Visiter Liverpool

Les autres lieux incontournables à visiter à Liverpool à pied

En complément des lieux mis en avant en haut de cette page, d’autres lieux figurent dans notre itinéraire de visite de Liverpool à pied :

1 – Liverpool Sign

Vous voilà au cœur de Liverpool, devant le Chavasse Park, et ses grands escaliers au centre de la zone commerciale populaire de Liverpool One. Le grand signe que vous voyez, en toutes lettres hollywoodiennes, est assez récent. Il a été commandé en 2021, par le centre commercial et Culture Liverpool, après que la ville ait battu tous les records en matière de tourisme, enregistrant 20% de plus que la moyenne nationale !

C’est vrai qu’avec les restrictions de voyage imposées par le Covid, les Britanniques se sont rendu compte que Liverpool avait décidément beaucoup à offrir, entre musique, culture, architecture et football. Les Liverpuldiens se sont alors dit qu’il fallait marquer le coup pour symboliser la popularité croissante de leur ville. C’est l’artiste locale Liz Harry qui a conçu cette œuvre de plus de 14 mètres de long avec dans l’idée que le signe soit transformé tout au long de l’année par différents artistes. J’espère que celui que vous voyez aujourd’hui vous plaît et qu’il vous laissera une belle photo souvenir pour immortaliser votre passage à Liverpool !

2 – Merseyside maritime museum

Vous avez devant vous le Merseyside maritime museum. Il fait partie des musées nationaux de Liverpool et a été inauguré dans les années 80. Son entrée est gratuite alors n’hésitez pas à aller y faire un tour même rapide. Les collections du musée vous montreront l’importance internationale du port de Liverpool comme porte d’entrée sur le monde. Vous comprendrez ainsi son rôle dans la marine marchande ou l’exploitation du Titanic, mais aussi sur l’histoire des douanes et des frontières. Mais Liverpool a également joué un rôle majeur dans la traite des esclaves et un nouveau musée entièrement dédié à ce sujet a ouvert ses portes au début des années 2000. Il a la particularité de traiter non seulement l’histoire de l’esclavage, mais aussi l’avant et l’après à travers la culture des populations d’Afrique de l’Ouest ainsi que les répercussions et le racisme qui perdure siècle après siècle.

En tout cas, il est clair que si la ville a pu s’offrir l’Albert Dock, au top de la modernité en 1846, c’est qu’elle était déjà l’un des ports les plus riches de la planète grâce au commerce triangulaire. Au XVIIIe siècle, le port de Liverpool peut déjà accueillir 100 navires et sa position stratégique lui permet de recevoir des produits manufacturés venus de toute l’Angleterre. Les négociants de la ville travaillent également avec Londres et Amsterdam d’où ils récupèrent la draperie de soie et de coton venue d’Inde ou d’Asie et d’autres produits de luxe. Tous ces produits sont envoyés pour être vendus dans les colonies, et, pour les moins luxueux d’entre eux, pour être échangé en Afrique de l’Ouest contre des hommes qui seront réduits à l’esclavage dans les productions de coton ou de cannes à sucre des colons. Les navires reviennent ensuite chargés de ces nouveautés exotiques et si prisées telles que le sucre, le café, le tabac ou le bois précieux. Au début des années 1790, le port de Liverpool génère 80 % du trafic d’esclaves en Grande-Bretagne et près de 40 % en Europe.

Chaque année, environ 130 navires quittent Liverpool pour l’Amérique en passant par l’Afrique. La ville prospère et le port vit son âge d’or. Toute l’élite de Liverpool est impliquée dans ce commerce aussi juteux que planétaire. Mais en 1807, la Grande-Bretagne interdit le trafic d’esclave, sans interdire cependant l’esclavage. Le port ne va pas trop en souffrir, continuant son commerce avec les Amériques et se réorientant sur le transport des passagers. Entre 1830 et 1930, on dénombre plus de 9 millions de migrants, venus d’Écosse, d’Irlande, de Suède, de Norvège, etc., qui arrivèrent à Liverpool pour emprunter les bateaux qui les mèneraient vers une vie meilleure aux États-Unis ou en Australie. De nombreux Irlandais, fuyant la famine de leur pays, sont finalement restés à Liverpool et l’héritage irlandais est encore bien présent dans la ville.

