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Visiter Cartagena

Itinéraire « L’Héroïque » aux mille couleurs – Les incontournables à voir

Introduction (audioguide)Découvrez Cartagena avec Emilie !

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Visiter Cartagena

: 21 lieux d’intérêt à découvrir

Le
par Emilie C.
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“Cartagena das Indias” ou Cartagena, en version française, ça vous inspire quoi ? Pour nous, c’est d’emblée un voyage trépidant et sans un seul faux pas.

Située au cœur d’une magnifique baie, la reine incontestée de la côte caraïbe est du genre à nous dépayser sans craindre l’excès. Et pour cause, elle coche toutes les cases sans exception !

Derrière ses kilomètres de murailles, se dévoile en beauté tout un noyau historique colonial. Initialement partie de rien sur les vestiges d’une localité amérindienne, la ville se fait prendre par les Espagnols avec qui elle va connaître ses heures de gloire et des tumultes par centaines. De leurs batailles passées, on garde encore de sanglants récits et des fortifications qui ont déjoué plus d’un ennemi. De leur installation, on continue de chérir une architecture qui fait sensation avec de splendides bâtisses aux tons bigarrés dressées dans ce labyrinthe de ruelles pavées. Et de leur colonisation, on conserve surtout une forte culture hispanique à commencer par une langue qui provient de l’autre côté de l’Atlantique.

Mais assez de paroles magiques. Laissez-nous vous prendre par la main et vous montrez que pour se rendre à Cartagena, il n’y a qu’un seul chemin. L’unique et le meilleur, celui de “l’Héroïque” aux mille couleurs !     

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Le château San Felipe de Barajas

Additionné à l’ensemble des murailles de la vieille ville, le château San Felipe de Barajas, que l’on devine au loin, représente la plus grande fortification espagnole jamais construite aux “Amériques”. Autrement dit, c’est un point d’intérêt obligatoire lors d’un séjour dans la ville colombienne. Celui que l’on surnomme le “gardien

La torre del Reloj

Boca del Puente, Puerta del Reloj, Torre del Reloj sont autant de noms donnés à cette attraction indissociable de Cartagena. Construit au XVIIIe siècle par un ingénieur militaire, le monument de 30 mètres de hauteur était autrefois la seule porte d’entrée de la ville fortifiée. Elle s’élève à l’exact emplacement

L’église San Pedro Claver

Pour l’église San Pedro Claver, à l’inverse du décor qui l’entoure, la beauté ne rime pas avec couleur. À la fois sobre et sévère, cet édifice religieux a été construit entre 1700 et 1756 par un groupe de Jésuites. C’est d’ailleurs à l’un d’eux que le monument rend hommage par

Le palais de l’Inquisition

De style colonial et précédé d’un imposant portail baroque en corail, le palais de l’Inquisition n’a pas trop de mal à se hisser parmi les plus jolis édifices de la ville. Mais comme tout ce qui peut sembler beau de loin, ce bâtiment s’avère loin d’être beau lorsque l’on s’attarde

La cathédrale Santa Catalina

S’il y a bien une attraction que personne ne veut manquer dans la visite du centre historique de Cartagena, c’est bien celle-ci, la cathédrale Santa Catalina. Et en même temps, soyons honnêtes, il est presque impossible de fermer les yeux sur elle, tant on l’aperçoit de loin. On ne saurait

Le théâtre Heredia Adolfo Mejía

Avec sa couleur pastel, rose bonbon, et ses lettrages à l’ancienne, le théâtre Heredia Adolfo Mejía surprend toute personne qui le croise par sa beauté singulière. Construit en 1911, à l’occasion du premier centenaire de l’indépendance de Cartagena, l’édifice présente un style italien aux influences caribéennes restauré à deux reprises

Las Bóvedas

1,2,3,4,5 et vous montez comme ça jusqu’à 47 arches ? Alors c’est tout bon, vous êtes bien à côté de Las Bóvedas. Érigé entre 1792 et 1796, cet interminable bâtiment est considéré comme le dernier ouvrage colonial du périmètre fortifié de Cartagena. Initialement, il permettait aux troupes espagnoles de s’abriter

L’université de Cartagena

On la prend en photo dans tous les sens, on vient jusqu’à sa porte pour la contempler tête renversée, on cherche la meilleure perspective qui la mettra en valeur que ce soit de face, de dos, de côté… Vous l’aurez compris, l’université de Cartagena est une perle architecturale qui donne

13

Et encore 13 à retrouver dans l’application

Le quartier de Getsemaní, Point de vue depuis la marina, Portal de los Dulces, Plaza de la Aduana, Le musée naval de Cartagena, Plaza Santo Domingo, Point de vue des murailles, Les murailles, Histoire de Cartagena, Le centre historique, La casa de Simón Bolívar, Plaza de los coches, Le Parque Centenario.

