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Visiter Reykjavik

Itinéraire La Baie des Fumées – Les incontournables à voir

Introduction (audioguide)Découvrez Reykjavik avec Emilie !

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Visiter Reykjavik

: 20 lieux d’intérêt à découvrir

Le
par Emilie C.
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À vous qui rêvez d’un voyage, un vrai de vrai, il est clair que l’heure de la bonne pioche a sonné ! Tout au nord de l’océan Atlantique, entre le Groenland et l’Europe, c’est sur Reykjavik que notre boussole vient de s’arrêter. Des petites maisons colorées qui ont tout pour plaire, des axes presque déserts et un lac peuplé d’oiseaux divers, la cité nordique nous la met un peu à l’envers.

Provinciale ou capitale, on ne sait plus trop à quoi on a affaire. Mais sous ses airs tranquilles, Reykjavik bouillonne. Et ce n’est pas uniquement dû à son énergie thermique qui gronde sous son sol. Chez elle, les musées sont passionnants, la culture démente, les habitants très attachants et les nuits trépidantes. Un monde agréablement à part dans un espace naturel rare. Après tout c’est comme ça qu’on vit à l’islandaise.

On peut déjà vous dire que des vikings vous en entendrez parler, de la laine vous pourrez en acheter, de la morue vous pourrez en consommer et des noms imprononçables comme nous vous essayerez de formuler. Mais pour ce qui est des secrets de Reykjavik, on vous laisse le plaisir de les dénicher sous un été ensoleillé ou un hiver givré. En vrai, l’un ou l’autre peu importe. Reykjavik ne manquera pas de vous plaire et de vous ressourcer!

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L’Hôtel Borg

Grand mais discret, ancien mais actuel, publique mais historique, voilà une façon directe de vous présenter l’Hôtel Borg fièrement posté devant vous. Au-delà de toutes ces caractéristiques réunies, cet emblème islandais a surtout l’honneur d’être le premier et le plus célèbre hôtel de luxe de l’île. Et ce double statut,

Harpa

Vous attendiez impatiemment la touche ultra moderne de l’itinéraire ? Et bien là, on peut dire que vous êtes servi! Tout de verre et d’acier, l’Harpa s’est en quelques années positionné comme l’un des édifices les plus représentatifs de Reykjavik. Après, rien qu’en le regardant on admet qu’il conjugue quelques

Sólfar

Vous vous considérez comme “voyageur ou voyageuse” ? Et bien, ça tombe bien, en voilà un autre qui techniquement peut se le permettre. Le Voyageur du Soleil, The Sun Voyager ou Sólfar, en islandais, est la sculpture la plus célèbre de Reykjavik. Tout le monde se déplace pour la contempler,

La maison Höfði

Pour attirer les regards, ça se saurait s’il fallait toujours en mettre plein la vue. Regardez un peu la maison Höfði, sa forme est classique et sa couleur est tout ce qu’il a de plus simple et pourtant elle attise notre intérêt. Elle est là, plantée dos à l’océan, à

Street art de Reykjavik

Pour rencontrer de la couleur à Reykjavik, c’est simple, on s’en remet aux maisons. Mais pour trouver ce petit grain de folie, c’est auprès du street art de ses rues que l’on vous emmène. Inspirées de la musique, du folklore islandais ou purement sorties de l’imaginaire des artistes, les œuvres

La maison de la culture

Si sur la couleur, la maison de la culture est diamétralement opposée au théâtre national de Reykjavik, elle le rejoint au moins sur un point : enrichir les connaissances du grand public. Et que dire à part fastoche quand on est le fruit d’une collaboration entre le Musée national, la

L’église Hallgrimskirkja

On ne l’attendait plus et pourtant elle est bien là, au fond de la rue comme un mannequin au bord du podium, voici l’emblématique église Hallgrimskirkja. Autant qu’on se le dise, un monument religieux dans ce style, il n’y en a pas deux pareils en Islande. Voire même dans le

La galerie nationale d’Islande

Une chose est certaine, avec un emplacement en bordure du lac Tjörnin, la galerie nationale d’Islande a trouvé le meilleur écrin pour faire vivre ses collections d’art. Mais avant de se trouver là, l’institution a comme qui dirait fait son petit bonhomme de chemin. Fondée en 1884 à Copenhague, au

