Cathédrale Notre-Dame

La voici, la voilà, la cathédrale Notre-Dame de Reims s’impose devant vous ! Véritable chef-d’œuvre de l’art gothique, elle tient sa réputation de son impressionnante architecture, mais également et surtout de la lourde tâche qu’elle a accomplie durant des siècles : accueillir le sacre de 31 rois de France ! C’est ici, à Reims, que le roi des Francs Clovis 1er se fait baptiser, dans l’église qui se trouvait à la place de la cathédrale. Événement important dans l’histoire de Reims puisque c’est en souvenir de ce baptême que les rois de France commencent à se faire sacrer dans cette ville, à partir du XIe siècle. L’église qui a accueilli le baptême de Clovis et le sacre des premiers rois est ravagée par les flammes d’un incendie au XIIIe siècle, ce qui entraîne la construction de cette cathédrale exceptionnelle, où les sacres continueront d’y être exercés jusqu’en 1825. Plusieurs fois victime d’incendies au fil des siècles, la cathédrale est restaurée à chaque fois et continue de représenter un symbole fort de la France. Un symbole qui a d’ailleurs été durement touché pendant la Première Guerre mondiale, suite aux bombardements des Allemands qui visent intentionnellement la cathédrale peu de temps après le début de la guerre, dans le but stratégique de miner le moral des Français. La cathédrale est alors restaurée une nouvelle fois, dès la fin de la guerre, pour redevenir ce chef-d’œuvre impressionnant et symbolique, qui surpasse la Cathédrale Notre-Dame de Paris par sa taille, dévoile plus de 2 300 statues et attire chaque année plus d’un million de visiteurs. Avec ça, elle mérite bien son classement au patrimoine mondial de l’UNESCO, non ? Parmi toutes ces statues, l’une d’entre elles se démarque : si vous vous approchez du portail situé tout à gauche de la cathédrale, vous serez accueilli par huit statues, dont celle qui se trouve juste à gauche de la porte. Souriante et portant des ailes dans le dos, cette statue est aujourd’hui l’emblème de la ville de Reims. Construite au XIIIe siècle, celle que l’on appelle l’ange au sourire a perdu sa tête pendant les bombardements de l’armée allemande en 1914. Fortement endommagée et privée de son sourire, elle fait le tour du monde pour prouver la barbarie des troupes allemandes, qui ont bombardé sans pitié une cathédrale symbolique pour la France. Aujourd’hui reconstituée en son état d’origine, elle trône fièrement à l’une des entrées de la cathédrale, et vous accueille avec son plus grand sourire !