Musée d’art Hyacinthe-Rigaud

À tous ceux qui ont un goût prononcé pour les Beaux-Arts, c’est ici et nulle part ailleurs dans Perpignan que votre soif de découverte sera entendue. Considéré comme l’un des sites les plus fréquentés et importants de la région Occitanie, le musée d’art Hyacinthe Rigaud incarne le développement culturel de la cité catalane depuis maintenant 200 ans.

Une vieille âme comme il se fait rare dont les premières traces d’existence remontent en 1820, lorsque le préfet des Pyrénées-Orientales compose sa première collection, à partir de peintures prêtées par de grands collectionneurs régionaux et une dizaine d’acquisitions.

En 1833, le projet muséal prend un peu plus d’ampleur en s’ouvrant au grand public dans les locaux désaffectés de l’ancienne Université de Perpignan.
Très vite, les collections personnelles sont complétées par des dépôts d’État, grâce à la mobilisation de Jules Escaguel, journaliste français, et Jules Pams, homme politique influent et ancien ministre de Georges Clemenceau. C’est d’ailleurs dans les salons du magnifique hôtel particulier de ce dernier, baptisé en son nom, que le musée va trouver place, entre 1949 et 1953.

Retravaillée, modernisée et de plus en plus étoffée dans son contenu, l’adresse culturelle s’attire même les encouragements de l’État, qui lui confie l’emblématique toile L’autoportrait au turban de Hyacinthe Rigaud. Ce qui lui fait une nouvelle œuvre de l’enfant prodigue du pays, célèbre pour avoir été le portraitiste référent du Roi-Soleil et de sa Cour.

Du fait de sa réputation grandissante, ses ambitions novatrices et ses collections toujours plus riches, la ville décide de transférer le musée dans sa toute dernière acquisition, l’hôtel de Lazerme, en 1979.
De legs en dons, le fond artistique se développe plus vite que l’espace d’exposition disponible. Étendre la surface de l’adresse devient alors une nécessité. C’est pourquoi, en 2017, le musée d’art Hyacinthe Rigaud est rénové, mais surtout agrandi avec l’intégration de l’hôtel de Mailly dans le circuit de visite.

Une toute jeune renaissance qui permet aujourd’hui de profiter d’un considérable panorama de l’histoire de l’art de la ville, allant du XVe au XXe siècle. Lui-même divisé en 3 axes majeurs : la Perpignan gothique, capitale du Royaume de Majorque, la Perpignan baroque, au fil des luttes territoriales entre les couronnes françaises et aragonaises et la Perpignan moderne, bouleversée par les évolutions techniques et les conflits mondiaux.

Au total 4 300 m² de chefs-d’œuvre artistiques, témoignages d’illustres talents comme Maillol, Monfreid, Ingres, Lurçat, Picasso ou encore Dufy peuvent être parcourus.

Pédagogique et historique, ancien et moderne, catalan et français, retenez que le musée d’art Hyacinthe Rigaud est un pur régal à chaque nouvelle exposition.