Le Parlement islandais

Alors là, autant vous dire que vous êtes devant l’un des poids lourds des bâtiments publics de Reykjavik. Il dénote par sa robe de diabase grise et impressionne par son ancienneté à peine croyable, Mesdames et Messieurs, voici sans tarder le Parlement islandais. Ou à juste titre son siège. Il

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Et encore 11 à retrouver dans l’application

Statue de Jón Sigurðsson, L’école Menntaskólinn, La maison du gouvernement, La colline Thufa, Sculpture & Shore Walk, Reykjavik en 3 faits, La rue Laugavegur, Le théâtre national de Reykjavik, Histoire de Reykjavik, Une capitale en couleur, Le lac Tjörnin. 

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Informations pour votre visite

01

Visite avec un départ conseillé au 14 Kirkjustræti.

Infos visite :
 
À l’image des destinations touristiques par excellence, Reykjavik vous propose un combiné d’avantages et de réductions sur ses transports et ses activités via la Reykjavik City Card. Une bonne alternative pour découvrir la ville à votre rythme et au fil des offres.
 
 
Point monnaie :

L’unité monétaire officielle en Islande est la couronne islandaise (ISK en abrégé).

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Quel Climat et à quelle période partir ?

Sur l’année, la température moyenne varie généralement autour de 4°C dû à un climat subpolaire océanique. Et oui, il ne faut pas oublier que Reykjavik est la capitale la plus septentrionale du monde, par conséquent il y fait froid. De décembre à février, on obtient les températures les plus basses de l’année avec des minimales autour de 0°C. À l’inverse, les températures les plus élevées sont concentrées de juin à septembre avec des maximales autour de 12°C. Enfin les mois les plus exposés à la pluie restent janvier, février, mars auxquels s’ajoutent aussi septembre et octobre. On est d’accord, fixer ses dates de séjour en fonction de la météo islandaise est un vrai défi, mais la période estivale reste la plus préconisée de toutes.
 
Si vous partez à Reykjavik en saison hivernale, sachez que vous profiterez d’un faible taux d’ensoleillement. En d’autres termes, le jour ne dure que quelques heures! Ce qui peut vous obliger à bien gérer votre temps si vous voulez voir/visiter un maximum de sites avec un minimum de luminosité. En revanche, les conditions climatiques difficiles de l’hiver sont une aubaine pour tous nos petits amateurs d’aurores boréales. Pour les observer comme il se doit sans trop s’éloigner de Reykjavik, il est conseillé de se rendre à Álftanes située à un quart d’heure de la capitale. Non seulement ces superbes traînées de lumières vous en mettront plein la vue, mais elles donneront en plus lieu à d’inoubliables clichés. Avouez que ça donne envie!


Vous avez encore un peu de temps à Reykjavik ?

Reykjavik est très souvent le principal point de chute d’un voyage en Islande. Ce dernier semblant d’urbanisation avant que l’on s’aventure dans la nature profonde et exceptionnelle de l’île. On aurait tendance à ne pas trop vouloir s’attarder sur place pour plus vite s’abandonner aux beautés insolites de l’environnement nordique. Mais c’est un tort! Prospère, dynamique, joviale, décalée, la capitale la plus septentrionale offre une vraie euphorie grâce à une large gamme de lieux de sorties. Pour être honnête, il y en a tellement que l’on remercie cette petite rubrique “Conseil” d’exister. Afin de vous faciliter le travail, voilà les autres attractions inévitables à faire en partant du centre de Reykjavik pour s’éloigner un peu plus sur les terres sauvages.

Toujours plus d’incontournables

Sur le chemin du port, non seulement vous traverserez l’un des lieux les plus atypiques de la ville, mais certainement l’une des ses essences les plus authentiques. Parfait, on a envie de dire! Il n’y a rien de mieux qu’une part de vérité pour vraiment faire connaissance avec l’élue de votre voyage. Commençons par l’immanquable Musée Saga. Côté taille, pas de quoi en faire le Louvre, mais alors côté histoire c’est une belle claque. Plusieurs événements clés du passé de l’Islande et de son peuple sont intimement recrées via seize mises en scène de personnages en cire plus vrais que nature. Entre les redoutables ancêtres vikings comme Ingolfur Arnarson, les catastrophes naturelles à gogo et l’épisode de la peste noire, on comprend mieux la forte et tenace personnalité de la population locale.

