Inspiré de la Basilique Saint-Pierre de Rome, l’architecte João Antunes a réalisé cet édifice imposant à la fin du XVIIe siècle, à la place de l’église de Santa Engrácia qui était dédiée à Sainte Engrâce depuis le XVIe siècle. Une expression portugaise bien particulière provient de la construction de ce panthéon : on dit d’un travail long, dont on ne voit pas le bout, que c’est “un travail de Sainte Engrâce”. Une expression qui prend tout son sens puisqu’il aura fallu plus de 300 ans pour construire l’église Sainte Engrâce, qui est aujourd’hui le Panthéon national portugais. Une longue construction qui s’explique par une mystérieuse malédiction : la légende raconte qu’au XVIIe siècle, un jeune homme est accusé du vol du reliquaire de la martyre, qui était placé dans l’église, et sera condamné au bûcher pour son délit. Mais juste avant de mourir, il déclare haut et fort que les travaux de l’église ne se termineront jamais, et que cette affirmation est aussi vraie que son innocence. Et ce jeune homme était bel et bien innocent, puisque le vrai coupable a été trouvé ensuite ! C’est, selon les dires, ce qui a entraîné la malédiction qui a retardé la construction de l’église, qui ne s’achèvera qu’en 1966. C’est le dictateur Salazar qui le convertira en Panthéon au début du XXe siècle, pensant rompre le mauvais sort ! Le Panthéon rend hommage à plusieurs personnages qui ont marqué l’histoire du Portugal, comme Vasco de Gama ou Luís de Camões, et possède les tombes de plusieurs écrivains, d’une chanteuse de Fado et d’un des plus célèbres footballeurs du Portugal. Il s’impose dans le paysage lisboète, se démarquant sans difficulté grâce à sa blancheur étonnante et sa coupole qui surplombe le quartier. C’est, sans aucun doute, l’un des monuments les plus connus de Lisbonne !
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