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Co-cathédrale de Santa María la Mayor

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Ce point d’intérêt est disponible en audio dans le circuit: Visiter Merida, Un secret romain bien gardé

La Co-cathédrale de Santa Maria la Mayor que vous voyez là, est le plus ancien édifice de la Plaza de España. C’est une co-cathédrale, car elle partage le siège de l’archidiocèse avec la cathédrale de Badajoz.

L’histoire d’un édifice religieux sur ce site remonte à la chute de l’Empire romain d’Occident, lorsque Mérida est une cité prospère de l’Hispanie de l’époque wisigothe. À cette époque se dresse la cathédrale de Santa Jérusalem qui est le siège de l’archevêché wisigoth d’Ermita. Avec l’invasion arabe de la ville, les chrétiens sont chassés de Mérida et emportent avec eux les reliques de l’église, notamment celle de la sainte patronne de la ville, sainte Eulalie. En 1230, Alphonse IX reprend la ville et la cède à l’archevêque de Compostelle.

Cette même année, on décide de construire une chapelle à la gloire de la sainte Marie, sur les ruines de l’ancien temple wisigoth. Deux siècles plus tard, on décide d’en faire l’église principale de la ville. On supprime des paroisses et on agrandit considérablement la chapelle qui devient une belle église.

Au XVIe siècle, on lui ajoute des chapelles latérales, et en 1994, le pape Jean Paul II restaure l’ancien archevêché de Mérida sous le nom de Mérida-Badajoz et l’église est promue au rang de co-cathédrale. Et voilà comment une petite chapelle édifiée sur les ruines d’un ancien temple wisigoth est devenue une cathédrale !

L’intérieur est composé de trois nefs qui étaient autrefois couvertes de plafonds à caissons mudéjars. Si vous entrez visiter l’intérieur, vous pourrez également observer qu’à l’origine, les murs étaient recouverts de peintures. On en voit toujours un fragment, représentant la messe de San Gregorio. Les chapelles servaient jusqu’au milieu du XIXe siècle, de lieu de sépulture pour les nobles de la ville.

C’est ici qu’avait été initialement enterrée Aliénor d’Autriche, la sœur de Charles Quint qui fut reine du Portugal et reine de France. Sa dépouille a ensuite rejoint le tombeau des Habsbourgs dans le Panthéon de l’Escurial.

On raconte aussi que l’église possédait, dans son trésor, tenez vous bien, une partie du trésor perdu du Temple de Jérusalem. Et notamment une pierre mystérieuse, la alquila, qui pouvait illuminer la cathédrale tout entière. Les chroniques racontent que lorsque les Arabes sont entrés dans la ville, l’Alquila irradiait une telle lumière qu’il était possible de prier, à n’importe quelle heure du jour et de la nuit.

Cette pierre viendrait du trésor perdu de Jérusalem, volé par les pilleurs du temple de la ville Sainte. On dit qu’Isban, roi d’Al Andalous était présent avec Nabuchodonosor lors du sac de Jérusalem et qu’il aurait apporté à Mérida une partie de son butin lors de sa conquête de la péninsule ibérique.

Il y avait aussi une jarre de perle qui fut offerte au Calife de Damas puis à son successeur Suleyman. Et peut-être aussi les tables de Salomon sur lesquelles est inscrite toute la connaissance de l’univers et qui offrent à ceux qui les possèdent un savoir absolu.

Légende à part, la cathédrale fait partie du patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO dans le cadre de l’ensemble archéologique de Mérida.

Groupe 19695

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