Vive les traditions, l’artisanat et le savoir-faire

De l’histoire à la culture, il n’y a qu’un pas et du musée Saga à notre prochain arrêt il y a tout juste 900 mètres de marche. Vous verrez, le cadre est totalement différent, mais l’immersion tout aussi intense. Oublié les personnages en cire, au Kolaportið c’est des personnes en chair et en os qui vont vous faire vivre un moment inoubliable. Celui de prendre part au seul marché aux puces du pays. Pour être franc, on espère qu’il vous reste encore quelques sous dans votre porte-monnaie, car on y vend de tout à des prix attractifs. Avec un peu de chance, c’est dans les allées de ce bric-à-brac que se trouve le souvenir parfait à ramener de l’île. Pourquoi pas un beau tricot islandais pour frimer aux fêtes de fin d’année ou bien des délices locaux à déguster et apprécier. À noter tout de même que cet arrêt plutôt spécial est uniquement ouvert le week-end.

Jamais en soif de connaissances

C’est tranquillement, mais sûrement que nous traversons le centre et longeons le lac Tjörnin pour finir aux portes du Musée national d’Islande. Se passer de la principale institution pour découvrir l’art islandais au cours des 1200 ans d’histoire était pour nous impensable. Du temps de la colonisation jusqu’aux décennies les plus récentes, ce sont plus de 2000 pièces et œuvres d’art qui ont été conservées pour être présentées tous les jours au grand public. Les cornes vikings côtoient les masques de rituels et les couleurs magnifiques des vitraux médiévaux concurrencent celles des photographies plus modernes. Bref, se rapprocher de la culture islandaise n’a jamais été aussi concret.

Un petit tour dans les environs

Et si l’on prenait un petit peu nos distances à présent ? En élargissant notre périmètre, au-delà du noyau de Reykjavik, les découvertes continuent de surgir sur notre chemin. Côté terre ferme, c’est le Perlan, littéralement la “perle” en français, qui fait marcher son attractivité. Sans compter qu’on le repère de loin avec ses 25 mètres de hauteur. Autrefois utilisée pour stocker l’eau chaude d’origine géothermique, cette structure est désormais un musée et centre d’exposition ultra moderne. De manière complètement ludique, adultes et enfants peuvent en apprendre des bonnes sur la nature et les spécificités islandaises comme les volcans, la géothermie, les aurores boréales, les glaciers, etc. Bonus de la visite, une terrasse panoramique se trouve au 4e étage et un planétarium accompagné d’un grand restaurant se partagent le niveau supérieur.

À bord sur mon bateau

Côté rivage, l’île Viðey est notre meilleure carte! Accessible en bateau au quotidien l’été et seulement les week-ends en hiver, ce morceau de terre est une belle expérience pour les friands d’histoire et de culture en quête d’un endroit paisible et sauvage. Sur place pas d’habitants, mais des ruines datant de l’époque coloniale et d’anciennes constructions qui ont survécu au temps. À part ça, deux grands projets artistiques animent aussi l’île. Le « Milestone Project » de Richard Serra et plus récemment, la Tour Imagine Peace de Yoko Ono. À certains moments de l’année, cette dernière envoie dans la nuit des rayons lumineux symbolisant le message de paix de John Lennon.

Mère Nature

Ça y est, le voilà, l’instant du summum de l’exploration. Bye bye la ville et bonjour le grand air. À une heure de Reykjavik, entre deux champs de lave recouverts de mousse verte, on croise des merveilles insolites de la nature. Plage de sable noir, lacs aux couleurs surnaturelles et zones géothermiques, il faut ouvrir l’œil et faire attention où on pose les pieds. Parmi ses sites exaltants, certains sont tout particulièrement à ne pas manquer. Prenez note!

On a le Blue Lagoon. Non, ce n’est pas le nom d’un cocktail, mais celui d’une station thermale composée de bains d’eau chaude bleue laiteuse, presque naturels. Et oui, ce n’est pas un mythe, les Islandais adorent se baigner. En attendant quand il fait tout juste 0°C degré dehors contre 38°C dans le bassin, on les comprend voire mieux on les imite. Et puis les bienfaits dermatologiques de ces séances “baignade” plus que reconnus se chargent de convaincre les deux, trois réticents qu’il reste.

