Visiter Aubagne

Les autres lieux incontournables à visiter à Aubagne à pied

En complément des lieux mis en avant en haut de cette page, d’autres lieux figurent dans notre itinéraire de visite d’Aubagne à pied :

1 – Maison du santon et de la céramique

Vous voici devant la Maison du santon et de la céramique, véritable institution à Aubagne. Il faut savoir que la ville a une histoire bien chargée en ce qui concerne les arts de la terre, et que la céramique fait partie de son identité. Vous découvrirez ainsi dans cette galerie les œuvres de plus de 30 céramistes et plus de 10 santonniers ! Une exposition complétée tous les deux ans avec la tenue du plus grand marché potier de France, qui accueille près de 200 artisans exposant des faïences, des porcelaines et toutes sortes d’objets issus de cet art.

Un rendez-vous estival à ne pas manquer à la rencontre de céramistes français et internationaux qui continuent de faire vivre cette tradition à Aubagne. En attendant, vous pouvez entrer dans le bâtiment qui se trouve face à vous pour avoir un premier aperçu de ces œuvres qui font la réputation de la ville. Ouvert en 2014, il propose un espace de vente, mais aussi un coin exposition et animation et un restaurant. Un lieu artistique qui fera le bonheur des grands amateurs de céramiques !

2 – Four à pain

Dans la rue du Torte, dans laquelle vous êtes, se trouve un surprenant objet entièrement construit en pierre : un four à pain qui date du XVIIIe siècle ! Utilisé par un boulanger il y a maintenant 3 siècles, ce four a été réalisé grâce à une roche d’origine volcanique appelée la cinérite. Un vestige que la ville d’Aubagne conserve précieusement pour témoigner d’une époque maintenant lointaine et bien différente de la nôtre !

3 – Rue Laget

Petite rue authentique du centre historique aubagnais, la rue Laget dévoile des maisons aux murs et aux volets colorés. Sur votre gauche, au numéro 3, une maison se démarque des autres par l’élégance de ses deux fenêtres sculptées et richement décorées : il s’agit de l’Hôtel de Bausset, aussi appelée la Maison du Complot.

Bâtie au XVe siècle, cette maison a vu émerger entre ses murs un complot qui a marqué l’histoire de France. Mais pour comprendre tout ceci, revenons un peu sur le passé de cet édifice. Il appartenait au XVIe siècle à Nicolas de Bausset, noble français dont la riche famille avait commandité la construction de cette charmante demeure. Il faut savoir qu’en 1589, c’est Henri IV qui devient roi de France : c’est le premier roi de la maison capétienne de Bourbon, et il n’est pas catholique, mais protestant.

C’est là tout le problème. Le XVIe siècle est marqué par des guerres de religion entre les catholiques et les protestants ; tout le monde n’apprécie pas son arrivée au trône. Il finira d’ailleurs par se reconvertir au catholicisme en 1593 et sera ainsi sacré en 1594 à Chartres. Il signe, en 1598, l’édit de Nantes pour mettre fin aux guerres de religion qui sévissent en France depuis plusieurs dizaines d’années et autoriser le culte protestant. Mais bref, revenons-en à notre Maison du Complot. En 1596, soit 2 ans avant l’édit de Nantes, Marseille, voisine d’Aubagne, est l’une des seules villes françaises à ne pas vouloir reconnaître Henri IV comme roi de France.

Nicolas de Bausset, gouverneur du château d’If et valet de chambre du roi, et Geoffroy Dupré, notaire marseillais, se réunissent ici, dans cette maison, pour élaborer un complot visant à assassiner Charles de Casaulx, capitaine de la milice de Marseille. Sa mort permettrait ainsi aux troupes d’Henri IV d’entrer dans la ville et d’en reprendre les rênes. Quelques semaines plus tard, c’est chose faite : Pierre Libertat se charge de l’assassinat du capitaine, qui perd la vie après avoir reçu deux coups d’épée. Marseille réintègre alors le royaume, et Henri IV devient roi de France une fois pour toutes. Voilà pour la petite histoire de cette demeure, qui reste l’un des derniers exemples Renaissance de la ville, avec ses décors faits de feuillages, de rosaces, de têtes d’angelots et de perles. Un monument qui a joué un rôle considérable dans l’histoire de France !

4 – Cours Voltaire

Le cours Voltaire, espace plutôt vide au premier abord, est le terrain de jeu idéal pour les marchands qui viennent vendre leurs produits à la clientèle. C’est au XVe siècle que cette place a été aménagée, que l’on qualifiait même de faubourg à cette époque-là, et elle a depuis toujours accueilli les étals de fruits, de légumes et maintenant de produits en tout genre pour le plus grand bonheur des habitants.

C’est l’occasion pour moi de vous parler un peu des spécialités culinaires d’Aubagne, ville de Provence – et vous le savez sûrement, la Provence est plutôt riche côté gastronomie ! Pour ceux qui aiment le poisson, vous allez être ravi : sa proximité avec la mer place bien évidemment Aubagne parmi les villes qui proposent de nombreuses spécialités marinières. Chapon, poutargue, rascasse, sardine, daurade provençale, brandade de morue, anchoïade… Que de bonnes saveurs qui nous viennent tout droit de la mer Méditerranée !

