique. Mais dans un scénario moins fascinant, mais plus probable, certains historiens estimeraient la construction du pont au Ier siècle apr. J.-C., au temps de l’empereur romain Trajan. Qu’importe l’hypothèse que l’on décide de croire, le puente romano n’est certainement pas apparu ici comme par magie.

Sur les 26 arches qui composent ses 176 mètres de long, seuls les quinze premiers, côté ville, datent des débuts. Ce sont ceux qui n’ont tout simplement pas connu de reconstructions à la suite des inondations du fleuve. En plus d’être l’unique voie d’accès à Salamanque autrefois, le pont se trouvait déjà sur le tracé de la Via de la Plata. On parle bien évidemment de cette route traversée par des pèlerins reliant les villes de Séville, au sud, et d’Astorga, au nord. Au total, c’est pas loin de 41 étapes échelonnées sur près de 1000 km. Ça détend! De par son rattachement à l’histoire de Salamanque, le puente romano figure sur les armoiries de la ville tout comme ce sanglier en granit posé à son entrée. Cet animal, aujourd’hui sans tête, est l’un des témoignages de la culture guerrière des Vettones, anciens occupants celto-lusitaniens ayant dominé la ville avant leurs successeurs romains.

8 – Le centre documentaire de la Mémoire Historique

Grâce à des lieux comme le centre documentaire de la Mémoire Historique, on se rend compte que le patrimoine d’une ville ne se mesure pas uniquement à sa quantité de monuments. Depuis 2007, chercheurs et citoyens peuvent venir consulter ici une documentation riche et hétérogène qui couvre plusieurs événements marquants de l’histoire espagnole. En plongeant dans les archives on peut espérer en apprendre un peu plus sur la Seconde République, la guerre civile espagnole mais aussi la dictature franquiste. Quoi de plus normal quand on apprend que l’adresse a historiquement été le siège du quartier général de Franco au XXe siècle. Entre le service d’information, la bibliothèque spécialisée et la médiathèque constamment mis à jour, le centre documentaire de la Mémoire Historique est plus que jamais un outil indispensable dans la connaissance du passé auprès des générations présentes et à venir.

9 – La maison-musée Unamuno

Plus que de vous trouver au 25 Calle Libreros, vous êtes arrivé à la maison-musée Unamuno. Cette modeste bâtisse du XVIIIe siècle fait parler d’elle à Salamanque pour avoir été la résidence de Miguel de Unamuno. Un enfant de la ville pas comme les autres, que le parcours de vie à rendu brillant et populaire. De lui, on dit qu’il fut l’un des plus grands écrivains et philosophes espagnols du XIXe et XXe siècle. Des nobles distinctions qui lui ont sans doute valu d’être désigné recteur de l’Université de Salamanque pendant 14 ans. C’est donc en toute logique que l’on trouve sa demeure à deux pas de l’emblème culturel salmantin par excellence. Entre ses murs, il a vécu et écrit une grande partie de son travail. Et plus de cent ans plus tard, on peut encore accéder à son antre grâce à la muséalisation du site en souvenir de l’écrivain et de l’homme de passion aux multiples contradictions qu’il a été. Des meubles aux effets personnels en passant par sa bibliothèque particulière, tout a été soigneusement conservé.

10 – Escuelas Menores

Dans l’enseignement, il est impossible de griller les étapes. La règle est la même pour tout le monde : chaque palier du système scolaire se doit d’être honoré pour passer au suivant. Et ce n’est certainement pas cette adresse spécifique de Salamanque qui viendra en attester le contraire. Fondées en 1428, les Escuelas Menores étaient l’endroit où se déroulaient les études secondaires ou mineures de la ville. Un passage obligé pour tous ceux qui convoitaient une place à l’Université toute proche. Ou à bien moindre ambition, un socle de connaissances suffisant pour l’exercice d’une profession. Leur bâtiment d’accueil a été construit en 1533 avec une entrée plateresque d’une grande beauté. Sur une maigre surface, on relève au premier coup d’œil un portail en deux arcades soutenu par une colonne corinthienne. Mais en se plongeant dans les détails, on distingue au-dessus des arches, 3 médaillons illustrant les visages des héros grecs Hercule et Thésée, séparés par celui du Christ au centre. À l’étage supérieur, c’est les armoiries du roi Carlos V qui sont figées dans la roche, tout comme les bustes de Saint-Pierre et Saint-Paul un peu plus haut. Faites honneur à votre curiosité en passant les grilles afin de débarquer dans un magnifique patio calme et harmonieux.

