Hôtel de Ville de Rouen
Ce point d’intérêt est disponible en audio dans le circuit: Visiter Rouen, La mise en “Seine” de la Normandie
À côté de l’abbatiale Saint-Ouen qui s’étire en hauteur, vous trouvez un édifice qui lui préfère s’étaler dans la longueur. À quoi avons-nous affaire ? Eh bien à l’actuel Hôtel de Ville de Rouen. Et nous insistons sur le terme “actuel”, car l’autorité municipale de la capitale normande a siégé à bien d’autres adresses locales avant d’atterrir ici.
Une fois passé en revue ses dimensions imposantes, l’Hôtel de Ville de Rouen suscite l’interrogation quant à son infime proximité avec l’un des édifices religieux principaux de la destination. En d’autres termes, les deux monuments se touchent. Rassurez-vous, c’est normal ! Et voici l’explication qui le prouve. Lors de sa délocalisation à cet endroit de la ville, en mai 1800, l’Hôtel de Ville de Rouen est installé dans l’ancien dortoir des moines de l’abbatiale, désaffecté depuis une dizaine d’années déjà. Bien sûr, ce transfert ne se fait pas sans quelques métamorphoses, comme la création d’un vestibule d’honneur et d’un escalier central vers 1825. Mais aussi, l’aménagement de la place du Général de Gaulle, juste devant, au détriment d’une aile du lieu de culte voisin.
Si la façade occidentale est reconstruite en style néogothique au milieu des années 1800, la façade côté jardin, elle, a été conservée dans son état d’origine. Elle est même inscrite au titre des monuments historiques depuis 1948. Tout comme la statue équestre en bronze de Napoléon Ier, inaugurée le 15 août 1865, soit le jour de l’anniversaire de l’empereur. Pour la petite histoire, elle aurait été réalisée à partir de canons fondus provenant de la bataille d’Austerlitz.
Reconstruit en 1928, après un grave incendie engendrant la disparition d’archives entreposées depuis 1800 et partiellement détruit par les bombes durant la Seconde Guerre mondiale, l’Hôtel de Ville de Rouen n’a pas été épargné par les aléas du temps. Sur son parvis figurent les 12 signes du zodiaque, symboles classiques de la représentation du monde, parmi lesquels s’est glissé un léopard, animal figurant sur le drapeau normand. Une originalité parmi tant d’autres pour ce monument rouennais qui a le privilège d’avoir reçu un concert de Chopin en 1838, alors que le compositeur franco-polonais n’était pas friand des séances musicales en public. Ou lorsqu’il a également connu son heure de gloire à la télévision en apparaissant dans une publicité pour la marque de dragées Tic Tac en 2012. C’est fou le nombre de détails et d’anecdotes que nous cache le patrimoine bâti qui nous entoure !
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