Mais ce n’était pas qu’un port de départ. De nombreuses personnes ont également débarqué à Liverpool depuis les colonies. Cet afflux est à l’origine de la formation de communautés indiennes, chinoises ou encore caribéennes qui firent de Liverpool la première ville multiculturelle de Grande-Bretagne.

3 – The Beatles’ story museum

Parmi les nombreux musées de l’Albert Dock’s, il y en a un qui fait fureur, c’est celui que vous avez devant vous: The Beatles’ story museum. Celui-ci n’est malheureusement pas gratuit, mais il s’agit d’un must pour les fans du groupe. Il s’agit de la plus grande exposition permanente au monde racontant l’histoire de la vie et de l’époque des Beatles. Le musée, plusieurs fois récompensé, vous emmène dans un voyage immersif à travers la vie de ces 4 garçons propulsés littéralement au sommet de la gloire en huit années de discographie. Un lieu rempli de souvenirs authentiques, de pochettes d’albums rares, d’instruments de musique, de vêtements, de photos inédites ou de paroles de chanson manuscrites. Une cave au trésor pour tous les amoureux de ce groupe mythique et une découverte passionnante pour tous les autres.

4 – Le Tate Liverpool

La sculpture d’Ugo Rondinone représentant une pile de pierres colorées vous indique que vous êtes devant le Tate Muséum de Liverpool. Moins impressionnant que celui de Londres, il est néanmoins un passage obligé pour les amateurs d’Art contemporain, regroupant d’excellentes collections, dont une exposition permanente gratuite. La sculpture nommée Liverpool Mountain est la première œuvre d’art publique de l’ artiste suisse au Royaume-Uni. Elle s’inspire des Hoodoo’s, ces cheminées de fée naturelles formées par une colonne de roche friable et coiffée d’une sorte de chapeau de pierre de nature différente. Vous les avez peut-être déjà vus en vrai ou en photos !

Ce sont les célèbres Hoodoos de Bryce Canyon, les cheminées de fées de Cappadoce ou les demoiselles coiffées de Sauze du Lac dans les Hautes Alpes. Cette œuvre de 10 mètres de haut nous rappelle l’art de l’équilibre et marque divers anniversaires. Le 10e anniversaire de la ville promue capitale européenne de la culture, le 20e anniversaire de la Biennale de Liverpool et le 30e anniversaire du Tate Museum. Et pour couronner le tout, elle apporte une touche de couleur bienvenue au cœur des entrepôts monochromes de l’Albert Dock’s.

5 – Vue sur le port

D’ici vous avez un point de vue intéressant sur l’architecture contrastée du port de Liverpool. Le mariage entre les bâtiments protégés du patrimoine et les constructions ultramodernes du XXIe siècle forment une carte postale originale et emblématique de la ville. Vous avez, de gauche à droite, le musée de Liverpool, dans le fond, l’ensemble de bâtiment des 3 Grâces que l’on verra plus en détail tout à l’heure, le site historique de la Great Western Railway company, la société des chemins de fer britanniques et la nouvelle skyline portuaire tout à droite, dessinée par les deux nouveaux bâtiments nommés Longitude et Latitude, mêlant habitations et bureaux. Le tout donnant une image éclectique de ce qu’est Liverpool aujourd’hui.

6 – Monument à la reine Victoria

Ce beau monument de style Beaux-Arts que vous voyez au centre de la place est dédié à la reine Victoria, l’un des monarques britanniques les plus emblématiques. Son règne de 63 ans et 7 mois est le deuxième plus long de toute l’histoire du Royaume-Uni après celui d’Elizabeth II. Pour vous resituer dans l’arbre généalogique, Victoria est l’arrière arrière grand-mère paternelle d’Elizabeth. Son règne, ce qu’on appelle l’époque victorienne voit de profonds changements sociaux, économiques et technologiques. C’est une époque marquée par le progrès de l’industrie, de la science et par l’arrivée des chemins de fer.

Bref, pendant l’époque victorienne l’Empire britannique prospère et s’agrandit considérablement. C’est donc tout naturel que son monument commémoratif soit grandiose, composé de 26 figures de bronze, dont une statue de Queen Victoria de plus de 4 mètres au centre. Prenez le temps de l’admirer dans les détails, car il s’agit de l’un des monuments les plus ambitieux dédiés à cette reine emblématique. Mais ce qui est également très intéressant ici, c’est que ce monument se trouve sur l’emplacement de l’ancien château de Liverpool !