De style gothique et baroque, il présente des côtés inégaux, définis par des arcs mixtilignes, mélangeant lignes droites et lignes courbes. Sur le côté sud de la cour, dans l’une des salles de classe, est conservé le soi-disant “Ciel de Salamanque”. Si vous avez la chance de l’apercevoir, il s’agit d’une impressionnante peinture murale qui à l’origine était visible dans la voûte de l’ancienne bibliothèque de l’Université. Et sans surprise, les thèmes principaux de l’œuvre tournent autour de l’astronomie et l’astrologie. Classées monument national depuis 1931, les Escuelas Menores sont actuellement utilisées comme musée de l’Université.

11 – Histoire de Salamanque

D’un monument à un autre, tout visiteur peut très vite se rendre compte que l’histoire de Salamanque n’est pas du genre à se résumer en deux lignes. Pour être tout à fait honnête, elle se partage en 4 grands chapitres durant lesquels de nombreuses civilisations y ont laissé leur part d’héritage.

Tout a commencé il y a environ 2700 ans lorsque des tribus celtiques indigènes, appelées les Vacceos, installent leur village sur la colline de San Vicente. À peine 150 ans plus tard, le général Hannibal et sa force carthaginoise s’approprient les terres au grand désarroi des habitants. Toutefois, leur présence à Helmantica, anciennement Salamanque, va être écourtée avec l’arrivée des Romains. Ce nouveau peuple va considérablement transformer la ville en enclave stratégique. Le puente romano fait alors son apparition pour encourager le commerce dans la région. Et ce sera chose faite notamment par la présence de Salamanque sur la Via de la Plata, qui relie le nord et le sud du pays. Dès le Ve siècle, la cité espagnole endure des invasions successives entre les Germaniques d’une part et les musulmans d’autre part. Une période de déclin absolu et de ping-pong du pouvoir qui va prendre un terme grâce aux actions du monarque espagnol Alfonso VI. Il repousse les musulmans, repeuple la province, mais surtout il fonde l’Université de Salamanque. Un vrai tournant historique s’opère! La splendeur de l’institution culturelle, la prospérité sociale et l’économie florissante de la laine propulse la commune tout droit dans l’Âge d’or. Une bien jolie appellation pour qualifier la période de rayonnement culturel de la monarchie catholique espagnole en Europe du XVIe au XVIIe siècle. Sur le chemin du troisième millénaire, la ville souffre des séquelles de la guerre d’Indépendance et de la guerre civile espagnole. Les constructions laissées en ruine sont reprises et l’université est lentement restaurée. Le rétablissement finit tout de même par porter ses fruits car, en 1988, Salamanque remporte l’un de ses plus beaux titres. Elle obtient la reconnaissance internationale de l’UNESCO avec sa déclaration en tant que ville du patrimoine mondial. Suivi de celui de Capitale européenne de la Culture en 2002. Ça y est, c’est la consécration!

12 – Casa de las Muertes

Année après année, la Casa de las Muertes reste l’une des attractions les plus appréciées et connues de Salamanque. Peut-être parce qu’elle mêle à la perfection histoire et légende populaire. Rien que par sa date d’origine, estimée autour de 1500, le doute plane. Mais la plus grande caractéristique de cette maison, commandée par l’archevêque Alonso de Fonseca, sont les 4 crânes de pierre accrochés à la partie basse des deux fenêtres. Ces éléments ornementaux, plutôt discrets, seraient associés à un quadruple meurtre survenu au début du XIXe siècle. Selon la légende, un chevalier nommé Don Diego aurait brutalement découvert l’infidélité de sa tendre épouse Doñ(gnia)a Mencia lors d’un de ses retours de chasse. Pour venger son honneur, l’homme fit semblant de s’absenter du domicile pour mieux voir venir les 3 amants et les tués un à un. Après ces duels mortels, dont le dernier le blessera grièvement, Don Diego usera de ses dernières forces pour étrangler sa femme jusqu’à entendre son dernier souffle. Le lendemain matin, les voisins tombèrent sur les corps sans vie des 3 victimes, en plus de celui de l’auteur des crimes, au milieu d’une grande mare de sang. Ce fut tellement la surprise générale auprès des habitants de Salamanque que la domination Casa de las Muertes en serait née. Et quand bien même ces faits ne seraient que pures illusions, un assassinat a bien été enregistré à cette adresse en 1835. Celui d’une jeune femme, retrouvée morte dans le puits de la cour, alors qu’elle venait récemment de congédier ses domestiques. Une histoire à la Cluedo qui n’a fait qu’augmenter le mystère autour de cette maison. Délaissée jusqu’à la fin du XIXe siècle, la Casa de las Muertes serait à présent belle et bien habitée.

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1 réflexion sur “Visiter Salamanque”

  1. Ma visite première visite de Salamanque a été courte, mais qu’est-ce que j’en garde un bon souvenir. Notamment toute richesse architecturale encore plus belle sous les derniers rayons du soleil. Fabuleux !

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