En Islande, rares sont ceux qui ne connaissent pas le “Cercle d’Or”. Derrière cette appellation enchanteresse sont regroupés trois sites naturels tout aussi stupéfiants les uns que les autres. Le parc national de Thingvellir, la zone géothermale de Geysir et la cascade de Gullfoss sont en effet des endroits fous à intégrer au programme d’une journée. Le premier avec sa géologie spectaculaire et son histoire millénaire fascinante est classé à l’UNESCO. Le deuxième est célèbre pour ses deux geysers, dont un apparut il y a 10000 ans environ. La durée et l’intensité de leur éruption sont imprévisibles. Mais c’est ce qui fait la curiosité, la surprise et la satisfaction générale des visiteurs de passage. Quant au troisième, c’est l’une des chutes d’eau les plus spectaculaires d’Islande. Elle se divise en deux colonnes d’eau de 32 mètres de haut. On est littéralement subjugué par le paysage et la puissance de l’eau.

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Les autres lieux incontournables à visiter à Reykjavik à pied

En complément des lieux mis en avant en haut de cette page, d’autres lieux figurent dans notre itinéraire de visite de Reykjavik à pied :

1 – Statue de Jón Sigurðsson

Petit pays, en comparaison à beaucoup d’autres, l’Islande ne manque pourtant pas de grandes figures dans ses chapitres d’histoire. Et puisque l’on en parle, en voilà justement une. Sans chercher à en faire trop, Jón Sigurðsson était un historien et homme politique islandais du XIXe siècle. Mais le rattacher uniquement à ces deux fonctions est vraiment plus qu’insuffisant. Alors qu’il mène une vie bien tranquille entre des études au Danemark puis un mariage avec sa cousine, Sigurðsson fait un retour marqué en Islande en tant que député au Parlement. En parallèle à ça, l’homme nourrit ses intérêts par la publication de la revue “New Society Journal”. Il y expose entre autres ses idées sur une Islande indépendante. Un premier pas vers ce qui sera en quelque sorte l’un des plus gros engagements de sa vie. Ses actions, pour faire de cette idée une réalité, vont se multiplier. À titre d’exemple, il ira s’aventurer 29 fois sur les eaux de l’Atlantique, à bord de cargos ou de bateaux postaux, pour plaider auprès du gouvernement danois l’indépendance de son pays. Car oui, petit aparté, l’Islande est restée sous la domination du Danemark de 1397 jusqu’à la fin du XXe siècle. Cette tactique de pression finira par porter ses fruits, mais bien trop lentement pour que le politicien en soit témoin. En 1874, une Constitution limitée est accordée. En 1918, c’est au tour du statut de souveraineté. Et en 1944, vient la tant espérée indépendance. Pour marquer l’événement, ce sera l’anniversaire de Jón Sigurðsson, le 17 juin, qui sera choisi comme fête nationale. Un joli hommage à ce leader d’opinion et partisan du nationalisme islandais dont la silhouette est à jamais figée dans cette statue de bronze.

2 – L’école Menntaskólinn

Si l’on vous sort des expressions comme “en rang deux par deux”, “sortez vos cahiers” ou encore “la récréation est finie”, cela doit soudainement faire remonter en vous quelques vieux souvenirs. Enfin vieux, tout est subjectif, hein… Mais pas de panique, notre but n’est pas de vous faire revivre vos années scolaires. C’est juste que de là où vous vous tenez actuellement, vous êtes face à la plus ancienne école d’Islande. Ou du moins sa structure. Elle a été fondée en 1056, non pas à Reykjavik mais à Skálholt à l’origine. Une ville du sud de l’île, qui a été pendant huit siècles l’un des endroits les plus importants d’Islande sur les plans culturels, politiques et religieux par-dessus tout. Une première fois déportée dans la capitale en 1786, l’école sera définitivement installée ici en 1846. Jusqu’à cette année, on la connaissait sous le nom de Latínuskólinn, soit l’école latine. Mais en 1937 souffle un vent de nouveauté et l’institution adopte son nom actuel. De nos jours, bon nombre d’Islandais peuvent s’instruire à cette adresse via un programme d’étude de trois ans, équivalent au lycée. De nombreux politiciens du pays, dont quelques Premiers ministres, ont compté parmi les élèves de l’école Menntaskólinn. Mais le plus incroyable, c’est qu’il y a encore pas si longtemps, le site marquait la fin du semestre de printemps par une tradition plutôt folle. Celle-ci tient en 4 mots : le combat de salle. Le principe était que les séniors de l’établissement devaient atteindre une cloche installée au rez-de-chaussée. Sauf que pour pimenter la chose, les plus jeunes étudiants devaient les combattre ou bien les empêcher d’atteindre leur cible comme par exemple en les couvrant de terre. Ce spectacle plutôt entraînant a cependant pris fin au début des années 2000 à la suite d’un traumatisme cervical. Pas de bol… Véritable emblème de l’île, l’école Menntaskólinn a même droit à son effigie sur le billet de 500 couronnes islandaises. Alors un conseil, soyez vigilant la prochaine fois que l’on vous rendra la monnaie.

