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Visiter Tolède

Itinéraire Une merveille au bord du Tage – Les incontournables à voir

Introduction (audioguide)Découvrez Tolède avec Emilie !

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Visiter Tolède

: 24 lieux d’intérêt à découvrir

Le
par Emilie
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Visiter Tolède c’est comprendre l’Histoire de l’Espagne. C’est découvrir l’importance d’une ville pour les Wisigoths, pour les Arabes puis pour les Rois Catholiques. C’est lire sur ses murs les lignes de son passé mouvementé. Et admirer le résultat architectural fabuleux de l’harmonie et de la rencontre des cultures des trois grandes religions monothéistes.

Partons donc ensemble démêler les fils de plus de 2500 ans d’histoire réunis sur cette colline verdoyante protégée par les eaux du Tage. Cette visite de 6 km vous emmène explorer le centre de l’une des villes médiévales fortifiées les mieux conservées d’Europe et entièrement classée au patrimoine mondial de l’UNESCO.

C’est donc parti pour une découverte historique, gorgée de trésors architecturaux, de savoir-faire ancestraux, d’un patrimoine artistique fort et d’une gastronomie aussi typique que gourmande, dans une Espagne accueillante qui vous laissera un souvenir chaleureux et des images plein les yeux.

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Cathédrale Sainte-Marie de Tolède

Vous voilà au cœur de Tolède. Sur la place de l’Ayuntamiento, c’est-à-dire, sur la place de la mairie. Vous avez, d’un côté l’hôtel de ville donc, vous l’aurez deviné au nom de la place, et de l’autre, la superbe cathédrale Sainte-Marie de Tolède. Mais avant de vous parler un peu

Synagogue du Transito

La sortie des jardins vous offre la jolie façade de la Synagogue du Transito. Ne vous laissez pas avoir par sa sobriété extérieure ! Elle est aussi simple que son intérieur est riche et exubérant ! Des plafonds à caissons richement travaillés et des décorations mudéjares finement sculptées vous attendent

Monastère de San Juan de los Reyes

En arrivant devant l’imposante façade du monastère de San Juan de los Reyes, vous comprenez tout de suite qu’ici, c’est du sérieux ! Et même si de l’extérieur vous ne voyez pas grand-chose, vous vous doutez bien que l’intérieur doit pencher vers le grandiose ! Alors, l’entrée est payante, mais

Église de San Román

Vous arrivez devant l’Église de San Roman, qui est sans doute l’exemple le plus frappant de cette architecture mudéjare si typique de l’Espagne. Ses murs sont tapissés de peintures murales romanes du XIIIe siècle, absolument magnifiques dans leurs tons ocre, jaune et rouge. Si elle est ouverte, vraiment, prenez l’entrée

Mosquée du Christ de la Lumière

Au bas de la rue des Carmélites déchaussées, vous arrivez face à la petite mosquée del Cristo de la Luz. Églises, Synagogues Mosquées, vous comprenez mieux pourquoi Tolède, comme Cordoue, est surnommée la ville aux trois cultures. Aujourd’hui appelée l’ermitage du christ de la lumière, la mosquée a été construite

Puerta de la Bisagra

Tolède garde des marques indélébiles de son passé défensif. Une ville tant convoitée doit bien évidemment se protéger des attaques extérieures. Sa muraille médiévale en est la preuve vivante avec ses incroyables portes monumentales. La plus célèbre de toutes est sans doute celle qui se dresse devant vous : La

Porte et Pont d’Alcantara

Vous voilà à présent au pied de la ville, devant la belle porte de l’Alcantara. Elle date du Xe siècle et est d’origine omeyyade. Avec la mosquée Bab al-Mardum, plus connue aujourd’hui sous le nom de mosquée du Christ de la Lumière, elle est le seul vestige omeyyade à Tolède.

Place de Zocodover

En arrivant sur la place de Zocodover, vous comprenez rapidement que vous venez d’atteindre le centre névralgique de la ville. C’est ici que bat le cœur de Tolède depuis des siècles. Une partie de la place date du XVIe siècle et a été construite sous le règne de Philippe II

Alcazar de Tolède

Il est immense et il surplombe la ville, imposant et encadré de ses 4 tours pointues, voilà le célèbre Alacazar de Tolède. Alcazar veut dire palais arabe fortifié. Vous êtes peut-être familier avec celui de Séville. Ces palais, présents dans plusieurs villes d’Espagne, ont par la suite été adoptés par

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Et encore 15 à retrouver dans l’application

Église de Santo Tomé, Maison-Musée El Greco, Mirador del Paseo del transito, Synagogue de Santa Maria la Blanca, Puerta del Cambron, Collège royal des nobles demoiselles, Église de San Ildefonso, Les rues volées de Tolède et ses légendes, Église de Santiago del Arrabal, Puerta del Sol, Paseo del mirador, Vue sur le château de San Servando, Calle Comercio, Vue sur le Tage, Légende du Cristo de las cuchilladas

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Informations pour votre visite

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Départ conseillé : Plaza del Ayuntamiento, devant la Cathédrale Sainte-Marie de Tolède.

