Chapelle de l’Est

Nous sommes maintenant devant la Chapelle de l’Est, qui représente un mémorial en rapport aux victimes de la Répression de Paris en 1871. La Chapelle n’est pas particulièrement imposante. Avec ses 14 mètres de long et ses 12 mètres de hauteur, certains racontent d’elle qu’elle paraît austère. Mais lorsque vous poussez la porte d’entrée, vous découvrez un lieu simple, utilisé lors des célébrations religieuses pour les obsèques de défunts ou bien les commémorations. Le lieu commémorant en particulier les insurgés morts durant les divers affrontements avec les troupes versaillaises, n’est ouvert au public qu’à la Toussaint et le jour des morts.

La chapelle appartenant à la paroisse de Saint-Germain de Charonne, est tout comme les autres lieux du cimetière du Père-Lachaise, un lieu symbolique de mémoire. Où se rappeler est essentiel.

Un peu plus loin, si vous longez le chemin de l’avenue Saint-Morys, vous pourrez arriver devant la tombe de Victor Schœlcher. Une chose est sûre, si vous voyagez un jour dans les départements d’outre-mer, vous entendrez ce nom de très nombreuses fois. Ce journaliste et homme politique français du 19ème siècle est connu pour avoir grandement contribué à abolir de manière définitive l’esclavage en France. Il fut également élu député de la Martinique et de la Guadeloupe.

Au cours de sa jeunesse, il est amené à voyager dans les Caraïbes, et s’arrête à Cuba en tant que représentant commercial de l’entreprise familiale. Là, il est choqué et révolté par l’esclavage. Pour lui, cette injustice doit cesser. C’est ainsi que tout au cours de sa vie, il utilise son métier de journaliste comme tremplin pour dénoncer les horreurs de l’esclavage. Parmi ses ouvrages les plus connus, celui « De l’esclavage des Noirs et de la législation coloniale » parle de lui-même. Par la suite, Victor Schœlcher défendra la cause des droits de l’homme et de la justice sociale. Une figure française des plus importantes.

Juste à droite de la chapelle, vous pouvez apercevoir le monument Thiers. Il s’agit en fait de la tombe de l’homme politique et historien Adolphe Thiers. Connu pour son ambition, il a notamment exercé la tâche de journaliste anticlérical, ainsi que patriote de l’opposition libérale. Il contribua aux Trois Glorieuses, et fut député, puis ministre à de nombreuses reprises avant d’être élu deux fois président du Conseil. Un parcours remarquable.