Sans oublier l’incontournable bouillabaisse, bien sûr, à goûter absolument. N’oubliez pas que vous êtes à seulement 25 minutes de Marseille ! On retrouve aussi facilement la soupe au poisson, la soupe au pistou, la daube provençale, l’artichaut à la barigoule et bien évidemment la tapenade et l’aïoli. Pour ce qui est des desserts, vous avez l’embarras du choix. Vous pouvez tester les navettes, biscuits en forme de barque à la fleur d’oranger, les panisses, des galettes réalisées à base de farine de pois chiche, les casse-dents, des croquants aux amandes, le gâteau des Rois, une brioche aux fruits confits, ou encore la pâte de coing. Alors, ça vous donne envie ?

À vous de jouer pour goûter toutes ces bonnes spécialités provençales, que vous retrouverez aisément sur le marché qui se déroule tous les mardis, jeudis, samedis et dimanches matins sur le cours Voltaire !

5 – Point de vue depuis la place de l’Église

Voici un panorama qui a le don de plaire aux visiteurs ! Devant vous, vous avez un bel aperçu d’Aubagne sur l’autre rive de l’Huveaune, le fleuve qui traverse la ville, avec en toile de fond, l’imposant massif du Garlaban. De l’autre côté de la place, sur votre droite vous apercevez aussi le début du massif de la Sainte-Baume. Un beau point de vue qui vous permet de profiter des paysages grandioses qui entourent la ville !

6 – Cité de l’art santonnier Thérèse Neveu

La Cité de l’art santonnier Thérèse Neveu est un bâtiment fraîchement rénové qui fait partie de l’identité de la ville. C’est ici que se trouvait, autrefois, la demeure de Thérèse Neveu, la plus célèbre santonnière d’Aubagne. Les santons, si vous n’avez pas encore eu l’occasion d’en voir, ce sont des petites figurines provençales, réalisées en argile, qui représentent des personnages issus de la crèche de Noël, notamment l’Enfant Jésus, la Vierge Marie, les Rois Mages, mais aussi une multitude de petits personnages représentant des habitants aux divers métiers, comme des pêcheurs, des poissonnières, des bûcherons ou des lavandières.

Les premiers santons ont été créés à Marseille en 1775 et étaient confectionnés avec de l’argile rouge de Provence. La pratique s’est ainsi étendue dans plusieurs villes de la région, surtout à Aubagne, qui a rapidement été considérée comme un haut lieu de la céramique et de l’argile. Elle perpétue soigneusement cette tradition en exposant dans différents lieux les œuvres des santonniers et en organisant régulièrement des foires et des événements pour faire découvrir son art aux milliers de personnes qui passent par là chaque année.

Thérèse Neveu, qui a vécu de 1866 à 1946, est considérée comme la pionnière du santon moderne, parce que c’est elle qui a commencé à créer d’autres personnages que ceux de la crèche, inspirés des Aubagnais qui l’entouraient et habillés des vêtements traditionnels provençaux. Elle réalisera ainsi une centaine de santons, qu’elle fera systématiquement cuire au four, un procédé tout nouveau pour l’époque. Voilà pourquoi elle est aussi connue ici, en Provence. Dans le bâtiment qui se trouve devant vous, vous avez l’occasion de partir à la découverte des procédés de fabrication et de l’histoire de ces figurines emblématiques, qui font la réputation d’Aubagne.

Dans cette même structure, vous avez aussi Le Petit Monde de Marcel Pagnol, une exposition de plus de 200 santons réalisés par les plus grands artistes de la région d’Aubagne, qui reconstitue les décors et rend hommage à l’incroyable talent de ce célèbre dramaturge. Une visite que vous ne devez pas manquer pour une immersion totale dans les traditions aubagnaises !

7 – Chapelle des Pénitents Gris

La confrérie des Pénitents Gris est la dernière à avoir été créée, en 1672. C’est leur chapelle que vous avez devant vous et comme vous le voyez, elle arbore un style bien plus sobre que celles des Pénitents Blancs et Noirs. Elle est pourtant elle aussi inscrite au titre des Monuments historiques, car sa valeur, elle, n’en reste pas moins importante. Elle héberge aujourd’hui l’une des plus anciennes associations d’Aubagne, qui se charge depuis maintenant plus de 90 ans de faire perdurer les traditions et le folklore provençal à Aubagne et en France.

8 – Place Joseph Rau

La place Joseph Rau, qui se trouve sur votre droite, est une place très typique du centre-ville aubagnais. Si elle est plutôt calme en hiver, elle se pare d’une grande terrasse pendant la période estivale, déployée au cœur de ses charmantes maisons aux volets colorées. Elle porte le nom de Joseph Rau : c’est une référence à, non pas Joseph, mais Dominique Raud, un Aubagnais qui a participé à la prise des Tuileries en 1792 pour combattre la coalition royaliste, et qui sera tué pendant ce soulèvement.

Sur votre gauche, c’est la place de l’Observance, depuis laquelle vous avez un bel aperçu d’un clocher bien particulier, qui porte le même nom que la place. C’est le clocher triangulaire de l’Observance, et en effet, vous l’avez peut-être remarqué, mais il ne contient en fait que trois faces. Un détail architectural plutôt rare qui réussit à surprendre les nombreuses personnes qui croisent son chemin, d’autant plus lorsqu’on sait qu’il est l’un des seuls vestiges d’un grand ensemble de bâtiments qui constituaient un couvent construit au XVIIe siècle par les Franciscains. Prouesse architecturale et valeur historique, ce clocher est un vrai monument de la ville ! Il appartient aujourd’hui à la chapelle de l’Observance que vous retrouverez un peu plus loin.