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Montpellier en 3 faits

Ce point d’intérêt est disponible en audio dans le circuit: Visiter Montpellier, Dites bonjour à la “Surdouée” !

De Montpellier, il y a tout ce que vous saviez d’elle en arrivant. Et avec nous, il y aura tout ce que vous saurez de nouveau sur elle, en repartant. Tel est le deal !

Malgré sa jeune existence, estimée autour de 985, la capitale languedocienne regorge d’adresses et d’anecdotes historiques qui ont forgé celle qu’elle est aujourd’hui. Si certaines demeurent des secrets bien gardés, nous en avons déniché quelques-unes pour votre plus grand plaisir, votre plus grande curiosité.

En déambulant dans les rues de l’Écusson, certains d’entre vous auront remarqué des petits médaillons dorés, incrustés à même les pavés. Disséminés un peu partout, ces honorables symboles se composent d’une coquille Saint-Jacques, en partie encerclée par les inscriptions “Camin Roumieu”, que l’on peut traduire par “chemin vers Rome”.
Étroitement liés au pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, ces éléments balisent en réalité le chemin d’Arles qui mène vers cet endroit sacré. On raconte que c’est sur l’actuelle place Jean Jaurès de Montpellier, que les pèlerins rencontraient marchands et agents de change, pour convertir leur devise afin de poursuivre sereinement leur périple.

Perpendiculaire à la rue de la Loge qui se déroule normalement face à vous, sur la gauche de la halle Castellane, se trouve la rue de la Draperie Rouge. Son nom, énigmatique à première vue, est en réalité un clin d’œil à l’activité principale qui prospérait à Montpellier au Moyen Âge.
En effet, avant le XIVe siècle, la capitale languedocienne était reconnue pour ses draps fins, qui avaient la particularité d’être rouges à cause de l’usage de la cochenille, insecte de Garrigues longtemps utilisé dans le procédé de coloration. Exportée en grosse quantité un peu partout, et notamment vers l’Orient par l’intermédiaire des Italiens, cette production drapière a contribué à l’enrichissement de la cité via l’artisanat.

Temple de l’enseignement, la faculté de Médecine a aussi attiré des profils bien différents de ceux du cercle restreint médical. Le plus marquant est notre cher François Rabelais, que nous connaissons davantage pour ses talents d’écrivain humaniste de la Renaissance.
L’auteur intègre l’institution le 15 septembre 1530 et loge en parallèle chez Guillaume Rondelet, lui-même médecin et professeur passionné. Peut-être même un peu trop, car il est dit que ce dernier alla même jusqu’à disséquer un ami à lui, un de ses enfants et sa première femme.

Bref, si François Rabelais n’a pas fait part de ses talents de médecins sur Montpellier, il a donné naissance à l’une des traditions ancestrales de l’adresse. Depuis le XVIe siècle, les étudiants, lors de la soutenance de leur thèse, portent ladite robe rouge de Rabelais tout en prêtant serment sous la statue d’Hippocrate.
Cette figure grecque que l’on considère encore comme le père de la médecine et qui lui aussi a droit à son hommage perpétuel dans la devise de la faculté, qui est la suivante : “Jadis, Hippocrate était de Kos, maintenant, il est de Montpellier”.

Groupe 19695

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