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Informations pour votre visite

01

Visite avec un départ conseillé au 29295 Avenida del Pedregal.

Infos visite :
 
Lors de notre visite, vous serez amené à traverser le Parque Centenario. Pour vous éviter toute mauvaise surprise de dernière minute, sachez que ce site peut être  soumis à des horaires d’ouverture et de fermeture. Si toutefois le lieu est déjà clos lors de votre passage, il vous faudra emprunter le chemin suivant, ci-dessous, pour reprendre l’itinéraire de la visite :
 
8b154 Cl. 29 (Avenida Blas de Lezo) -> 8b2 Cl. 30 (Calle de la Media Luna)
 
Vous vous apercevrez très vite que Cartagena manque cruellement de toilettes publiques. Ainsi, pour éviter toutes envies pressantes désagréables durant la visite, nous vous conseillons de favoriser vos passages dans les lieux où vous serez amené à vous restaurer ou vous désaltérer.
 
Point monnaie : 

L’unité monétaire officielle en Colombie est le peso colombien (COP en abrégé).

02

Quel Climat et à quelle période partir ?

En Colombie, les températures sont hautes toute l’année et ne descendent pas rarement en dessous de 27°C. Vu comme ça, on serait tenté de partir à n’importe quelle période les yeux fermés. Seulement voilà, il faut aussi prendre en compte le fait que deux saisons marquent le pays : on a l’été ou saison sèche, de novembre à mars, et l’hiver ou saison humide, d’avril à octobre. Si le froid n’est pas à craindre, les pluies et l’humidité étouffante présentent sur les mois de mai à novembre ne garantissent pas les meilleures conditions de voyage.
Afin d’optimiser votre venue, les mois de janvier à avril et le mois de décembre restent les plus conseillés pour organiser votre prochain séjour.
 
La sécurité :
 
Lorsque l’on se penche sur un futur voyage en Colombie, la question de la sécurité se pose obligatoirement. Mais pas de stress à avoir, la situation s’est bien arrangée ces dernières années et Cartagena est aussi sûre que n’importe quelle ville touristique européenne. Il est cependant toujours bon de garder un œil constant sur vos affaires et d’éviter de mettre en avant des objets de valeur, car comme partout les pickpockets sont légion.


Vous avez encore un peu de temps à Cartagena ?

Si après notre itinéraire de visite vous arrivez encore à vous poser les questions que faire ou bien que voir en plus à Cartagena et dans ses alentours, alors “no se preocupe” vous êtes dans la bonne rubrique !

Beaucoup s’accordent à dire que la ville colombienne colorée serait la plus visitée du pays ! Et pour cause… Son fabuleux centre historique, marqué par les épisodes de gloire et les quelques troubles d’autrefois, rassemble aujourd’hui une fabuleuse architecture et collection de monuments qui lui vaut une place à l’UNESCO et les louanges des visiteurs. Mais en sillonnant les rues de la ville, même les moins bondées, ou en sortant des sentiers battus, on se rend compte que plus loin le dépaysement continue. En voilà la preuve !

Toujours plus d’incontournables

À quelques pâtés de maisons du palais de l’Inquisition se tient le musée de l’Or Zenú. Dans cette discrète adresse de Cartagena, de belles pièces en céramiques précolombiennes et surtout plus de 500 pièces d’orfèvrerie, ayant appartenu au peuple amérindien Zenú autrefois installé dans la région, font le spectacle. La portée historique comme la valeur des biens sont ici sur un même pied d’égalité.

