Vous pénétrez au cœur d’un ensemble monumental littéralement spectaculaire ! Le couvent des Jacobins se compose d’une église, d’un cloître, d’une salle capitulaire, d’un réfectoire et de la chapelle Saint-Antonin. Pour votre visite, sachez que l’église est gratuite, mais le cloître payant. Aussi grandiose qu’il soit, cet ensemble religieux a été construit par un ordre mendiant, l’ordre des prêcheurs connu plus communément sous le nom de dominicains qu’on appelle aussi les jacobins, d’où le nom ! Normalement, les frères prêcheurs vivent dans des monastères au milieu de nulle part, mais au XII et XIII siècles, ils s’installent au centre des villes pour être plus proche des fidèles et vivre plus facilement de la charité. C’est un riche capitoul qui financera le projet. Tant mieux, car il nous lègue aujourd’hui un bijou de l’Art médiéval en brique. L’église est hyper intéressante et franchement impressionnante. On a une impression de légèreté sous ces hautes voûtes baignées de lumière. Le clou du spectacle bien entendu, c’est lui, le palmier de pierre aux 22 nervures, un chef-d’œuvre unique en son genre ! À la base, l’église est sobre, moitié moins grande et moitié moins haute. Ce n’est que plus tard qu’on décide de l’agrandir grâce à la technique du palmier en question ! Une véritable prouesse architecturale et pourtant on ne connaît pas le nom de son auteur ! Les murs de brique sont entièrement peints en trompe-l’œil pour faire croire à du marbre et ajoutent à la luminosité apportée par les gigantesques fenêtres. Sous l’autel sont conservées les reliques de Saint Thomas d’Aquin que l’on vénère depuis 1369. Ce sont des reliques de premier ordre, cela signifie que ce sont de vrais restes du corps du saint. Si vous voulez aller voir le cloître, il faut payer une entrée. C’est un grand jardin rectangulaire représentant le jardin d’Eden, entouré de 160 colonnes de marbre. Le cloître est le lieu de croisement au cœur de tous les bâtiments du couvent. Il invite au recueillement, à la spiritualité. C’est un véritable havre de paix. Allez aussi jeter un œil à l’intérieur de la chapelle Saint-Antonin et vous découvrirez une Bande dessinée made in XIVe siècle ! Il faut se remettre dans le contexte d’une époque où quasiment personne ne sait lire ! Un décor peint raconte à travers plusieurs saynètes des textes sacrés., comme l’Apocalypse ou encore la légende de Saint Antonin, c’est sa chapelle après tout, qui fut jeté du haut du capitole, sauvé par un ange, mais plongé dans une marmite d’huile bouillante ! Sorti de toutes ces épreuves sans égratignures, il déclencha la fascination du peuple. Malheureusement, la partie basse du décor est tout abîmée. C’est parce que pendant la guerre au XIXe, l’armée française avait transformé la chapelle en église pour chevaux.
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