Parking conseillé : Nuevo Aparcamiento de Azarquiel, Paseo de la Rosa 1A
Parking public gratuit en dehors du centre-ville qui vous permettra un accès facile et à pied, tout en vous offrant de belles vues sur le Tage et la ville.
 
Info Parking : Il est déconseillé de pénétrer en voiture dans le centre historique de Tolède. La circulation est complexe, les rues sont un véritable labyrinthe et les zones dites “vertes” sont réservées aux habitants ! Les zones orange et bleue quant à elles, sont payantes et limitées à 2h de stationnement. Il est donc très facile de se tromper et cela vous vaudra de retrouver un souvenir sur le pare-brise dont vous vous seriez bien passé ! Si vous êtes venus en voiture et que votre hôtel possède un parking privé, laissez-y votre voiture. Sinon, utilisez un parking public et gratuit, ou, si vous préférez, un parking privé gardé, mais situé en dehors de ville, et terminez à pied.

Monnaie : Tolède, en Espagne, utilise l’euro.

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Info visite

La ville de Tolède a mis en place “La Pulsera de Toledo”. Il s’agit d’un bracelet rouge, payant, qui vous permet d’accéder à plusieurs monuments. Pour une dizaine d’euros, vous aurez donc un accès facilité aux lieux suivants :
le collège Royal des Nobles Demoiselles; l’église des Jésuites; San Juan de los Reyes; l’ancienne mosquée du Cristo de la Luz; L’église de Santo Tomé; l’église d’El Salvador et l’ancienne synagogue de Santa María la Blanca.
 
Climat : Le climat à Tolède est plus extrême que vous ne pourriez le penser. Le temps est sec et n’oubliez pas que nous sommes sur une montagne ! Il fait froid en hiver et très chaud en été ! L’hiver, de décembre à février, le thermomètre chute en dessous de 0 la nuit et en journée,  les températures moyennes sont autour de 7°C. L’été, le temps est très ensoleillé. La moyenne est de 27°C avec des maximums à 35°C en juillet/août. Parler des maximums de saison habituels n’a plus grand sens aujourd’hui; sachant qu’en 2021, le record a été battu avec 44°C !  Les précipitations sont faibles toute l’année, et il y a peu de chance que vous preniez la pluie à Tolède. Les saisons intermédiaires sont une bonne solution pour profiter de la douceur du printemps et de l’automne.


Vous avez encore un peu de temps à Tolède ?

Les points de vue

Tolède a la particularité d’être installée sur une colline, entourée d’une rivière et de belles collines. Cette situation géographique particulière offre la possibilité de jouir de nombreux points de vue panoramiques magnifiques. Tout au long de la route qui longe la ville, la carretera circunvalacion, vous trouverez des miradors (des espaces point de vue aménagés), avec des plaques explicatives qui vous permettront de reconnaître les différents édifices que vous avez sous les yeux. Si vous n’avez pas trop de temps, mais voulez tout de même passer par cette route et ses fameux paradores, sachez que depuis la gare, les taxis proposent un prix unique qui vous amène au centre-ville, en incluant des arrêts aux différents points de vue de la route. Le bus 71, au départ de la place Zocodover, vous y amènera également. À faire idéalement au coucher du soleil, lorsque la lumière du soir englobe de sa couleur chaude la silhouette de la ville.

Musée de la Torture

Si vous êtes d’humeur macabre et que vous avez le cœur bien accroché, alors vous pouvez vous rendre au musée de la Torture. Tolède a été le théâtre de persécutions tragiques durant l’Inquisition espagnole. Dans ce petit musée de cinq salles, vous découvrirez toute l’ingéniosité monstrueuse dont on est soudain capable quand il s’agit de torturer son semblable. Vous comprendrez la lutte acharnée et irrationnelle mise en place contre les soi-disant sorcières, les méthodes de tortures et de maintien en vie ainsi que les appareils de mise à mort. Un musée curieux, mais avec peu d’explications et seulement en anglais et en espagnol.

Le parcours souterrain

Si après avoir admiré la ville sous toutes ses coutures vous êtes curieux d’en savoir plus, alors pourquoi ne pas participer à l’une des visites guidées du Tolède souterrain. Cette visite sous la ville, encadrée de guides professionnels homologués, vous permet d’accéder à différents vestiges archéologiques et des sites insolites méconnus du grand public.

Les grottes d’Hercule

Si vous souhaitez rester un peu sous terre, ne manquez pas la visite des grottes d’Hercule ! Elles sont protégées en tant que bien d’intérêt culturel, mais peuvent se visiter. Il s’agit d’un site que les Romains utilisaient à la base comme réservoir d’eau. La partie la plus ancienne remonte au Ier siècle de notre ère. Puis, à l’époque wisigothe, le site aurait été utilisé comme église avant d’être abandonné et en partie détruit. La légende médiévale raconte que l’endroit prit le nom d’Hercule, car c’est ici qu’il aurait construit un palais lors de son passage à Tolède, palais dans lequel il aurait caché un grand trésor. Il aurait cadenassé la porte et donné la clé à 10 gardiens postés devant. La tradition voulait que chaque roi qui venait à régner sur Tolède devait ajouter un cadenas sur cette porte pour protéger son règne. Mais un jour, Rodéric, le dernier roi wisigoth monta sur le trône et décida de faire sauter les 24 cadenas de ses prédécesseurs et de s’emparer du trésor. Mais arrivé devant le magnifique coffre, il n’y trouva qu’un parchemin portant un dessin d’hommes aux habits étranges et une inscription : Le jour où se parchemin sera lu, des hommes portant des vêtements semblables s’empareront de la ville et domineront l’Espagne. Rodéric s’enfuit terrifié, car il savait bien qu’il venait de sceller son destin et que son règne allait bientôt prendre fin.