Oui à la gastronomie

Dans le genre totalement local et gastronomique, le marché de Bazurto va vous faire découvrir une tout autre Cartagena. L’immense choix de nourriture sur les étals, les dégustations de fruits locaux, l’éveil de l’ouïe par des notes musicales et les sympathiques échanges avec les vendeurs n’auront pas fini de vous convaincre que ce chaos organisé est une expérience culturelle immanquable de la ville.  

Mère Nature

Et si le grand air et l’aventure ont du sens pour vous, alors il est temps de s’éloigner du circuit touristique traditionnel et de s’envoler vers des contrées plus naturelles. En procédant du plus proche au plus lointain, arrivent en premier les plages de Bocagrande. Même si l’on se rapproche plus d’un prototype de Miami que d’une bande de sable paradisiaque, le soleil, le sable chaud et l’ambiance typiquement colombienne ne seront pas en reste.

Afin de combiner verdure et point de vue spectaculaire sur Cartagena et la mer des Caraïbes, la colline Cerro de la popa, où se tenaient apparemment les cultes païens autrefois, sera votre meilleur allié. Dernière suggestion et pas des moindres, le volcan Totumo situé à une cinquantaine de kilomètres de Cartagena est l’endroit idéal pour booster sa jauge de bien-être. Pendant toute une journée, vous aurez le choix entre massage ou bain de boue au milieu du cratère pour recharger les batteries. Plutôt convaincant, non ?

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Les autres lieux incontournables à visiter à Cartagena à pied

En complément des lieux mis en avant en haut de cette page, d’autres lieux figurent dans notre itinéraire de visite de Cartagena à pied :

1 – Le quartier de Getsemaní

Situé à l’écart de la ville fortifiée, le quartier de Getsemaní n’en est pas moins intéressant. Sous la domination espagnole, c’est dans ce périmètre que va venir s’installer une grande partie des esclaves ramenés de force d’Afrique de l’Ouest avant d’être revendus au port de Cartagena. Prêt à tout pour s’affranchir de leur terrible condition, ces hommes et ces femmes vont peu à peu se tourner vers des métiers de l’artisanat jusqu’à devenir des éléments moteurs du quartier. Leur soif d’émancipation va faire naître le mouvement révolutionnaire “Grito de la independencia” qui atteint son apogée le 11 novembre 1811. C’est à cette date précise que Cartagena sera définitivement libérer du joug des colons espagnols et de l’esclavage qui en découle. Aujourd’hui, le quartier de Getsemaní a gardé en lui cet héritage contestataire et cette culture afro-colombienne irréductible. En s’engouffrant dans les rues, on tombe sur des bâtisses colorées, on découvre par hasard des fresques de street art totalement maîtrisées et on entend des airs de musique reggaeton encore plus puissants en soirée. Pas étonnant que les visiteurs soient attirés par cette zone bohème et festive de la cité.

2 – Point de vue depuis la marina

De temps en temps, il est conseillé de prendre du recul ou de faire des pas de côté pour dénicher une autre facette esthétique d’une destination. C’est comme ça, il faut oser le détour! En vous amenant en plein milieu de la marina, notre intention était toute réfléchie : vous faire monter d’un cran l’envie de connaître Cartagena en commençant par deviner ses richesses. Au-delà de l’eau se détachent déjà quelques marqueurs forts de l’identité de la cité. Sur la gauche, c’est le haut de l’église San Pedro Claver et son dôme réalisé par un architecte français qui pointent tous deux dans le ciel. À l’opposé, c’est la Torre del Reloj qui se manifeste avec ses trois arches massives et ses cadrans dont la taille généreuse nous permettrait presque de lire l’heure de loin. Et au milieu de tout ça, comme point de liaison, comment ne pas voir les remparts du centre historique ? Elles rappellent inévitablement les combats de fer et les pillages contre lesquels la prospère Cartagena a tant essayé de se protéger autrefois en dépit de quelques échecs.

3 – Portal de los Dulces

À tous nos soucieux de leur ligne ou de leur santé dentaire, on s’excuse d’avance, mais ce lieu de la tentation est une étape clé de la découverte de Cartagena. Historiquement réservées au trafic des esclaves durant l’époque coloniale, les arches sous lesquelles vous déambulez aujourd’hui sont devenues l’endroit où les palais des visiteurs et des locaux se délectent des meilleures confiseries des Caraïbes. Difficile de faire son choix entre les fruits, les caramels, les chocolats et autres sucreries qui remplissent l’air d’odeurs toutes plus salivantes les unes que les autres.

