Basilique Saint-Sernin

Vous arrivez devant la fameuse Basilique Saint-Sernin.

Elle en impose et pour cause ! Elle est ni plus ni moins que la plus grande église romane de France ! Pour vous faire une idée, la nef s’étire sur la longueur d’un terrain de foot et on pourrait aisément caler un immeuble de 7 étages sous la voûte !

Voilà un peu côté proportions. On avait vu les choses en grand à l’époque, car il fallait bien accueillir tous les pèlerins qui passaient sur le chemin de Compostelle. La basilique a d’ailleurs été classée UNESCO en 1998, en tant que site du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Sa construction, monumentale, s’étala sur plus de 200 ans, entre le XIe et le XIIIe siècle. Avant d’être une étape majeure de ce célèbre pèlerinage, l’édifice fut construit pour accueillir les reliques du premier évêque de Toulouse, Saturnin, ou Sernin en occitan, martyrisé par les Romains sur la place du Taur au IIIe siècle. L’histoire raconte que l’évêque, ayant refusé de participer au sacrifice d’un taureau au nom de l’empereur, aurait été attaché à l’animal et traîné par le taureau dans les rues, jusqu’à sa mort. Au XVIIIe siècle, le tombeau du saint est transféré dans un opulent sarcophage baroque surmonté de la statue du saint, que vous aurez tout le loisir d’admirer à l’intérieur.

La basilique possède une concentration impressionnante de reliques, dont une épine issue de la couronne du Christ. Les Toulousains vous diront que seul le Vatican en possède plus, et c’est peut-être bien vrai !

Si vous êtes attentifs, vous remarquerez peut-être 2 pieds sortant de nulle part sur une colonne. En fait, avant il y avait toute une fresque qui s’est estompée avec le temps. Ce sont les pieds de Saint-Christophe, le patron des voyageurs. Les pèlerins venaient les lui toucher pour être protégés dans leur périple vers l’Espagne. Ils sont un peu difficiles à reconnaitre, mais vous verrez une boîte à offrande à Saint-Christophe juste en dessous.

À l’intérieur comme à l’extérieur, les amateurs d’art prendront le temps d’examiner attentivement les chapiteaux des colonnes délicatement sculptés. Il y en a plus de 260, dévoilant toute la finesse de l’art roman. Autre image emblématique de la basilique, son splendide clocher octogonal à l’architecture mêlant gothique et roman, trônant à 65 m dans le ciel toulousain. La basilique est aujourd’hui inscrite, au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Je vous laisse à votre découverte et vous retrouve à la sortie pour la suite de notre visite.