On pense qu’il s’agit de la première construction d’envergure de la ville. La fondation de Liverpool est située le 28 août 1207, lorsque le roi Jean II, dit Jean sans Terre, établit une charte royale qui donne le statut de ville libre au petit village de Liverpool. Il divise la ville en borough et lui autorise un port qui va lancer le commerce avec l’Irlande et l’Écosse. Le château a été bâti dans les années 1230 pour servir de forteresse et de base pour les troupes anglaises partant pour l’Irlande. L’endroit à bien changé, mais il est toujours fascinant d’essayer de prendre un peu de recul temporel et d’imaginer tout ce qui s’est passé ici avant aujourd’hui. Sur ce, continuons.

7 – Eleanor Rigby Statue

Vous voyez, assise sur son banc, Eleanor Rigby, qui vous attend. Cette statue de pierre est l’œuvre de l’artiste Tommy Steele. Aujourd’hui, vous le découvrez sous sa casquette de sculpteur, mais il est également une idole des jeunes des années 50. En 1981, alors qu’il se produisait à Liverpool, il proposa à la ville d’offrir une œuvre en l’honneur des Beatles. Le conseil municipal le voit comme une aubaine pour améliorer l’attrait touristique de la ville. Ils acceptent et donnent 4000£ pour sa réalisation. Comme sa chanson, la statue d’Eleanor Rigby est dédiée à tous les gens seuls. J’imagine que vous avez la chanson dans la tête depuis que vous êtes arrivés.

Eleanor Rigby, qui ramasse le riz dans l’église après les mariages, et qui attend seule à sa fenêtre et personne ne vient jamais. Ici elle est représentée seule sur un banc, observant un moineau, avec son sac de courses à sa droite. L’artiste confie avoir caché plusieurs choses à l’intérieur de la figure de bronze. Un trèfle à quatre feuilles pour la chance, un sonnet pour l’amour, une page de la Bible pour le chemin spirituel et des chaussures de foot pour le plaisir et le sport ainsi qu’une bande dessinée pour la comédie et l’aventure. Sur la plaque installée derrière Eleanore, on ne lit plus que c’est un hommage aux Beatles, mais que c’est un remerciement aux gens de Liverpool et bien sûr, ça on ne l’a pas changé, qu’elle est dédiée à All the Lonely People. On espère qu’avec ce petit baume au cœur, ils se sentiront moins seuls.

8 – Radio City Tower

La plupart des grandes mégalopoles du monde possèdent une tour plus haute que les autres et au sommet de laquelle on vous conseille de monter si vous voulez englober la vue de la ville d’un seul coup d’œil. Eh bien, à Liverpool, vous l’avez compris, c’est ici que ça se passe. La Radio City Tower, également connue sous le nom de St. John’s Beacon, est une tour de radio et d’observation, construite en 1969 et inaugurée par la reine Elizabeth II. Elle vous permet de vous hisser à plus de 138 mètres de haut, au-dessus du cœur du centre-ville. Cette station de radio très populaire au Royaume-Uni vous offre ici une expérience unique, en vous dévoilant une vue panoramique à couper le souffle depuis sa terrasse devenue l’un des monuments les plus emblématiques de la ville. L’entrée est payante, évidemment.

9 – World Museum

Les imposants monuments néoclassiques continuent avec cette fois-ci, l’ensemble accueillant le World Museum de Liverpool et la Central Librairy. Ce musée du monde est le plus grand de la ville. C’est une institution nationale, son entrée est donc encore une fois gratuite. C’est l’endroit idéal si vous voulez aller faire un tour au milieu de merveilleuses collections d’archéologie, d’ethnologie et de sciences naturelles ou aller admirer les étoiles au planétarium. Juste à côté de l’entrée, vous voyez une sorte de tapis de mots. En les regardant de plus près, vous reconnaîtrez des titres de livres célèbres.