3 – La maison du gouvernement

Loin d’être le bâtiment le plus démonstratif de Reykjavik, la maison du gouvernement n’a nul besoin d’artifices pour justifier son importance dans la ville. Son premier rôle, elle l’obtient en 1770. À cette époque, le roi Frédéric V du Danemark, dirigeant du pays, lui confère un statut de prison. Chose qu’elle sera jusqu’en 1816. Après ça, gros retournement de situation. Celle qui n’avait connu rien d’autre que la compagnie de détenus est finalement investie par les gouverneurs du Danemark. Soyons honnêtes, c’est ce qui s’appelle passer du coq à l’âne. Or la montée en gamme de la bâtisse ne va pas s’arrêter là. En 1944, l’Islande est enfin indépendante et en 1973 la maison du gouvernement devient le site de la présidence de ce nouveau pays libre. La situation aurait pu rester comme ça, mais le reste de l’histoire en a voulu autrement. C’est pourquoi, depuis 1904, la maison du gouvernement est la résidence officielle du Premier ministre. Et à la surprise générale, aucun dispositif de sécurité n’a été mis en place contrairement à ce que l’on a l’habitude de voir. Comme quoi, l’île s’épanouit bien dans une atmosphère pacifique et apaisée. Enfin à quelques exceptions près, car il n’est pas sans risque de tomber sur des marques de mécontentement des habitants sur les lieux. Papier toilette et graffitis ont déjà recouvert le monument politique ainsi que les deux statues posées de part et d’autre. Celle de gauche représente Christian IX, dernier roi danois ayant gouverné l’Islande, et celle de droite rend hommage à Hannes Hafstein, Premier ministre islandais en 1904 et en 1912.

4 – La colline Thufa

Quelques montagnes, énormément d’eau et comme posée au milieu de tout ça, une petite butte bien verte. Enfin petite… Quand on la voit de loin, car plus on se rapproche de cet élément et plus on ressent ses 8 mètres de hauteur. Soit quasiment un immeuble de 4 étages, mine de rien. On aimerait vous dire que cette colline figure parmi les mystères naturels de l’île, mais cela viendrait à vous mentir. Et nous on est plutôt du genre à dire la vérité et rien que la vérité. Alors, venons en au fait! Ce monticule est en réalité une œuvre d’art. Intitulée “þúfa”, pour dire touffe ou petite montagne en islandais, elle a été conçue en 2013 par l’artiste nationale Ólöf Nordal. Plus qu’un trait d’union entre la nature et la ville, c’est un lieu qui a été pensé comme une bulle de sérénité et de méditation dans la capitale animée. Il a fallu 4500 tonnes de gravier et quelques parcelles de pelouse pour la créer, faisant d’elle au passage l’une des plus grandes réalisations artistiques du pays. Au sommet, on y trouve un ancien hangar en bois, semblable à ceux utilisés historiquement, pour sécher le poisson au vent. Car rappelons-le, la pêche a été l’élément vital de l’île pendant des siècles à la fois pour se nourrir, se vêtir et se procurer du pétrole. Mais il fallait se faire à quelques mauvaises odeurs iodées en contrepartie. En raison de sa position à l’embouchure du port, la colline Thuffa réserve une vue époustouflante sur l’horizon de Reykjavik, sa marina et son écrin naturel, à tous ceux qui bien sûr oseront la grimper. Franchement pas de quoi se dégonfler.

