Opéra de Nice
Ce point d’intérêt est disponible en audio dans le circuit: Visiter Nice, Nissa la Bella
L’Opéra qui se tient devant vous aujourd’hui a bien changé depuis ses débuts.
Tout commence en 1776, lorsque le roi de Sardaigne autorise la marquise Alli-Maccarani à transformer sa maison en petit théâtre en bois.
50 ans plus tard, la ville de Nice le rachète, le rase et fait construire un grand et bel opéra à l’italienne par l’architecte turinois Benedetto Brunati. Il fait peindre sur le rideau de scène, une fresque épique retraçant les exploits de l’héroïne Catherine Ségurane lors du siège de Nice.
Et chose assez extraordinaire, l’architecte audacieux avait monté une vaste baie vitrée donnant sur la mer pour essayer d’incorporer les éléments de la nature au spectacle en pouvant retirer tout l’arrière et le toit du théâtre. Autant vous dire que ça n’a pas plu, mais alors pas du tout à la bourgeoisie de l’époque. On vient à l’opéra aussi pour se montrer et pas pour rester dans les courants d’air, du coup on décida de murer le fond du théâtre.
Au XIXe siècle Nice devient le lieu de séjour hivernal de prédilection pour la grande aristocratie européenne, et l’Opéra voit les plus grands noms du moments se succéder sur sa scène.
Mais en 1881, un tragique incendie se déclencha en pleine représentation faisant de nombreuses victimes. Une pyramide leur est dédiée à l’entrée du cimetière de la ville.
L’Opéra actuel, lui, fut construit en plein courant éclectique, d’où le grand mélange de styles architecturaux que vous pouvez observer.
Il est aujourd’hui classé monument historique et peut accueillir 1100 personnes.
De l’autre côté de la rue, vous pouvez admirer l’imposante façade de l’église des Dominicains. Construite sur la deuxième moitié du XVIIIe siècle, elle est dédiée à Saint-François de Paule, fondateur de l’ordre des Minimes. Comme son nom l’indique, cet ordre se veut le plus modeste possible, et suit la règle d’extrême austérité.
Et ce que vous ne saviez peut-être pas à propos des frères minimes, c’est qu’ils étaient également végans ! Ils obéissaient en effet à la règle de jeune perpétuel en s’interdisant de manger tout produit issu du monde animal.
Convertie en paroisse après la Révolution française, l’église de style baroque tardif est aujourd’hui occupée par les frères dominicains.
Sur ce, continuons en direction de la mer, vers notre prochain point d’intérêt.
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