Vous voyez que certaines lettres sont en rouge. Elles forment une énigme dévoilant le titre d’un article particulier de la bibliothèque. Cette avancée en granit mystérieuse vous mène à la géniale Central Librairy, la plus grande bibliothèque de Liverpool. Si vous êtes curieux, allez voir un peu à quoi ressemble son intérieur, vous serez surpris ! Reconstruite en 2008, elle a été plusieurs fois récompensée et cache des bâtiments modernes et un atrium aux allures futuristes et surmonté d’un dôme de verre dans lequel semblent disparaître les escaliers entrelacés. À voir ! Et si vous commencez à farfouiller dans ses étalages, elle vous occupera pendant des heures.

Vous y trouverez une impressionnante sélection de livres, CD et DVD, mais aussi une vaste collection de livres rares, mis en évidence dans la salle des trésors. Elle propose également un accès libre et gratuit au Wi-Fi et met à disposition 150 ordinateurs et iPad. Ça peut toujours servir. Et enfin, si vous voulez une vision panoramique de Liverpool sans avoir à payer une activité ou l’accès au sommet d’une tour alors, installez-vous sur son toit-terrasse et admirez un peu la vue !

10 – Walker Art Gallery et colonne Waterloo

De ce côté du bâtiment, vous avez l’entrée de la célèbre Walker Art Gallery. Ce Musée des Beaux-Arts incroyable, inauguré en 1877, abrite la deuxième plus importante collection d’œuvres d’art en dehors des musées de Londres. Et tout ça, c’est grâce à Sir Andrew Barclay Walker, un riche brasseur, et ancien maire de Liverpool qui fonda cette galerie d’art et en fit don à la ville. Le bel édifice néogothique a été réalisé par deux architectes locaux, et vous pouvez voir à côté des colonnes de l’entrée, une frise sculptée dans la pierre et représentant la reine d’Angleterre et son carrosse avec toute son escorte. Au sommet du bâtiment, vous pouvez admirer, d’un blanc éclatant, la statue de l’esprit de Liverpool accompagnée de son fidèle Liver Bird, cet oiseau mythique emblématique de la ville.

De l’autre côté se dresse la colonne de Wellington qui commémore la bataille de Waterloo. Oui, parce que pour les Français c’est une défaite qui mènera à la deuxième abdication de Napoléon, mais pour les forces alliées, c’est-à-dire le Royaume-Uni, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Prusse et autres duchés voisins, c’est la grosse victoire décisive que l’on appellera désormais la Victoire de la Belle alliance. La colonne de Wellington est classée Grade II sur la liste du patrimoine de la ville et rappelle les réalisations du duc de Wellington, grand vainqueur de Napoléon. Il a été commandant en chef de l’armée de terre et même Premier ministre britannique. La statue est fabriquée à partir du bronze fondu des canons capturés pendant la bataille. Tout un symbole !

11 – Liverpool Empire Theatre

Vous l’avez remarqué, nous sommes dans une zone dédiée à la culture. Vous avez ici, le légendaire Empire Theatre, qui a vu défiler sur ses planches, les plus grands noms de la musique. C’est le deuxième construit à cet emplacement succédant à un premier opéra ouvert en 1866 et qui était alors la plus grande scène de Liverpool. Ce nouvel édifice très élégant a ouvert ses portes en 1925 et fait partie des plus grands auditoriums d’Angleterre.

Les Beatles s’y sont produits au début de leur carrière et de nombreux artistes ont suivi, offrant aux spectateurs plus d’un siècle de culture musicale variée et de grande qualité. Si vous voulez le découvrir, vous avez deux solutions. Premièrement, bien sûr, vous pouvez vous faire plaisir et aller voir un spectacle, bien installés dans ses sièges rouges confortables, sous les hauts plafonds et les décors incroyables. De la danse classique aux comédies musicales en passant par des One Man shows, vous trouverez forcément votre bonheur. Ou alors, vous pouvez opter pour une visite en journée et en profitez pour aller boire un verre au bar du théâtre dans une atmosphère toute particulière.

12 – Mount Pleasant

Vous empruntez à présent l’agréable rue de Mount Pleasant, bordée de belles bâtisses victoriennes. Si vous remontiez le temps quelques siècles en arrière, vous seriez sur l’une des collines qui entouraient la ville. Mais au fur et à mesure que Liverpool grandissait et s’extirpait de ses frontières, des rues telles que celles de Mount Pleasant apparaissaient. Le petit jardin que vous avez sur votre droite se nomme Roscoe Garden.

