Hôtel du Parlement
Ce point d’intérêt est disponible en audio dans le circuit: Visiter Quebec, Je me souviens
Vous voilà, face à un bâtiment pour le moins impressionnant ! Cette gigantesque façade, richement travaillée, est celle de l’Assemblée nationale du Québec. Édifié entre 1875 et 1886, il est l’un des monuments les plus représentatifs du Québec.
Lorsqu’en 1867, est signé l’acte de l’Amérique du Nord britannique, l’Angleterre souhaite fédérer toutes ces colonies d’outre-Atlantique. Elle décide alors d’y bâtir des assemblées législatives qui auront pour mission de faire appliquer le pouvoir de la couronne sur un territoire donné. C’est l’architecte français, Eugène-Étienne Taché, qui se voit confier la lourde tâche de construire celle de la province du Québec.
Il s’inspire de son pays natal, et nous livre un monument de l’architecture à la française de style Second Empire, influencé par Haussmann autant que par le palais du Louvre. Si vous avez visité Ottawa, vous savez qu’à l’inverse, en Ontario, on a bâti un splendide parlement néo-gothique à l’Anglaise. Mais ici, la volonté de l’architecte est claire : souligner les racines françaises du Québec, en inscrivant l’histoire de la province sur les murs du Parlement.
Prenez le temps d’admirer les statues et les bas-reliefs, la façade regorge d’éléments évocateurs des prémices de la colonie. Mais l’un des éléments les plus intéressants est cette inscription gravée sur le fronton. “Je me souviens”. Tous les Québécois connaissent cette phrase, qui est devenue la devise de leur région, mais peu savent expliquer ce qu’elle signifie vraiment.
Le truc, c’est que Eugène-Etienne Taché n’a pas laissé d’explications à son geste et les débats sur sa signification vont bon train. Beaucoup voient là, un “je me souviens de notre histoire, 1759, de la bataille des plaines d’Abraham et de la défaite française”. En 1978, la petite-fille de l’architecte publie une lettre dans un journal montréalais, dans lequel elle explique que son grand-père avait composé un poème, qui commençait par : “Je me souviens que né sous le lys, je grandis sous la rose”.
Une belle métaphore du lys monarchique français et de la rose des Tudor, symbole de la couronne britannique.
Mais en réalité, il est établi aujourd’hui que la petite-fille de l’architecte s’est trompée ! Elle a en réalité confondu 2 citations, imaginée toutes deux par son grand-père. Le “je me souviens”, du parlement, et un poème, imaginé pour aller sous une allégorie de la nation canadienne, qui disais: “né sous le lys, Dieu aidant, l’œuvre de Champlain a croît sous la rose.”
On pense aujourd’hui que l’architecte a en réalité voulu réaliser un Panthéon, qui comme son homologue parisien et son célèbre “Aux grands hommes, la Patrie reconnaissante”, s’ornerait d’un “Je me souviens” , des grands noms qui ont fait mon pays.
Quoi qu’il en soit, n’hésitez pas à pénétrer à l’intérieur de cet édifice hors du commun. L’entrée est libre et gratuite et des visites guidées passionnantes y sont organisées.
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