Crématorium du Père-Lachaise

Tant de personnalités connues qui ont marqué chacune l’histoire de France, dans cet endroit niché au cœur du 20ème arrondissement de Paris, douce capitale du pays. Oui, c’est bien au Père-Lachaise que nous faisons référence, le seul et l’unique, dont le crématorium se voit accueillir près de 6 500 crémations.

La crémation étant une procédure légale en France depuis 1887, le site a pour vocation d’offrir aux défunts, un salut digne et prestigieux. Autant que ceux-ci l’ont été au cours de leur vivant. Bien que parfois l’information ne soit pas citée dans les journaux, le Père-Lachaise n’est pas une personne. En fait, rien n’est vraiment sûr, mais il est dit que le cimetière doit son nom à un jésuite, confesseur du roi Louis XIV, du nom de François de La Chaise.

Véritable lieu de recueil pour les familles, le crématorium du Père-Lachaise se veut respecter quatre principes fondamentaux, qui font l’identité du lieu : mettant en avant le côté humain, tout en se basant sur les convictions personnelles, religieuses, philosophiques et laïques de tous et de toutes.

Le crématorium étant l’un des lieux les plus complexes de tout Paris, celui-ci dispose d’en tout quatre salles de cérémonies dont les rôles sont bien distincts.

En tout premier, on peut citer la salle de la Coupole, qui est très souvent celle que le public connaît le mieux. Elle peut se voir accueillir près de 200 personnes, et se déroule avec la présence d’un organiste. Elle se distingue tout particulièrement grâce à son architecture néo-byzantine, qui ne laisse aucun visiteur de marbre.

Le style néo-byzantin, très utilisé au cours du 19ème siècle en particulier en Russie, se caractérise par ses immenses dômes donnant à l’endroit un aspect souverain, ainsi que ses voûtes et multiples arcades. Un joyau architectural, collant tout à fait à la peau de notre splendide capitale, qui reste la ville la plus visitée au monde.

Pour continuer sur les salles du crématorium s’ensuit celle de la salle Mauméjan, très grande et lumineuse. Elle permet de pouvoir se sentir à l’aise, afin d’offrir un hommage des plus intimes au défunt. C’est aussi ici qu’il est possible de prendre la parole pour laisser libre cours à un discours des plus émouvants, tout en projetant des photos et vidéos.

La salle Bigot et la salle Formigé sont quant à elles plus petites, pouvant accueillir une quarantaine d’individus et dont le calme qui émane des deux salles en est apaisant.

Pour finir sur ce point, il existe une autre salle, après la cérémonie. Celle du nom de Brongniart accompagnée d’une musique douce ; qui est réservée exclusivement aux familles : afin de leur remettre l’urne avec les cendres du défunt.

Ce lieu rempli de souvenirs a été construit à la fin du XIXe siècle, au moment où les demandes de crémation sont de plus en plus présentes en France. Inauguré en 1889, il est le tout premier crématorium du pays.

Avant cela, il était d’usage d’inhumer les corps des défunts, et non de les réduire en cendres. Sa mise en place est donc le début d’un tout nouveau rite funéraire, bien que la première année, seulement 49 crémations ont été réalisées, car elle restait une pratique marginale.

On doit en tout cas le magnifique bâtiment à l’architecte Jean Camille Formigé. En 1995, il est inscrit au titre des Monuments Historiques. Il reste aujourd’hui le premier crématorium de France par le nombre de crémations réalisées chaque année.