Afin de garder un bon souvenir de cette expérience sensorielle, voilà 4 gourmandises que vous pouvez vous procurer parmi les stands bien garnis. En premier, il y a les cubanitos et les cocadas qui sont deux pâtisseries à base de noix de coco ou de goyave, de cannelle et bien évidemment de sucre, sinon ça ne serait pas drôle. Et si vous avez envie d’autre chose ou alors quelques compléments, laissez-vous tenter par les petites poupées à la confiture de lait ou les boules de tamarin faites à partir des pulpes du fruit du même nom et de sucre encore une fois. On ne le répétera jamais assez, se faire plaisir c’est aussi combler son appétit. Alors à l’attaque!

4 – Plaza de la Aduana

En taille comme en âge, personne ne peut voler la vedette à la Plaza de la Aduana. Initialement, elle occupait le rôle de place centrale de Cartagena. Ce qui explique qu’un grand nombre de bâtiments administratifs et gouvernementaux ont autrefois élu domicile sur ses pourtours. Parmi eux, on trouvait notamment le manoir de Pedro de Heredia, sans qui la ville colombienne n’aurait pas totalement existé. À ce propos, vous pouvez encore apercevoir sa demeure reconnaissable par ses 3 grands balcons en bois et ses 13 arches. Elle a été mise à profit en 1790 par l’administration des douanes, ou aduana en espagnol, de qui le site a tiré son nom actuel. Aujourd’hui, avec ses deux drapeaux colombiens, c’est au tour de la mairie d’être la maîtresse des lieux. Enfin, si vous vous demandez qui est l’homme de pierre adoptant une fière posture à l’entrée de la place, il s’agit du navigateur Christophe Colomb. Cette statue a été inaugurée en 1894 à l’occasion de l’anniversaire de la découverte de l’Amérique.

5 – Le musée naval de Cartagena

C’est presque en toute logique qu’aussi près de la mer vous rencontrez le musée naval de Cartagena. On ne dirait pas comme ça, mais ce grand espace culturel s’avère être l’un des meilleurs cadres pour apprendre et recréer le passé de la ville. Étalée sur 3500 mètres carrés, la structure se divise en deux grandes ailes qui indépendamment renvoient aux anciennes affectations du site. La première, dite coloniale, a été créée en 1612 sous la domination espagnole pour accueillir le collège de l’ordre religieux des Jésuites avant d’être transformée en hôpital caritatif. La deuxième, nommée républicaine, a servi d’abri et de centre d’entraînement au premier bataillon d’infanteries de la marine colombienne. Par ailleurs, c’est grâce à cette dernière que l’intégralité du bâtiment sera transformé en musée naval à partir de 1988. On y trouve une collection de témoignages qui abordent les différentes facettes de l’histoire de Cartagena, de ses premiers habitants à son environnement caribéen d’un point de vue général et maritime. Prenons par exemple l’histoire du galion espagnol San José, qui chargé de 200 tonnes d’or aurait coulé en 1708 au large de la ville. Si l’épave a été identifiée, la récupération du butin démesuré, elle, est toujours en pleines discussions entre la Colombie, l’Espagne et les chasseurs de trésors.

6 – Plaza Santo Domingo

Venir sur la Plaza Santo Domingo, c’est mettre un pied dans l’un des endroits les plus populaires de Cartagena. Nommé à juste titre en raison de l’église qui se tient dans l’un de ses trois coins, cet espace public ne manque jamais d’animation. Quand ce n’est pas le brouhaha des tables de restaurants qui occupent toute l’attention, c’est les mélodies des musiciens qui rythment l’atmosphère et les chorégraphies millimétrées des danseurs qui s’enchaînent sur les carreaux.

Mais rassurez-vous, lorsque ces attraits temporaires prennent fin, la distraction continue avec deux autres curiosités permanentes. D’une part, on a l’église Santo Domingo, qui selon la légende le clocher aurait été déplacé sur la droite après que Dieu, en colère contre un prêtre de la paroisse, ait soufflé de rage dessus. Puis, dans un contexte bien moins pieux, on s’intéresse à la statue de Gorda Gertrudis réalisée par l’artiste colombien Fernando Botero. Plus que de détailler ses formes généreuses, on vous encourage à les toucher. Dans la coutume locale, il est dit que ceux qui caresseront ses seins connaîtront une longue histoire d’amour alors que ceux qui toucheront ses fesses auront plus de chance. Si l’on regarde la teinte de ces deux zones corporelles, par rapport au reste du corps, on devine que certains ont facilement fait leur choix. À vous de faire le vôtre!