Le sentier écologique

Si vous voulez découvrir Tolède côté nature, alors ne partez pas sans avoir suivi le Tage le long du très chouette sentier écologique, conçu spécialement pour les visiteurs et les familles. Une balade facile et agréable qui vous dévoile des vues magnifiques sur Tolède et les environs, tout en vous faisant découvrir la faune et la flore de la région. Ces 5 km aménagés font partie du GR-113, le sentier nature Tajo qui lui est long de 1000 km (si vous en voulez plus !). Vous pouvez l’emprunter de plusieurs points d’accès, comme par exemple depuis le pont de l’Alcantara et le suivre jusqu’au pont San Martin.

Les Moulins à vent de Consuegra

Vous êtes certainement familier avec la célèbre histoire de Don Quichotte, sortie tout droit de l’imaginaire de l’un des plus grands dramaturges espagnol : Cervantes. Eh bien les moulins de Consuegra situés à 20 minutes de Tolède, forment un ensemble de 12 moulins à vent du XVIe siècle, considérés comme les mieux conservés d’Espagne et chacun d’entre eux portent le nom d’un des personnages du roman de Don Quichotte, qui, vous le savez, prenait les moulins pour des géants ! L’un d’eux, le Sancho Panza, est tellement bien conservé qu’il peut encore moudre le blé ! Il se met d’ailleurs en activité lors de la fête de la rose et du safran qui a lieu chaque année en octobre.

Le parc National de Cabañeros

À un peu plus d’une heure de Tolède vous attend un vrai grand parc National pour assouvir vos envies de nature sauvage. Le Parc national de Cabañeros s’étend sur plus de 40.000 hectares dans les monts de Tolède. Sa végétation est très représentative de l’écosystème méditerranéen et son altitude varie entre 600 et 1500 mètres à son plus haut sommet. C’est l’endroit idéal pour aller marcher, en suivant les nombreux sentiers de randonnée qui le sillonnent. Vous pourrez observer la faune et la flore typique de la région et vous évader un peu de l’ambiance des villes. Le parc a été déclaré  Zone de Protection spéciale pour les oiseaux et Site d’Intérêt communautaire

Aranjuez

À moins de 50 km de Tolède se trouve la ville d’Aranjuez, principalement connue pour son palais royal et ses jardins, inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le palais a été créé à l’époque où la capitale d’Espagne est passée de Tolède à Madrid. Aranjuez devint le palais de printemps (entendez par là qu’il y en a trois autres !! Qui n’a pas rêvé d’avoir une résidence secondaire par saison ! Les jardins du palais sont tellement beaux qu’ils ont inspiré le compositeur espagnol Joaquin Rodrigo, la magnifique mélodie de son Concierto d’Aranjuez. À écouter sur le chemin évidemment !

Les grandes villes à proximité

Tolède étant à seulement 30min en train de Madrid, vous pouvez, s’il vous reste du temps lors de votre visite, combiner avec la découverte de la capitale espagnole, qui a bien plus à vous offrir que vous ne pourriez le penser. Un peu plus au nord de Madrid, à 1h30 environ de Tolède, se trouve la charmante petite ville de Ségovie et son impressionnant aqueduc romain extrêmement bien conservé. Une visite charmante, une splendide cathédrale, un imposant alcazar, le tout dans une nature environnante envoutante.

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Visitez les autres villes d’Espagne

Les autres lieux incontournables à visiter à Tolède à pied

En complément des lieux mis en avant en haut de cette page, d’autres lieux figurent dans notre itinéraire de visite de Tolède à pied :

1 – Église de Santo Tomé

Levez les yeux sur le grand clocher qui s’élève devant vous. Il s’agit de l’un des plus beaux exemples d’art mudéjar de Tolède. Si vous n’êtes pas familier avec le terme mudéjar, sachez que vous allez en entendre parler souvent à Tolède. Il s’agit d’un art typique d’Espagne, né du savoir-faire des artisans musulmans qui sont restés dans l’Espagne devenue catholique et ont intégré leurs influences et techniques aux bâtiments juifs ou chrétiens. Ce sont eux que l’on appelle les Mudéjars. Ce mélange de cultures et d’inspirations a légué à l’Espagne de nombreux chefs-d’œuvre, comme, par exemple, l’Alcazar de Séville. En ce qui concerne le beau clocher que vous avez devant vous, il appartient à l’église de Santo Tomé, dont l’entrée se fait juste derrière. Vous pouvez continuer le circuit pour arriver devant ses portes. Elle a été construite au XIIe siècle puis entièrement reconstruite au XIVe siècle par le seigneur d’Orgaz. Si elle est si connue aujourd’hui, c’est pour le tableau du Greco qu’elle renferme. Il s’agit de “L’enterrement du comte d’Orgaz”. La légende raconte que l’œuvre a été commandée par le curé de l’église Santo Tomé à la suite du miracle survenu lors de l’enterrement de ce noble de Tolède. En effet, deux anges seraient descendus du ciel lors de sa mise en bière pour l’accompagner vers l’au-delà. Si vous voulez voir cette toile emblématique du siècle d’or espagnol, il vous faudra vous acquitter d’une petite participation à l’entrée.

