Histoire de Rodez

Pendant que vous longez la rue Planard, laissez nous vous raconter l’histoire de Rodez. Ce n’est pas pour rien q’on la surnomme la Vieille cité historique. Dès l’Antiquité, la cité était le centre des Rutènes, un peuple gaulois. Les Romains y établirent ensuite Segodunum, une ville prospère reliée par des routes commerciales, dont quelques vestiges subsistent encore.

Au Moyen Âge, Rodez connut une organisation singulière : la ville était divisée en deux pouvoirs rivaux. D’un côté, la Cité, dominée par les évêques, autour de la cathédrale Notre-Dame. De l’autre, le Bourg, tenu par les comtes, où s’élevaient marchés et demeures de marchands. Chacun construisit ses propres remparts, et la ville resta coupée en deux pendant plusieurs siècles, jusqu’à la guerre de Cent Ans qui obligea à unir les enceintes pour mieux résister.

La fin du Moyen Âge et la Renaissance furent des périodes de prospérité. Les grandes foires du Bourg, l’essor de l’artisanat et la construction de riches demeures témoignent de cette vitalité. La cathédrale gothique, commencée au XIIIᵉ siècle, illustre à elle seule la puissance religieuse de la cité. Aux siècles suivants, Rodez s’affirme comme capitale du Rouergue, puis du département de l’Aveyron créé à la Révolution. Son économie reste liée à l’agriculture et aux échanges, mais elle devient aussi un centre judiciaire, administratif et culturel. Au XIXᵉ siècle, l’arrivée de l’armée et du chemin de fer contribue à transformer la ville, tandis que de nouveaux bâtiments publics modernisent son visage.

Aujourd’hui, Rodez associe son riche patrimoine médiéval et Renaissance à une identité culturelle affirmée, portée par ses musées, dont le musée Soulages, et par un centre historique remarquablement préservé. De cité gauloise à capitale culturelle, Rodez est une ville où chaque rue raconte un chapitre d’histoire, entre mémoire du passé et dynamisme contemporain.