7 – Point de vue des murailles

Classique parmi les classiques, obtenir un joli point de vue depuis les remparts d’une ville est à 99% une valeur sûre. Nul doute que l’effet de hauteur, plus ou moins important, y est pour quelque chose. C’est donc tout naturellement que l’on vous a donné rendez-vous sur les épaisses murallas pour découvrir Cartagena des plus belles façons qu’il soit. Afin de vous mettre au bon endroit, il est bon de se positionner à droite du bastion et de faire pivoter votre corps selon la vue que vous souhaitez avoir. Nous, on vous propose celle-ci. En vous mettant dos à la mer des Caraïbes, dans un sens allant de la gauche vers la droite, vous obtenez un meilleur aperçu des fortifications du XVIe siècle qui ceinturent la vieille ville.

Davantage face à vous, on craque devant ces teintes pastel ou alors bien vives qui s’étalent sur les façades et avec comme point central le sommet du clocher de la cathédrale Santa Catalina. Et oui, ici, pas besoin d’un arc-en-ciel pour mettre de la couleur dans son quotidien. C’est d’ailleurs l’atout charme de la destination! À présent plus tourné sur la gauche, on a bien quelques timides canons qui nous font de l’œil. Mais ce n’est rien en comparaison à cette collection de gratte-ciel qui marque la fin de l’horizon. Cette touche de modernité, en opposition au centre historique où vous vous trouvez, c’est le quartier huppé de Boca Grande et ses longues plages fréquentées. Alors, plutôt pas mal ce spot ?

8 – Les murailles

Qu’on les longe ou qu’on les parcourt, les murailles de Cartagena font partie des incontournables de la balade. Primo, elles nous aident à profiter de la brise marine et segundo elles nous donnent un accès privilégié aux meilleurs couchers de soleil de la ville. Autant dire, deux arguments de taille pour nous faire vivre des instants colombiens, magiques et dépaysants. Mais au-delà de leurs atouts touristiques, il ne faut pas oublier que les murailles de Cartagena sont principalement des vestiges historiques. Durant l’époque coloniale, la cité latine était considérée comme le plus grand port de l’Amérique où plusieurs bateaux chargés de grandes richesses et de trésors prenaient le large vers l’Espagne.

Pour ne pas s’exposer au risque de tout perdre ou bien de tout se faire voler, les troupes espagnoles lancent la construction d’une ligne de fortification au XVIe siècle. Une sage décision, car les convoitises autant de la part des pirates, des ennemis de la couronne et des corsaires français et anglais ramènent avec elles leur lot d’attaques. Ce motif de défense, en plus d’une mer dévastatrice, va entraîner les prolongations du projet des remparts coloniales qui mettra en tout deux siècles pour se faire. À leur inauguration en 1796, les fortifications mesuraient 11 km et comptaient pas moins de 23 zones de défense, type bastions, où étaient concentrées l’artillerie et des installations d’observation. Même si aujourd’hui les quotas ont vaguement changé, les murailles de Cartagena restent les mieux conservées du continent. Et ça, ce n’est pas rien!

9 – Histoire de Cartagena

Celle que l’on nomme de nos jours Cartagena das Indias était à l’origine la terre des Calamarí, une tribu amérindienne dont le nom signifiait Peuple de la mer dans leur langue. En 1533, Pedro de Heredia, conquistador castillan, débarque sur le continent et fonde la ville. Au vu de ses similitudes géographiques avec Carthagène en Espagne, il lui donne le même nom en lui rajoutant néanmoins l’attribut “des Indes”, pour dire d’Amérique, afin de marquer la différence. Dès 1550, la cité devient l’un des ports les plus importants de l’empire colonial espagnol sur la côte Caraïbe. L’or que l’on y stocke et les richesses qui y transitent vont faire de Cartagena la cible des convoitises aussi bien celles des pirates que celles des puissances étrangères. D’ailleurs parmi les assauts les plus célèbres restera gravé celui du corsaire anglais Francis Drake en 1586 qui parviendra à rapporter tout son butin en Angleterre.