2 – Maison-Musée El Greco

Vous passez à présent la Maison-Musée du Greco. L’artiste peintre n’a pas réellement vécu dans cette maison, la sienne étant située un peu plus loin, mais c’est ici qu’est exposée la majeure partie de ses œuvres peintes à Tolède dans une maison d’époque permettant d’imaginer la façon dont le peintre vivait. L’idée de fonder ce musée revient au marquis de la Vega-Inlan, grand mécène d’art, qui apporta en l’Espagne cette nouvelle mode des musées mêlant œuvres d’art et reconstitution historique. Il est également à l’origine de la maison-musée de Cervantes à Valladolid. Le musée ouvre ses portes en 1911 et réunit sous un même toit, tous les tableaux du Greco qui étaient dispersés dans Tolède. Celui que l’on surnomme le Grec pour ses origines crétoises, s’appelle en réalité Dominikos Theotokopoulos.

Il est né dans l’actuel Héraklion et fait ses débuts en Crète en tant que peintre d’icônes byzantines. Il séjourne ensuite à Venise où il devient le disciple du Titien, grand peintre italien, considéré comme le plus grand portraitiste de son époque. C’est ensuite à Rome qu’il continue son ascension, sous la protection du Cardinal Farnèse. Il arrive en Espagne sous le règne de Philippe II dans cette période que l’on appelle le siècle d’or espagnol. Cette époque d’expansion incroyable de l’art coïncide avec celle de la censure de l’Inquisition, mais c’est souvent lorsqu’il est opprimé que l’art laisse éclater toute sa beauté. Le Gréco vit à Madrid auprès de la Cour quand il reçoit une commande pour la cathédrale de Tolède et, en 1585, le peintre s’installe définitivement dans cette ville qui marquera un tournant dans son art. À cette époque, Tolède est le centre de la vie artistique, religieuse et intellectuelle d’Espagne. Il est donc tout naturel que ce soit ici que s’ouvre le chapitre le plus florissant de la peinture du Greco. Si vous aimez son art ou souhaitez le découvrir, il n’y a pas meilleur endroit que ce musée, alors n’hésitez pas à aller y faire un tour. Il expose également le travail de certains de ses disciples, ainsi que des collections privées du marquis de la Vega-Inclan pour rendre aussi hommage à ce pionnier de la promotion touristique de l’art. Une visite phare de Tolède pour les amateurs d’art.

3 – Mirador del Paseo del transito

Traverser ce joli petit parc bien fleuri et doté d’un monument commémoratif au peintre El Greco, vous permet surtout d’avoir cette magnifique vue sur la rivière et les monts de Tolède. D’ici on se rend bien compte que le Tage nous entoure, protégeant la ville de ses eaux. Sur votre gauche, le bâtiment que vous voyez s’avancer en bord de falaise, est l’ancien couvent Saint-Gilles, datant du XVIIe siècle. Il accueille aujourd’hui l’Assemblée législative de Castille. Si vous voulez voir à quoi ressemble la vue d’en face, sachez que vous pouvez y accéder grâce à de nombreux sentiers de randonnées qui vous offriront des vues d’ensemble superbes sur la belle ville de Tolède

4 – Synagogue de Santa Maria la Blanca

Toujours dans l’ancienne juderia de Tolède, vous voilà cette fois-ci, face à la Synagogue de Sainte-Marie-la-Blanche, l’une des plus anciennes synagogues d’Espagne. Elle a été construite en 1180 par des ouvriers mudéjars, c’est-à-dire, des musulmans qui n’avaient pas quitté la ville après la prise de Tolède par les catholiques et qui s’acquittaient d’un impôt de non-chrétiens. Son intérieur est à découvrir absolument ! Il est surprenant et magnifique avec ses piliers soutenant des arcs en forme de fer à cheval, le tout dans un blanc éclatant ! On se croirait dans une mosquée. Il n’y a d’ailleurs pas de galerie pour les femmes comme on en trouve dans les synagogues classiques.

