Le Palais princier

Dès que l’on met les pieds à Monaco, on cherche à voir le Rocher. Et une fois que c’est chose faite, vient le tour du fameux palais princier. On ne vous le cache pas, c’est le passage obligé ! Établi à l’emplacement d’une forteresse gênoise du XIIe siècle, cet édifice a connu au cours de son existence, bombardements, convoitises, fastes et splendeurs de façon ininterrompue. Mais un pas à la fois s’il vous plaît. La légende relate que Francesco Grimaldi, dit « La Malizia », se serait emparé des lieux le 8 janvier 1297 en prenant l’apparence d’un moine franciscain. Depuis cette date, et en excluant les quelques péripéties qui ont suivis, l’histoire des Grimaldi est liée au site. Seigneurs féodaux puis princes souverains, dès le XVIIe siècle, tous ont gouverné la Principauté du haut de cette résidence officielle. Alors que partout en Europe poussent des palais luxueux de style renaissance et baroque, le palais de Monaco est lui fortifié jusqu’en 1529. En cause, la situation géographique. Mais à la suite de la visite du monarque Charles Quint, petit-fils des grands Rois Catholiques, les têtes couronnées monégasques engagent des architectes de renom pour renverser la tendance. Toutefois, les goûts contraires de chaque résident vont donner à ce monument un aspect éclectique qu’on ne peut rattacher à un style précis. Le nouveau palais est donc plus grand et agrémenté d’une cour, d’un pavillon des bains, d’une volière ainsi qu’une chapelle palatine. La galerie qui amène aux Grands appartements s’orne d’une fresque et le mobilier s’enrichit de tapisserie, d’orfèvrerie, de collection d’art et de porcelaine. Autant de biens précieux qui se disperseront à la Révolution française. À partir du XIXe siècle, le palais et ses occupants représentent le symbole glamour de Monaco et de la Côte d’Azur. Papes, empereurs, rois, reines sont les invitées de prestigieuses réceptions et défilent dans les salons. Des intérieurs habillés d’or et meublés avec qualité que vous pouvez approcher seulement une partie de l’année. De début juillet à la mi-octobre, en échange d’un ticket d’entrée payant. Faute de pouvoir venir sur cette période, vous pourrez au moins assister à la relève de la Garde des Carabiniers du Prince à 11h55 précisément. Un rituel immuable qui attire des milliers de spectateurs conquis. Qui sait, le prochain sera peut-être vous.