5 – Sculpture & Shore Walk

Aux confins de l’Europe, noyée dans l’Océan Atlantique, l’Islande est bien plus qu’un petit rocher perdu. À plus juste titre, c’est un enchaînement de paysages si surréalistes qu’on les croirait presque retouchés. Mais une fois sur place, on constate très vite que la nature a véritablement été généreuse avec l’île. Comme si une fée se serait penchée sur son berceau. Et aussi surprenant que cela puisse paraître, même à Reykjavik, dans un cadre par définition citadin, on arrive à profiter de ces décors sauvages qui nous coupent du reste du monde. Suffit de regarder un peu autour de vous pour le croire. Le Sculpture & Shore Walk sur lequel vous vous trouvez est un sentier pédestre populaire dans la capitale islandaise. Étendu sur plus de 5 km, le long du front de mer, il garantit une promenade pittoresque, rafraîchissante et un brin architecturale à tout moment de l’année. Alors que l’on profite des différentes œuvres réparties sur le chemin, comprenant l’Harpa et le Sólfar, on s’émerveille devant cette image digne d’une carte postale. Tourné vers le rivage, le regard se perd dans l’immensité du fjord, ses îles et la montagne Esja en arrière-plan. S’il vous reste encore un peu de paroles, face à ce spectacle, osez nous dire que cet endroit n’est pas paisible et dépaysant.

6 – Reykjavik en 3 faits

Depuis quelques années, Reykjavik bénéficie d’une éruption touristique sans précédent. Beaucoup l’ont compris, la capitale islandaise est une destination pas comme les autres. Dans le bon sens du terme, ça va de soi! Une extraordinaire nature partout aux alentours, une sécurité et une propreté impec’, une ambiance paisible et des habitants bienveillants. Partout, c’est l’opinion publique générale qui en ressort! Résultat, on a comme l’impression de déjà connaître par cœur l’élue de l’île avant même d’avoir foulé son sol. Sauf que c’était sans compter sur les quelques faits insolites que la ville nous cache. Par exemple, saviez-vous que Reykjavik a soumis ses habitants à un tas d’interdictions durant le XXe siècle ? C’est le cas de la bière jusqu’en 1935. On lui reprochait soi-disant un rôle encourageant dans la consommation abusive d’alcool et ses liens culturels avec le Danemark, qui a privé l’Islande de son indépendance pendant plus de six siècles. Même combat pour les chiens, qui jusqu’en 1984 ne représentait qu’un animal de ferme porteur de maladies mortelles. Ce qui fait que sans eux, les chats régnaient et règnent encore aujourd’hui! Si l’on s’attarde davantage sur les paysages environnants de Reykjavik, vous remarquerez que les arbres et les forêts sont plutôt rares. Cette particularité, en plus d’un manque de dépôt de pierre à proximité, a forcé les locaux à trouver un autre matériel de construction pour leurs habitations. Et certainement pas celui que vous imaginez! Jusqu’en 1960, les maisons étaient faites de terre et recouvertes de gazon. Une espèce de terrier marécageux que les anciens jugeaient néanmoins de douillets. Mais bien sûr… Sinon, puisque l’on cause habitation, avec quelle énergie chauffez-vous votre maison l’hiver ? Sûrement le bois, l’électricité ou le gaz. Et bien, ici, à Reykjavik, on remercie la géothermie. Avec un grand nombre de volcans actifs dans le périmètre, près de 90% des besoins en eau chaude et en chauffage sont couverts par l’énergie géothermique. Peu standard, mais judicieusement naturelle, personnellement on valide!

7 – La rue Laugavegur

Ça y est, vous y êtes les amis, en pleine traversée de la rue Laugavegur. Retenez bien son nom, car il s’agit de la principale artère commerçante du centre-ville de Reykjavik. Traduction, vous ne trouverez pas meilleur endroit pour plonger dans le rythme de vie des locaux. Derrière chaque devanture de magasins, bien souvent colorée, se cache une bonne excuse pour ralentir votre cadence. Des boutiques chics scandinaves pour connaître la dernière mode du pays, des magasins de souvenirs pour combler la nostalgie des touristes, mais aussi une grande variété de cafés et de restaurants. Une information plus qu’essentielle à connaître si les 2 km de long que mesure la rue vous ont tout d’un coup ouvert l’appétit. Les estomacs vides trouveront facilement leur bonheur entre deux spécialités culinaires. Par exemple les snudur, ces pâtisseries sucrées en forme de spirale ou bien les kleinur, ces petits beignets croustillants très semblables aux bugnes lyonnaises. Si aujourd’hui elle est l’endroit idéal pour flâner et se laisser porter, en 1885, la rue Laugavegur servait à tout autre chose. Les femmes l’empruntaient quotidiennement pour rejoindre la vallée de Laugardalur et ses eaux chaudes thermales. À l’époque, il n’était pas encore question d’un lieu de baignades. Non, non, trop tôt! Mais plutôt un point de rendez-vous privilégié pour y laver son linge. Et le nom Laugavegur est un perpétuel clin d’œil à ces années passées, car une fois traduit on obtient la “rue du lavoir” ou la “rue de l’eau”.