Presque un siècle plus tard, en 1260, la communauté juive se voit octroyer de la part d’Alphonse X, l’autorisation exceptionnelle de reconstruire leur temple pour en faire celle qui serait la plus grande et la plus belle synagogue d’Espagne. Je vous laisse admirer la finesse du résultat ! L’édifice est donc financé par la communauté juive de la ville de Tolède et reconstruit par des maçons mudéjars, sous le nom de la Grande Synagogue. Elle sera le principal lieu de culte de la culture hébraïque à Tolède et c’est ici que pendant plus d’un siècle, la communauté juive de la ville viendra prier et étudier le Talmud, l’un des textes fondamentaux du judaïsme rabbinique. Mais cette époque de paix prend fin avec l’attaque de la juderia en 1355 et les massacres de 1391. Ce sont les fameux pogroms du XIVe siècle, surnommés les baptêmes sanglants. Ces conversions forcées mêlées de massacres ont débuté en 1391 à Séville avant de s’étendre dans tous le royaume de Castille puis de la couronne d’Aragon. En 1405, à la suite des nouvelles persécutions, la synagogue est transformée en église. Aujourd’hui, cette synagogue-musée est dépourvue de fonction religieuse. Elle appartient toujours à l’Église catholique et est classée bien d’intérêt culturel espagnol.

5 – Puerta del Cambron

Juste un mot sur la porte de Cambron que vous passez sur votre gauche. Elle est l’une des plus anciennes de la ville et ses origines remontent certainement à l’époque de la muraille wisigothe. Elle a été reconstruite dans les années 1570 dans un style Renaissance et est aujourd’hui classée bien d’Intérêt culturel. On l’appelait jusqu’au XVe siècle, la Porte des Juifs pour sa proximité avec le quartier juif, ainsi que la porte de Santa Leocadia qui est la sainte patronne de Tolède. Elle aurait pris son nom de Cambron, pour un gros buisson d’épines qui poussait en haut de l’une des tours avant sa dernière reconstruction. La porte est composée de deux façades, l’une donnant sur la ville et l’autre sur l’extérieur, forcément. Au centre, vous trouverez une sorte de cour rectangulaire et à l’étage, l’espace qui servait de chambre au gardien. N’hésitez pas à la traverser complètement pour aller découvrir sa jolie façade extérieure décorée de balcon et d’un grand blason royal encadré de deux rois gothiques. Elle donne sur un petit parc vous offrant de belles vues sur la vallée du Tage.

6 – Collège royal des nobles demoiselles

Vous arrivez sur la place du Cardinal Siliceo, face au magnifique collège royal des nobles demoiselles. Et vous avez de la chance, il a été récemment aménagé pour être ouvert au public. C’est l’un des monuments auxquels vous avez accès librement si vous avez choisi d’opter pour le bracelet touristique de Tolède, sinon, l’entrée est payante, avec la même participation de quelques euros demandée généralement. Cette institution a été fondée en 1552 par le Cardinal Siliceo, dans le but d’accueillir et de donner une éducation aux jeunes filles issues de familles modestes, puis, lorsque le roi Felipe accepte le co-patronnage de l’école, on accueille également des jeunes filles issues de la noblesse. Le bâtiment a été rénové au XVIIIe siècle et vous voyez sur la façade, une belle porte baroque qui permet l’accès à l’église de l’école. Vous voyez également sur votre gauche, le magnifique passage surélevé qui reliait le collège à aux maisons voisines acquises lors de l’extension du bâtiment. Le collège royal a fonctionné selon son statut d’origine jusqu’en 1988 et est devenu l’un des meilleurs collèges d’Europe !

En 1990, il est adapté pour devenir une résidence universitaire. Si vous visitez l’ensemble, vous découvrirez une église richement décorée, le sépulcre du Cardinal Siliceo qui a voulu être enterré auprès de ses écolières et au sein du projet de sa vie, un beau patio intérieur et une grande salle rectorale du XIXe siècle, avec des plafonds à caissons d’époque, des tapisseries flamandes et de nombreux tableaux. Le bâtiment est inclus sur la liste du patrimoine royal, un organisme public espagnol chargé de protéger les biens découlant de la couronne d’Espagne.

7 – Église de San Ildefonso

Autre église, autre style. Voici l’église jésuite baroque de San Ildefonso. Vous voyez au sommet dans la niche entre les deux tours, la statue de San Ignacio de Loyola, le saint fondateur de l’ordre des Jésuites. Ils ont été les plus fervents défenseurs de la contre-réforme, la réaction de l’Église Catholique à la naissance de la Réforme protestante. Au niveau de l’art et de l’architecture, c’est à ce moment-là que l’Église catholique décide d’utiliser massivement ce nouvel art baroque, qui doit par opposition à la sobriété vantée par les protestants, en mettre plein la vue et impressionner les foules, car la gloire de Dieu est grandiose. L’extérieur est tout en brique comme toutes les premières églises de Tolède, mais l’intérieur est entièrement couvert de stuc blanc faisant ressortir les couleurs de l’abside centrale et des chapelles latérales. L’église est consacrée à saint Ildefonso de Tolède, patron de la ville et qui occupa la fonction d’archevêque au VIIe siècle. Sa construction dura presque cent ans et malheureusement pour les Jésuites, deux ans seulement après la fin des travaux, le roi Carlos III ordonne leur expulsion d’Espagne, les accusant d’avoir organisé la mutinerie d’Esquilache, révolte populaire massive orchestrée contre le roi en 1766. Il leur faudra attendre le XXe siècle pour qu’ils puissent enfin récupérer leur église. Elle sera restaurée dans les années 90 et classée bien d’Intérêt culturel espagnol.