Pour se protéger des attaques, à force bien trop nombreuses, les Espagnols entourent la ville de forts et de remparts permettant de déjouer plusieurs sièges et la plus grande attaque, celle du commandant britannique Edward Vernon en 1741. Nous devons la victoire à l’amiral espagnol Blas de Lezo qui commanda avec brio une armada en large sous-effectif numérique face à l’ennemi. Malgré l’enchaînement de ces tumultes, la roue de la Fortune continue de tourner pour la ville colombienne qui s’enrichit toujours et encore. On ne voit aucune ombre au tableau jusqu’à ce qu’en 1811 est officiellement signée l’indépendance auprès de l’Espagne. Mais c’était sans compter sur l’obstination des forces espagnoles qui remettent le couvercle en reprenant le pouvoir en 1815, quitte à y perdre 6000 vies. Il faudra attendre 1821 pour que les troupes de Simón Bolívar et des groupes indépendantistes libèrent pour de bon Cartagena ou “l’Héroïque” comme elle se fait encore appeler depuis cette époque.

10 – Le centre historique

S’il y a bien une chose à faire ou à refaire à Cartagena, c’est se parer de sa meilleure paire de chaussures de marche et d’arpenter les ruelles rectilignes du centre historique. Ancien fief de la haute bourgeoisie coloniale, cette sorte de grand village à l’intérieur des remparts enchante en un rien de temps tous ceux qui l’approchent. Par vous-mêmes, voyez comment il est difficile de résister à ces maisons coloniales colorées, ces balcons fleuris de bougainvilliers, ces places où les locaux passent leur temps à discuter et ces forts où les amoureux aiment s’asseoir pour contempler la mer à toute heure de la journée. Sans les ferventes actions des habitants pour entretenir ce décor enchanteur, les investisseurs auraient déjà implanté encore plus d’hôtels et de commerces qu’il n’y en a déjà quitte à dénaturer l’essence même des lieux. Celle qui a notamment convaincu l’UNESCO de classer le centre historique de Cartagena dans sa liste des biens au patrimoine mondial en 1984.

11 – La casa de Simón Bolívar

À Cartagena, comme quasiment partout ailleurs en Amérique du Sud, il y a un nom qui risque bien souvent de revenir à vos oreilles. C’est celui de Simón Bolívar. Ce général et homme d’État vénézuélien est l’une des figures emblématiques de l’émancipation des colonies espagnoles en Amérique du Sud. Surnommé affectueusement “El Libertador”, soit le “Libérateur”, il a activement participé à l’indépendance de la Colombie, de l’Équateur, du Panama, du Pérou, du Venezuela et de la Bolivie de qui le nom du pays s’inspire.

Mais pour mener à bien ses projets, Simón Bolívar a tout de même mené 100 batailles et parcouru 70000 kilomètres à cheval, soit trois fois plus que Napoléon et deux fois plus qu’Alexandre le Grand, l’un des personnages les plus célèbres de l’Antiquité. Espérant la création d’une confédération panaméricaine pour fédérer l’Amérique Hispanique, du Mexique au Rio de la Plata, il finira par se heurter à l’échec le plus marquant de sa vie. Mais par les exploits militaires accomplis face à l’armée espagnole et les fonctions politiques importantes qu’il a occupées, il a laissé une marque indélébile de son passage dans l’histoire du continent. Cette maison coloniale, avec cette porte blanche cloutée, devant laquelle vous vous tenez, fut d’ailleurs sa toute première maison en Amérique du Sud.

12 – Plaza de los Coches

Servie d’une part par la Torre del Reloj et d’autre part par le Portal de los Dulces, la Plaza de los Coches est le cœur vivant de Cartagena. Au fil du temps, mais surtout des événements en tout genre qu’il a reçus, cet espace public a plus d’une fois vu son nom évoluer. Au tout début, on désignait l’endroit comme la “Place du juge”, car selon l’histoire, c’est dans l’une des maisons d’angle qu’a vécu Francisco de Santa Cruz. Cet avocat est venu à Cartagena dans le but de faire prêter serment au nouveau gouverneur succédant à Pedro de Heredia, fondateur de la ville dont la statue trône pas loin de vous.