8 – Le théâtre national de Reykjavík

Des bâtiments publics sobres, aux habitations colorées en passant par les emblèmes culturels à l’architecture folle, Reykjavik aime faire le grand écart. Prenez par exemple son théâtre national, juste ici, face à vous. Combien de fois en avez-vous vu un de la sorte ? Laissez-nous deviner, peu de fois! En attendant, ça se comprend, on est loin d’un élégant théâtre à la française ou d’un raffiné théâtre à l’italienne. Sombre comme la pierre volcanique et cubique comme un assemblage de Lego, le théâtre national de Reykjavik est plutôt hors du commun. Mais son apparence n’est pas la seule chose qui le démarque. Depuis son ouverture en 1950, l’adresse est une institution de premier plan sur la scène théâtrale islandaise. La programmation qu’il propose est d’une grande qualité grâce à des pièces classiques ou à l’inverse contemporaines, pour certaines en islandais et pour d’autres en anglais. De nombreux spectacles qui y ont fait leur début ont reçu des prix nationaux et internationaux, en plus d’enchaîner les tournées mondiales. Voilà comment d’un simple objectif de susciter l’intérêt du grand public pour les arts de la scène, on se surpasse et on se classe parmi les plus grands.

9 – Histoire de Reykjavik

Peuplée de 130000 habitants et fréquentée par plus de 2 millions de touristes par an, Reykjavik ne souffre pas de délaissement. Et pour être honnête, c’était déjà le cas à l’époque. On dit que les premiers hommes à avoir débarqué sur la “Terre de Feu et de Glace” ont été un groupe de moines irlandais autour de l’année 700 apr. J.-C. Mais ces derniers n’ont pas vraiment eu le temps de profiter de ce nouveau territoire, car l’arrivée des colons vikings ne s’est pas faite prier vers l’an 874. Parmi eux se trouvait le fameux Ingólfur Arnarson. La légende raconte qu’en arrivant sur les côtes islandaises, l’homme aurait jeté à la mer les trépieds de son trône et juré de s’installer là où ces derniers atterrissaient sur le rivage. Et comme il y avait énormément de vapeur émise des eaux thermales, il appela cette contrée Reykjavik, soit “la baie des fumées”. Pendant plusieurs siècles, le territoire ressemblait à un regroupement de fermes transmises de génération en génération. Avec les années 1700 s’opère une grande transition. Le pays passe sous la domination de la Couronne danoise et le développement industriel de la région est lancé. La laine, la pêche et les chantiers navals sont les principales activités lucratives. Malgré un fort monopole danois, allégé en 1786, Reykjavik s’impose progressivement comme capitale du pays. Les revendications pour l’indépendance commencent, le Parlement obtient un rôle législatif, mais la Seconde Guerre mondiale perturbe tout. Avec autant de forces alliées que d’habitants sur place, la région se développe et gagne en aéroports et axes routiers. En 1944, c’est l’apogée, l’Islande est libre et Reykjavik est la capitale de la République proclamée. Depuis, la cité a continué de se développer, de se peupler et est aujourd’hui un haut lieu de la culture nordique et mondiale. Enfin ça vous le savez déjà, sinon vous ne seriez pas là à nous écouter.