8 – Les rues volées de Tolède et ses légendes

Arrivés devant l’église de Saint-Vincent, j’aimerais attirer votre attention sur la ruelle qui se trouve à sa gauche. Vous voyez qu’elle était fermée par des portails. Elle fait partie des rues volées de Tolède. Vous avez peut–être aperçu au gré des rues, de petites plaques de céramiques portant la mention “Esa Calle es de Toledo” – cette rue appartient à Tolède. Soit. En plein centre-ville, ça parait logique. Mais leur origine remonte à l’époque où la capitale est transférée à Madrid. Nous sommes en 1551 et les nobles suivent le pouvoir politique et quittent la ville, laissant derrière eux de nombreuses demeures aussi grandes que vides. C’est alors que les couvents, situés habituellement en périphérie des villes, profitent de l’opportunité et achètent ces propriétés. Tolède devient rapidement la ville des couvents. Il y en a à chaque coin de rue.

Jusqu’ici, tout va bien et tout est légal. Mais les couvents vont rapidement s’étendre, aux maisons voisines et ce faisant, vont s’approprier de l’espace public comme par exemple une rue qui sépare deux maisons. On raconte que cette pratique serait devenue monnaie courante pendant les années qui suivirent et que plus de 70 rues de Tolède auraient ainsi été dérobées. La municipalité, débordée et dont le staff avait rejoint Madrid, ne pouvait pas faire grand-chose. Cela dit, lorsque la ville réussissait à se réapproprier une rue, elle installait une plaque pour ne plus laisser place au doute. Vous verrez également un autre style de plaque installé sur les murs de la ville. Il s’agit des légendes de Tolède. Il y en a des dizaines et vous trouverez leurs résumés sur les lieux correspondants. Et comme nous nous trouvons non loin de la rue de los Aljibes, j’en profite pour vous raconter la légende de la dame aux yeux éteints. Remontons au temps la Duchesse de Savoie, Catherine d’Autriche, venait passer du bon temps dans sa demeure tolédane, en organisant de grandes et somptueuses fêtes auxquelles se retrouvaient les nobles de la ville. Ce soir-là, l’un d’entre eux, Don Sancho de Cordoba, aperçut une jeune femme à la beauté saisissante, tout habillée de blanc et qui déambulait entre les convives sans pour autant attirer les regards des autres invités. Seul Don Sancho était captivé. Il se dirige alors vers elle et l’invite à danser, puis à se promener dans les jardins. La nuit était fraiche et la belle frissonnait. Don Sancho en parfait gentleman lui offrit sa cape pour la réchauffer. Quand minuit sonna, la mystérieuse inconnue, comme Cendrillon, souhaita soudain rentrer.

Notre gentilhomme, attentionné, s’offrit de la raccompagner, mais elle refusa, expliquant que son carrosse l’attendait à la sortie. Don Sancho insista pour qu’elle gardât au moins sa cape. Elle accepta et lui dit de venir la récupérer le lendemain, au palais des comtes d’Orsino, dans la rue des Aljibes. En la saluant, il lui sembla que sa peau était plus froide que la nuit et ses yeux paraissaient éteints, sans aucune lueur. Le lendemain, Don Sancho se présente au palais d’Orsino pour récupérer sa cape. Il explique alors au serviteur qui lui ouvre l’immense portail, le pourquoi de sa visite. Le vieux domestique lui rétorque qu’il fait erreur et qu’aucune dame ne vit ici ! Il s’apprête alors à partir, lorsqu’ il aperçoit une grande peinture représentant la jeune fille d’hier soir. Il insiste alors, signalant le tableau et répétant que c’est avec elle qui il est allé au bal la veille. Et, vous l’avez vu venir, c’est à ce moment-là que descend des escaliers la maîtresse de maison alertée par le bruit et demande au gentilhomme de partir immédiatement.

Que la jeune comtesse d’Orsino est morte il y a de nombreuses années, que ce n’est pas drôle et qu’il insulte la famille. Perplexe, il quitte le manoir et rentre chez lui. Le lendemain matin, quelqu’un frappe à sa porte. C’est le vieux serviteur, tenant à la main la cape de Don Sancho. Il lui remet avec ses simples explications : “Je l’ai trouvé ce matin, en changeant les fleurs sur la tombe de la comtesse d’Orsino”.

9 – Église de Santiago del Arrabal

Oui, encore une église, désolée, il y en a vraiment beaucoup à Tolède, vous l’aurez remarqué ! Celle-ci se nomme l’église Santiago del Arrabal, traduit par Saint-Jacques des Faubourgs en français. Elle est, comme beaucoup de ces consœurs, de style mudéjar et est, comme d’habitude, la reconversion en église d’une mosquée, elle-même construite sur les fondations d’une ancienne église wisigothe . Elle a été construite au XIIIe siècle, lors de la Reconquista, en recourant à la main-d’œuvre musulmane. Vous le voyez dans l’architecture du clocher, somme toute assez simple, ainsi que dans la décoration du chevet (ici, la partie ronde à l’arrière de l’église), mais surtout dans les magnifiques portails sculptés que vous découvrirez sur les façades avec leur belle forme en arc outrepassé. Si le clocher est séparé du reste de l’édifice, c’est certainement parce qu’il était auparavant le minaret de la mosquée, la tour d’où est lancé l’appel à la prière. Elle est considérée comme l’un des plus importants temples mudéjars de Tolède, alors n’hésitez pas à l’admirer plus en détail et à faire un tour à l’intérieur.