Après cela, l’autorisation de la vente de feuilles de yerba, une espèce proche du houx, a fait du lieu la “Place de la Yerba”. Une appellation plutôt neutre au vu de celle qui va suivre. En tant que premier port négrier d’Amérique latine en 1530, Cartagena développe sur cet espace triangulaire un marché aux esclaves afin de mettre en vente des hommes et des femmes ramenés d’Afrique. C’est donc sans surprises que le lieu sera désigné comme la “Place des Esclaves” durant cette sombre période. À la fin du XIXe siècle, le stationnement des voitures, autorisé par décret du maire, donne le nouveau nom de Plaza de los Coches ou “Place des Voitures” encore utilisé de nos jours.

13 – Le Parque Centenario

Frontière “verte” des quartiers Getsemaní et San Diego, le Parque Centenario est l’endroit privilégié de Cartagena pour s’isoler du remue-ménage urbain. Son inauguration en 1911, alors qu’il n’était même pas encore achevé faute de fonds, s’est inscrite dans la commémoration du premier centenaire de l’indépendance de la ville en tant qu’ancienne colonie espagnole. Aujourd’hui plus bicentenaire que centenaire, l’endroit procure repos, calme et zone d’ombre douillette aux habitants, aux visiteurs de passage et même à la petite troupe d’animaux sauvages sur place.

Et oui, aussi surprenant que cela puisse paraître, il se peut que vous tombiez nez à nez avec des paresseux, des écureuils, des micotiti à crêtes blanches ou bien avec l’un des quarante iguanes qui vivent en totale liberté dans cet ilot de verdure. Autant d’espèces variées qui partagent le point commun d’avoir été sauvées du trafic animalier pour finalement couler des jours heureux au Parque Centenario. Soyez donc rassurés, ces êtres inoffensifs ne viendront pas gâcher votre visite. Au contraire, ils l’a rendront agréablement inhabituelle !

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5 réflexions sur “Visiter Cartagena”

  1. Ah la la, ça me rappelle tellement de bons souvenirs ! Vraiment, n’hésitez pas à partir en Colombie, c’est le paradis et Cartagena c’est juste trop bien !

  2. Hola
    On part en Colombie le mois prochain et on se dit que Cartagena fait un bon premier point de chute pour visiter la côte. Est-ce que vous savez si c’est facile de rejoindre le parc Tayrona en transports depuis Carthagène ou si il vaut mieux qu’on fasse un autre arrêt sur le chemin ?

  3. Bonjour Marine,
    Effectivement, Cartagena est une super base pour visiter la côte Caribéenne. Pour aller jusqu’à Tayrona (ce qui est une excellente idée cela dit en passant), il faut compter au moins 6h de bus jusqu’à Santa Marta. Là, il faudra prendre un taxi ou un transport organisé pour rejoindre le parc. Vous pouvez passez quelques jours à santa Marta et en profiter pour visiter le petit village de Taganga!

  4. Bonjour,
    J’ai toujours rêvé de partir en Colombie, et j’avoue que lire votre article sur Carthagène me donne envie de faire mes valises et de sauter dans un avion pour passer l’hiver au soleil. Mais j’avoue avoir un peu d’appréhension au niveau de la sécurité sur place. Qu’en est-il dans cette partie du pays ? Avez-vous des retours de voyageurs ?

  5. Bonjour Estelle,
    C’est vrai que la Colombie fait rêvée mais qu’on l’associe vite aux narcotrafiquants. Il faut, en règle générale, éviter les frontières avec le Venezuela, le Brésil, le Panama, l’Équateur et le Pérou où le trafic des bandes armées est bien présent. Mais si vous restez dans les zone touristiques, comme le centre fortifié de Carthagène ou le parc de Tayrona, vous n’aurez aucun problème ! Pour les grandes villes, des règles de bases s’appliquent. Ne prendre que des taxis certifiés, ne pas porter d’objets de valeurs, ne pas se déplacer seul(e) la nuit et toujours garder son verre avec soi. Si vous êtes prudente, tout se passera à merveille et vous ne rapporterez que des souvenirs incroyables de votre voyage !

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