Le passage métropole, autre exemple de ces fameuses allées chambériennes, nous conduit à la place de la Cathédrale. Cette place fermée donne un sentiment d’intimité face à la Cathédrale Saint François de Sales. Elle a longtemps été une chapelle franciscaine d’où la simplicité de sa façade, l’ordre des Franciscains étant voué à vivre une vie simple et dans la pauvreté. En plus, le terrain marécageux qui fait que l’église est soutenue par 30.000 pilotis de mélèze n’a pas fourni les fondations nécessaires à l’élévation de quelque chose de plus grandiose. Par contre, il faut absolument aller à l’intérieur. Autant elle n’est pas plus exceptionnelle qu’une autre de l’extérieur, autant ses décors de peintures en trompe-l’œil en font un chef-d’œuvre du gothique flamboyant. C’est saisissant. On pourrait croire que les murs sont entièrement sculptés de dentelles de pierre. Ces peintures ont été réalisées en 1834 par l’artiste Casimir Vicario dans le style préféré de l’époque en Savoie, le gothique troubadour. C’est un mouvement du début du XIXe qui réinvente et essaye de se réapproprier une époque sublimée du Moyen- ge et de la Renaissance. La première église fut édifiée au XVe siècle et elle fut élevée au rang de cathédrale en 1779 à la création de l’évêché de Chambéry. Dès le XVe siècle, on y présente parfois le Saint-Suaire, ce qui attire de nombreux fidèles. À l’occasion du 150e anniversaire du rattachement de la Savoie à la France, le diocèse de Turin offre à la cathédrale une copie du Suaire. Le site est classé monument historique.
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