Vous y découvrirez une chaire avec des décorations mudéjares en plâtre datant du XIVe siècle, plusieurs pierres tombales et un beau retable plateresque du XVIe siècle. Le plateresque, si ça ne vous parle pas plus que ça, sachez que c’est un style architectural qui s’est développé en Espagne et qui marque la transition entre l’art gothique et la Renaissance. En gros, attendez-vous à pas mal de dorures et d’orfèvrerie, le style correspond à l’affluence de l’or venue du Nouveau Monde et souligne à la fois les chefs-d’œuvre accomplis au niveau de l’art et les abus qui en ont été faits.

10 – Puerta del Sol

Vous voilà à présent devant une nouvelle porte monumentale. Oui, quand des murailles entourent une ville, il faut plusieurs entrées sinon ça devient compliqué. Les remparts ont évolué au fil des dynasties qui ont régné sur Tolède et au fil de son expansion démographique. Au premier siècle de notre ère, il y avait déjà là une tour défensive, rattachée au mur romain. À l’époque musulmane, elle est transformée en une importante tour carrée. Et vers la fin du XIVe siècle, elle devient l’une des principales entrées de la ville. À cette époque, on la décore du grand médaillon que vous voyez dans ce triangle au-dessus de la porte. Il représente San Ildefonso qui doit revêtir sa chasuble, ainsi que des peintures du soleil et de la lune. D’où son nom actuel de Puerta del Sol, porte du soleil. La porte est de style mudéjar avec une forte influence nasride, qui fut la dernière dynastie musulmane de la péninsule ibérique. Elle a été édifiée au XIIIe siècle par l’ordre des chevaliers hospitaliers et constitue l’un des rares exemples d’architecture mauresque militaire. Vous voyez à droite une tour carrée, et de l’autre côté une tour semi-circulaire avec des mâchicoulis à l’extérieur. Et au-dessus de l’ouverture en forme de trou de serrure, vous pouvez admirer un panneau décoratif d’arcs entrecroisés mudéjars et au sommet un accès aux terrasses qui permettaient de voir toute la ville. Levez les yeux en la traversant, vous verrez l’espace au cœur de l’arceau, d’où descendait la grille métallique qui fermait la porte. Elle est classée bien d’intérêt culturel et vous permet de faire un bon à travers le temps en pénétrant à nouveau dans le cœur du vieux centre historique.

11 – Paseo del mirador

Bon, je vous l’accorde ça monte un peu, mais quelle vue ! Le paseo del mirador a été spécialement aménagé au-dessus du palais des congrès pour vous permettre d’avoir de splendides vues panoramiques sur les environs. Vous pouvez en profiter pour vous arrêter boire un verre en admirant les belles vallées du Tage.

12 – Vue sur le château de San Servando

Le pont d’Alcantara vous permet également d’avoir une très jolie vue sur le château de San Servando qui s’élève sur l’autre rive. Il avait été construit à la base, sur les ruines d’un château arabe et était destiné à servir de monastère en l’honneur des saints Servando et Germano. Mais sa proximité avec le pont d’Alcantara, important passage sur le Tage, fit qu’on le transforma rapidement en forteresse militaire, idéalement située pour protéger la ville. Si vous décidez d’aller le voir de plus près, vous découvrirez un bel exemple d’architecture militaire mudéjar et aurez une très belle vue sur Tolède.

13 – Calle Comercio

Vous arpentez à présent la calle comercio. Et avec un nom pareil et la quantité de magasins qui se déroulent devant vous, vous avez bien compris que vous vous trouviez dans la rue la plus commerçante de Tolède. Vous y trouverez, au milieu des grandes enseignes de la mode internationale, de nombreuses boutiques de souvenirs. C’est l’occasion pour moi de vous parler de deux spécialités de Tolède, aussi uniques qu’opposées, les massepains et les épées. Commençons par la douceur. Si ce n’est déjà fait, arrêtez-vous et goutez l’une de ces spécialités sucrées à base d’amandes et de sucre. La légende raconte que ce sont les religieuses du couvent de San Clemente qui auraient inventé la recette du massepain, lorsque la ville, assiégée par les troupes musulmanes, s’était retrouvée en manque de nourriture. Comme elles n’avaient pas de farine, mais de grandes réserves de sucres et d’amandes, elles auraient alors confectionné ses pains de masse en concassant les amandes avec un marteau et en les mélangeant avec du sucre.