C’est en fait le cimetière de l’ancienne chapelle de Renshaw Street. À l’intérieur du petit monument au centre est enterré William Roscoe, qui était membre de cette chapelle. Ce liverpuldien, banquier, avocat, brièvement député et écrivain de poèmes pour enfant, est surtout connu pour avoir été le premier a se révolter contre l’esclavage dans une ville vivant principalement de la traite négrière transatlantique. Son courage mérite bien qu’on se souvienne de lui. Quoi qu’il en soit, je vous laisse profiter de cette belle rue qui vous mène à la cathédrale métropolitaine et de son architecture victorienne admirable.

13 – Philharmonic Hall

Vous descendez à présent Hope street qui est la rue principale du joli quartier résidentiel de Canning. Et ce n’est pas n’importe qui cette rue de l’espoir ! Elle a été élue meilleure rue de Liverpool puis de tout le Royaume-Uni et l’Irlande par l’Académie d’Urbanisme. Alors, prêtez-lui attention s’il vous plaît. Elle a été nommée en l’honneur d’un marchand William Hope qui avait sa maison juste là. Là où vous voyez à présent la philharmonie de Liverpool. Le bâtiment que vous voyez a été construit à la fin des années 30 pour remplacer son prédécesseur qui venait de disparaître dans un incendie. Il abrite, depuis, la Société philharmonique royale de Liverpool, fondée en 1840 .

C’est l’un des plus anciens orchestres symphoniques britanniques et le seul à disposer de sa propre salle de concert. D’ailleurs, ça a bien failli ne pas se faire. La ville ne voulait pas d’un lieu qui ne servirait qu’à une seule chose et préférait construire un auditorium qui puisse à la fois accueillir des spectacles, du théâtre et du cinéma. Un compromis est finalement trouvé et les travaux peuvent commencer en juin 1937. Le résultat est ce mastodonte, inscrit sur la liste du patrimoine de l’Angleterre en tant que bâtiment classé Grade II. De l’autre côté de la rue, en diagonal, vous avez la magnifique salle à mangé de la philharmonie, classée Grade I pour sa part, soit d’un intérêt supérieur au niveau patrimonial.

Cette maison a été construite vers 1898 dans un style exubérant pour le brasseur Robert Cain. Elle fait cinq étages et le bar principal est décoré sur le thème musical. Je vous laisse admirer sa splendide porte art nouveau, son extraordinaire variété de fenêtres et sa façade à pignon. Si vous voulez découvrir l’intérieur et sa décoration luxueuse, vous savez quoi faire !

14 – Chinatown

Pas besoin de vous faire un dessin, pour vous expliquer que sur votre gauche, se trouve l’entrée de Chinatown. Les quartiers chinois, ces petits condensés de Chine hors de leur pays d’origine, existent un peu partout dans le monde. Celui de Liverpool est le plus ancien de tout le Royaume-Uni et certainement la communauté chinoise la plus vieille d’Europe. L’arrivée des premiers Asiatiques remonte aussi loin que 1834, lorsqu’un navire d’Orient débarqua à Liverpool pour vendre des soieries. À la fin des années 1860, un grand nombre de marins chinois arrivent à leur tour, pour trouver un emploi dans la grande compagnie maritime « The Blue Funnel Line ». Puis, c’est tout simplement la situation portuaire de la ville qui va favoriser les échanges maritimes avec des liaisons vers Shanghai ou Hong-kong pour l’importation du coton, de la soie et du thé.

C’est cette activité commerçante prospère qui va faire venir petit à petit un grand nombre de Chinois vers Liverpool. Mais la Deuxième Guerre mondiale mène une partie de la population à rentrer au pays. Aujourd’hui, la communauté chinoise représente 2.5% des liverpuldiens. Le quartier n’est pas très grand et ne vous attendez pas à la vie trépidante du Chinatown de New York, mais l’arche magnifique qui se dresse devant vous est la plus grande hors de Chine et elle vaut tout de même le coup d’œil au passage.

15 – The bombed out church

L’église que vous avez sur votre droite est l’église Saint-Luc, mais les locaux la surnomment familièrement l’église bombardée. Cette ancienne église paroissiale anglicane a été construite au début du XIXe siècle. À cette époque on l’appelait l’église des docteurs pour sa proximité avec la belle Rodney street, célèbre pour le nombre de médecins qui y exercent. Bref, vous l’avez compris, la vie de l’église Saint-Luc va basculer lors de la Seconde Guerre mondiale. Le 6 mai 1941, lors du May Blitz de Liverpool, un terrible raid aérien qui dura 7 jours, l’église est touchée par un engin incendiaire qui n’en laissera que la carcasse consumée.

