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Cathédrale Saint-Etienne

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Ce point d’intérêt est disponible en audio dans le circuit: Visiter Metz, 3000 ans d’histoire

La voilà enfin, cette splendide cathédrale Saint-Étienne. Elle est unique en son genre et fait partie des plus impressionnantes cathédrales de France. Sa construction s’est étendue sur trois siècles et elle a continué à évoluer jusqu’au XXe siècle. On la surnomme la Lanterne de Dieu. Avec ses 6 500 m² de vitraux colorés, elle est en effet la cathédrale gothique la plus vitrée au monde. Sa nef s’élève à plus de 40 m de haut, en faisant la troisième plus haute de France derrière Beauvais et Amiens. Elle fait également 136 m de long, ce qui la classe parmi les 10 plus longues cathédrales, devant Notre-Dame de Paris. Pas étonnant qu’elle soit le monument le plus visité de Lorraine !!

Mais revenons un peu sur son origine et sur les mystères qui entourent sa construction démarrée 8 siècles plus tôt. À l’origine, il y avait deux édifices séparés. Une imposante basilique romane et, devant elle, une petite collégiale en forme de demi-rotonde qui lui valut le nom de Notre Dame de la Ronde. Au XIIIe siècle, l’évêque de Metz veut édifier une nouvelle cathédrale. Metz est une ville marchande prospère, le diocèse est riche, ils peuvent bien se permettre de s’offrir une belle cathédrale toute neuve ! Une première campagne de construction est lancée, puis, au XIVe siècle, un architecte va hériter de la lourde tâche de réunir les deux édifices en un seul et de faire côtoyer le ciel aux nouvelles tours de la future cathédrale de Metz.

Cet homme, c’est Pierre Perrat. Et il va vivre un enfer ! Réunir ces deux édifices est un véritable casse-tête. Pourtant, il a déjà fait celle de Toul et de Verdun, il veut que Metz soit la consécration de son génie. La légende raconte que l’architecte a beau essayer, rien n’y fait, il ne trouve pas de solutions. Il planche jour et nuit sur le problème, en vain. Alors il fait ce que n’importe qui aurait fait à sa place, il passe un pacte avec le Diable. Si ce dernier l’aide à dessiner les plans de la cathédrale, il jure qu’à sa mise en terre, le Diable pourra venir réclamer son âme. Et ça marche, la main de Pierre Perrat est comme guidée et il arrive à se démêler de tous ses problèmes, notamment des voûtes, qui paraissaient impossibles à réaliser.

En 1400, Pierre Perrat sur son lit de mort, commence à s’inquiéter de l’arrivée prochaine du Diable et il confie son secret aux Chanoines. À sa mort, ces derniers, voulant protéger l’âme de leur ami, décident de l’emmurer dans la cathédrale ! Ainsi, en jouant sur les mots, ils peuvent dire au Diable qu’il n’y a pas eu de mise en terre à proprement parler, et que le pacte ne vaut rien. De plus, c’est bien connu, le Diable n’est jamais très à l’aise dans une cathédrale. La légende veut qu’il ne récupérât jamais son dû et que depuis, il rôde autour de la cathédrale à sa recherche. La preuve ? Ce courant d’air qui ne part jamais !

La cathédrale est officiellement terminée en 1552 et vivra quelques modifications importantes. À commencer par la façade occidentale, lorsque le célèbre architecte Jacques François Blondel la remet à la mode du classicisme en 1764. Mais la mode, ça change et un siècle plus tard tout le monde déteste. Ça tombe bien, puisque les Allemands vont refaire une façade flambant neuve, dans le style néo-gothique qu’ils adorent. Mais c’est une reconstruction allemande d’origine française, car c’est un sculpteur parisien, Auguste Dujardin qui va réaliser tous les ornements. Bref, en 800 ans de vie, on ne pouvait pas s’attendre à ce qu’il n’y ait pas de changements ! Et je vous épargne les incendies, les reconstructions, les guerres, etc.

En tout cas, il faut absolument que vous alliez faire un tour à l’intérieur !! L’impression de légèreté des voûtes qui s’élancent vers le ciel, l’impressionnante grande verrière et les vitraux de Chagall, valent vraiment le détour ! Levez également les yeux vers le ciel. Vous apercevez tout en haut, le drapeau municipal, hérité de la République messine, lorsque Metz était une ville libre au XIIIe siècle. Il est dressé au sommet de la tour de la Mutte, la flèche de la cathédrale, qui servait à l’époque de beffroi municipal. Sa cloche de 11 tonnes ameutait les habitants, d’où son nom, en cas d’attaques ennemies, d’incendies, ou de grandes fêtes.

Elle est encore aujourd’hui, non pas la propriété de l’Église ni de l’État, mais bien de la ville de Metz. Son poids est tel qu’elle a sonné à la volée pour la dernière fois en 1918, pour célébrer la fin de la Grande Guerre. Trop lourde, elle aurait pu menacer de faire s’écrouler le clocher. Pour y remédier, une campagne de travaux a été réalisée dans les années 2010 afin de consolider le beffroi. Mais après tout, comme le dit Jacques Prévert, “Dans chaque église, il y a quelque chose qui cloche !

Groupe 19695

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