L’Acropole et son musée
Ce point d’intérêt est disponible en audio dans le circuit: Visiter Athènes, Sur les traces de la civilisation occidentale
Sur votre gauche se trouve l’entrée dans le musée de l’Acropole, dans lequel vous découvrirez plus de 4000 objets qui ont été retrouvés exclusivement sur la colline. C’est donc le lieu idéal pour comprendre l’histoire de ce site mythique qui se trouve juste en face.
Le musée compte d’ailleurs une salle au dernier étage qui a été spécialement conçue pour profiter d’un superbe point de vue sur ces incroyables vestiges antiques classés au Patrimoine mondial de l’UNESCO.
Connaissez-vous l’histoire de l’Acropole ? Dominant la ville sur son plateau rocheux calcaire perché à 156 mètres, cet ensemble de ruines, devenu l’un des sites les plus visités du monde, repose à l’endroit même où, selon la mythologie, Athéna et Poséidon se seraient affrontés pour obtenir la ville.
On estime que le lieu est habité depuis le Néolithique, mais les premières constructions en pierre auraient été élevées au 7e siècle av. J.-C., et les vestiges que l’on voit encore aujourd’hui sont issus de bâtiments construits au 5e siècle avant notre ère, sous le règne de Périclès. Le plus grand bâtiment et le plus connu de tous, c’est bien sûr le Parthénon, visible à de nombreux endroits dans la ville.
Dédié à Athéna, protectrice de la cité, déesse de la guerre et de la sagesse, il a été érigé pour abriter et protéger une prestigieuse statue en or la représentant, réalisée par Phidias, l’un des plus célèbres sculpteurs de cette période. C’est d’ailleurs pour cela que l’on considère que ce n’était pas un temple, malgré son aspect qui semble indiquer le contraire, mais un “trésor”. Il était aussi là pour prouver la suprématie des Athéniens : il est en effet construit pendant le siècle d’or de la civilisation grecque, qui vient de démontrer sa puissance pendant les guerres médiques qui l’opposent aux Perses.
C’est d’ailleurs grâce au butin qu’elle a pris aux Perses qu’elle a pu financer la construction de cet édifice monumental. La statue qu’il contenait a malheureusement disparu au cours du premier millénaire, mais on sait qu’elle faisait plus de 11 mètres de haut. Le Parthénon, lui, mesure presque 70 mètres de long, 31 mètres de large et 14 mètres de haut. Il est composé de 22 000 tonnes de marbre, extrait du mont Pentélique, la montagne qui se trouve au nord-est de la ville, à plus de 17 km.
Imaginez le chantier colossal que c’était de construire un tel monument ! On pense qu’il n’aura fallu que 15 ans pour l’achever, selon la date de la dernière facture retrouvée le concernant. C’est lui qui a servi de modèle architectural pour de nombreuses constructions néo-classiques érigées par les pays du monde entier.
Déjà pendant l’Antiquité tardive, le bâtiment fut victime d’un grave incendie qui l’endommagea fortement. On ne connaît pas la date de cet événement, mais on sait qu’il a été restauré rapidement et qu’il sera, certainement au cours du VIe siècle de notre ère, transformé en église et même en cathédrale. Elle le reste pendant de nombreuses années, puis est convertie en mosquée au moment où les Ottomans conquièrent la ville, au milieu du XVe siècle. Pendant toute cette période, le reste de l’Acropole est utilisé comme puissante forteresse pour protéger la ville et le lieu de culte.
En 1687 cependant, la ville est assiégée et attaquée, et le Parthénon, qui servait alors de lieu de stockage de poudre à canon, est presque entièrement détruit par une explosion. Le temple d’Athéna Niké, autre bâtiment phare de l’Acropole, est démonté pour renforcer la défense du site. Plus tard, en 1827, la ville est de nouveau attaquée : le troisième bâtiment emblématique de la colline, l’Erechthéion, s’effondre. En 1829, la Grèce devient finalement indépendante des Ottomans. Elle entreprend alors de grands travaux de restauration, pour redonner sa splendeur d’antan à cet ensemble spectaculaire qui représente toute la grandeur de la civilisation grecque, et de son influence sur l’architecture, l’art, la politique et la philosophie des civilisations occidentales.
Le musée qui se trouve sur votre gauche retrace son histoire chargée : il est souvent conseillé de le visiter avant d’aller découvrir l’Acropole, afin d’en comprendre toute l’importance. L’entrée est payante et il existe des billets combinés avec la visite de l’Acropole. Vous découvrirez ainsi certains des vestiges les plus importants du monde antique.
Allez, en attendant, continuons notre visite et allons découvrir le quartier Makriyanni !
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