Il faut savoir que Liverpool est après Londres, la zone qui a été le plus bombardée par l’armée de l’air allemande pour l’importance de son port bien entendu, qui était cruciale dans l’effort de guerre anglais. Il a été décidé de laisser l’église Saint-Luc en l’état afin de commémorer tous ceux qui avaient perdu la vie pendant cette guerre. Une coquille brûlée en guise de mémorial qui nous rappelle au beau milieu de ce quartier animé que l’insouciance que l’on a le privilège de vivre n’est possible que dans la paix.

16 – Bold Street

Voilà la rue que l’on doit absolument découvrir lorsque l’on vient à Liverpool : Bold street. C’est tout ce qu’on aime ! Une ambiance bohème, des musiciens, des vrais, à chaque coin de rue, une succession de restaurants à faire pâlir les instagrameurs, des boutiques design ou vintage, des disquaires et une bonne ambiance palpable. Ici, vous êtes à l’endroit que l’on considère comme le cœur de la vie nocturne, le Concert Square, car la zone est peuplée de centaines de boites de nuit et des meilleurs bars de la ville, réputés dans tout le nord-ouest de l’Angleterre. C’est également la place de prédilection pour les supporters des matchs de foot qui se réunissent ici pour célébrer les victoires de leurs clubs. Et ne manquez pas au bout de la rue, le beau Lyceum Post Office, construit en 1802 pour être une salle de presse et qui fut la première bibliothèque de Liverpool.

Et pour la petite histoire, parce que quand même c’est marrant, le quartier dans lequel vous vous trouvez s’appelle Rope’s walk. Si vous n’êtes pas très bon en anglais, vous ne savez peut-être pas que rope signifie corde et que ce quartier a été nommé ainsi pour l’artisanat de cordage des voiliers qui a dominé la région jusqu’au XIXe siècle. Les cordes étaient fabriquées dans les champs, mais les cordiers achetaient ou louaient de longues bandes de terre afin de disposer leurs cordes dans toute leur longueur lors de la production. Et c’est l’acquisition de ces bandes minces, une par une à des moments différents, qui a entraîné la création de longues rues étroites avec peu de croisement. Voilà, vous savez à présent le pourquoi du comment !

17 – The Bluecoat

Vous passez sur votre gauche un bâtiment riche de 300 ans d’histoire. Il s’agit du Bluecoat. On appelait Manteaux bleus ou simplement les écoles bleues, les centres d’éducation caritatifs anglais nés au XVIe siècle. Ces institutions, entretenues par des organismes religieux, avaient pour but de donner, de façon bénévole , une éducation de base aux enfants les plus défavorisés. Elles ont joué un rôle très important dans l’éducation anglaise et tiraient leur nom des tuniques bleues que portaient les enfants. Le bâtiment que vous voyez a été bâti en 1716 pour accueillir l’une de ces écoles charitables. Lorsque l’institution déménagea en 1906, le Bluecoat est menacé de destruction et loué par une société et école d’art indépendante.

Sévèrement endommagé par une bombe incendiaire durant le Blitz, le lieu sera profondément rénové en 1951 et inscrit sur la liste du patrimoine national de l’Angleterre en tant que bâtiment classé Grade I. Aujourd’hui, il s’agit d’un centre d’art contemporain de premier ordre offrant des expositions, des événements, des programmes éducatifs et des concerts tout au long de l’année. Vous pourrez découvrir une exposition interactive, vous promener dans les agréables jardins ou découvrir les galeries pour enfants. L’artiste japonaise Yoko Ono fit un passage au Blue Coat en 1967 avant sa rencontre avec John Lennon. L’édifice reçut par ailleurs des expositions temporaires des plus grands artistes internationaux comme Picasso, Matisse, Cézanne ou Van Gogh. De plus, plusieurs créateurs se regroupent dans la cour pour présenter leur artisanat. L’entrée est gratuite, alors pourquoi ne pas aller voir ce qu’il se passe aujourd’hui à l’intérieur de cette belle galerie !