Mais, légende à part, il faut bien reconnaître que le sucre n’arrive en profusion en Espagne qu’après la découverte du Nouveau Monde, et les premières recettes de massepains officielles datent de 1525. Cela étant dit, déjà au Ve siècle av. J.-C., les chrétiens confectionnaient des bonbons similaires pour Pacques, à base de miel et d’amandes. Aujourd’hui le massepain est un dessert de Noël, mais à Tolède, qui est l’endroit où la sucrerie s’est le plus largement développée, vous pouvez en trouver toute l’année. Alors, faites-vous plaisir ! Mais plus que des boulangeries, vous avez surtout vu, depuis votre arrivée à Tolède, des boutiques remplies d’épées, de dagues et de poignards. Ce sont les fameuses lames de Tolède. L’histoire raconte qu’il y a plus de deux mille ans, les forgerons de la ville ont créé une épée miraculeuse. La Falcata, une arme parfaite et dangereusement mortelle. Entre le XVe et le XVIIIe siècle, Tolède est reconnue comme étant le centre majeur des épées dans le monde et la technique des artisans tolédans est très recherchée. Ce qui fait la renommée de ces épées serait que la lame d’acier dur cache en son intérieur une fine lame d’acier doux, l’empêchant de se plier ou de gercer. D’autres disent que la qualité exceptionnelle des lames de Tolède viendrait du fait que les forgerons trempaient l’acier dans les eaux très minérales du Tage et que c’est la rivière qui leur donnait ces propriétés extraordinaires.

Quoi qu’il en soit, Tolède est, encore aujourd’hui, une ville d’épées, fournissant les plateaux de cinéma comme les passionnés et les collectionneurs. N’hésitez pas à aller admirer de plus près cet art ancestral, en passant dans les nombreuses boutiques de la ville, ou en participant à un atelier de fabrication d’armes. Attention néanmoins aux multiples endroits proposant des épées fabriquées en Inde et Chine et déclinées en magasins de souvenirs de grands films et séries télé.

14 – Vue sur le Tage

Vous l’avez vu à tout bout de champ. Il englobe la ville et l’enrobe de ses eaux vertes, voici, bien évidemment la star de la région, le Tage ! C’est le plus long fleuve de la péninsule ibérique. Il prend sa source en Espagne et traverse le Portugal avant de se jeter dans l’océan Atlantique à Lisbonne. La légende raconte qu’Héraclès, le fils de Zeus, aurait tracé de son épée le lit du Tage autour de Tolède. Mais mythologie à part, le fleuve est étroitement lié à l’histoire de la ville, lui offrant sa première défense naturelle et l’embellissant indéniablement.

15 – Légende du Cristo de las cuchilladas

Puisque nous passons l’église de los Santos Justo y Pastor qui a vu naître l’une des plus célèbres légendes de Tolède, et que nous sommes dans la ville qui forge les meilleures lames du monde, j’en profite pour vous raconter une petite histoire de cape et d’épée. Nous sommes en 1467, et à Tolède, comme à Vérone, deux familles se déchirent. Pas de Montaigu et Capulet, mais les Silva et les Ayala. Vous l’avez deviné, doña Isabel Silva aime Don Diego Ayala et ça ne plait pas du tout à leurs familles respectives. Un soir, alors que Don Diego s’apprête à rejoindre en secret sa dulcinée, il passe par la plaza de San Justo où vous vous trouvez actuellement et, en bon chrétien, s’arrête à l’église pour prier. C’est alors qu’il entend des cris d’une demoiselle en détresse appelant à l’aide. Ni une ni deux, il sort son épée et se précipite vers l’agitation et découvre avec stupeur que des hommes armés, envoyés par sa propre famille, détiennent sa bien-aimée et qu’ils sont en train de la kidnapper. Notre héros se jette alors corps et âme dans la bataille, mais les agresseurs sont trop nombreux et Don Diego peine à protéger la vie d’Isabel. Ils se retrouvent tous deux contre le mur de l’église et il se prend à prier pour leur salut. C’est alors que les murs de l’église s’ouvrent comme par magie, engloutissant les amoureux. Les ravisseurs se retrouvent immobiles, ne sachant que faire. Ils contournent alors l’église et essaient d’enfoncer la porte principale en vain. C’est alors qu’un nouveau miracle se produit et que les cloches de l’église se mettent à sonner, si fort que les habitants paniqués sortent tous de chez eux, provoquant ainsi la fuite des malfrats, en panique totale devant tant de miracles inexplicables. Voilà, vous connaissez à présent la légende du Christ des entailles de Tolède.

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3 réflexions sur “Visiter Tolède”

  1. Bonjour,
    J’ai vu qu’il y a avait un « Puy du Fou » maintenant vers Tolède. Est-ce que vous savez s’il y a des navettes, des bus ou autre moyen de transport pour rejoindre le parc depuis la ville ?

  2. Hola Martha !
    Il y a effectivement un Puy du Fou en Espagne, à 15min de Tolède et 55min de Madrid. Si vous visitez Tolède, ce que je vous recommande vivement, vous pourrez vous rendre au parc en taxi (10-15 min, c’est une option plutôt correcte en terme de prix). Il n’y a malheureusement pas de système de navettes en place pour le moment. Si vous aller à Madrid, vous devrez premièrement rejoindre Tolède en train (30 min) puis prendre le taxi.
    Buen viaje !

  3. Que cette visite était intéressante ! J’avoue avoir même préféré Tolède à Madrid. Je comprends mieux à présent pourquoi la ville est si riche et si belle.
    Merci pour toutes ces informations passionnantes et toutes ses anecdotes. Les nombreuses légendes ont agréablement pimenté notre visite.

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