10 – Une capitale en couleur

Comme pour beaucoup de villes nordiques, Reykjavik à une météo qui rime souvent avec grisaille et froid. Les apparitions du soleil et de facto de la lumière se comptent sur les doigts d’une main en hiver. Pour ne pas succomber à l’humeur du temps et de la saison, les Islandais ont trouvé un moyen imparable pour redonner de l’éclat à leur paysage urbain. C’est simple, ces petits malins ont tout misé sur la couleur de leurs maisons faites en tôle ondulée pour des questions d’isolation. Et on peut dire que ça marche! En se promenant dans les rues comme celles où vous êtes actuellement, les habitations colorées fleurissent un peu partout. Rouge vif, vert sapin, jaune poussin, bleu ciel, rose flashy, il n’y a aucune privation quant au choix de la teinte. Aussi bien pour les façades que pour les toits. On peut le dire, rien n’est laissé pour compte et cela ne choque personne ici. Certains habitants vont même plus loin en troquant leurs murs unis pour des fresques murales ou des dessins repoussant toujours plus les limites de l’originalité. Au fil de la balade, on a comme l’impression de se trouver dans un géant quartier de maisons de poupées. D’une certaine façon, cette vibrante pratique lancée au milieu du XIXe siècle est le reflet du peuple islandais. En hiver ou en été, leur humeur est toujours au beau fixe. Un bel exemple à suivre!

11 – Le lac Tjörnin

Plus on la parcourt et plus on a du mal à croire que Reykjavik est une capitale. Non pas qu’elle n’en a pas l’étoffe! C’est juste qu’entre sa taille humaine, ses petites maisons coquettes et ses allées bordées d’arbres, la ville ressemblerait presque à un village. Et cerise sur le gâteau, il y a même un petit lac niché en son cœur. Il s’agit du Tjörnin, affectueusement appelé “l’étang” par les locaux. Historiquement, c’est sur ses pourtours que le développement urbain de Reykjavik commença. Les nombreux bâtiments importants qui l’encadrent comme la mairie, le parlement islandais et bien d’autres en sont d’ailleurs le meilleur indice. Que ce soit les habitants ou les touristes, le lac Tjörnin fait l’unanimité pour se promener librement et se ressourcer calmement. Ceci dit, il y résonne des bruits de plus de 40 espèces d’oiseaux avec parmi eux des cygnes, des oies, des canards et des goélands. Plus que de les écouter, certains se prennent même d’amitié pour ces volatiles en les nourrissant. Pour dire, ce passe-temps est tellement devenu populaire que le site est localement désigné comme “le plus grand bol de soupe de pain du monde”. Il y a de l’idée! Sinon, quand les beaux jours sont derrière nous et que l’hiver s’est installé, le lac est parfois suffisamment gelé pour servir de patinoire d’appoint. En résumé, le Tjörnin n’a pas de meilleure saison pour se faire apprécier. Idem pour la météo qui peut le rendre brillant, sombre ou métallique. Mais trêve de bavardages, laissons la nature parler d’elle-même!

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3 réflexions sur “Visiter Reykjavik”

  1. Bonjour,
    Partir en Islande est un rêve de longue date que je devais concrétiser, si tout ce passe bien en 2024. Mais au vu de l’actualité volcanique je ne sais pas si c’est vraiment conseillé. Les agences de voyage n’ont pas l’air d’annuler leurs séjours et je ne trouve pas grand chose sur le site de France Diplomatie. Avez-vous des informations à ce sujet ?

  2. Bonjour Julie,
    Je comprends totalement, l’Islande est vraiment un pays à part qui fait rêver ! Si le ministère des Affaires Étrangères n’a pas encore mis à jour tous leurs conseils aux voyageurs, vous pouvez regarder ce que disent les sites du Met Office islandais et de Safe Travel Iceland. Ce qui est certain, c’est qu’il ne faut pas s’approcher de la ville de Grindavik mais le gouvernement n’a pas émis d’interdictions de voyage. Il n’y a pas à s’inquiéter au niveau des vols. Ce qu’il s’était passé la dernière fois avec le volcan au nom imprononçable était un cas rare, car l’éruption s’était produite à proximité d’un glacier, ce qui avait provoquer ce nuage de cendre qui avait paralysé l’espace aérien. Donc, si vous choisissez bien votre lieu de vacances, vous ne devriez pas avoir de problèmes !
    Bon voyage aux pays des fées 🙂

  3. Moi qui ne connaissais absolument rien sur Reykjavik, je dois dire que c’était vraiment une superbe découverte ! Tout au long de l’itinéraire, on découvre une capitale moderne, « verte » et tellement charmante avec ses habitations colorées. Mon mari, qui est photographe, s’est vraiment fait plaisir lui aussi. Il a adoré l’église Hallgrimskirkja. 🙂 Nous utiliserons à nouveau vos services pour une prochaine destination. Merci.

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