Place Royale
Ce point d’intérêt est disponible en audio dans le circuit: Visiter Montréal, La plus française des villes américaines
Vous arrivez à présent là où tout a commencé. La place Royale atteste de présence humaine depuis plus de 1000 ans. Faisons un rapide saut dans le temps et dans l’Histoire.
En 1535, lors de son deuxième voyage vers le Canada, Jacques Cartier arrive au petit village semi-sédentaire iroquois d’Hochelaga.
Il s’agit d’une cinquantaine de maisons entourées d’un rempart circulaire doté d’une seule porte. On estime la population à 3000 habitants. En décrivant le paysage autour du village, il nommera la montagne Mont-Royal, qui par déformation de la langue, finira par donner son nom à Montréal.
Les rapports entre Cartier, son équipage et les Iroquois sont à peu près bons et les Français pris au piège par l’hiver vont y rester jusqu’au dégel qui libérera leurs bateaux.
En 1611, Samuel de Champlain, parti sur les traces de Cartier pour cartographier le Saint-Laurent, reviendra à Hochelaga, mais ne trouvera pas de traces du fameux village, dont l’emplacement exact reste inconnu à ce jour. Cela dit, même si on ne sait pas exactement où il se trouve, Hochelaga est déclaré lieu national historique du Canada.
Bref, Champlain trouve l’endroit quand même bien situé stratégiquement et fait défricher la pointe à callière pour créer un lieu d’échange pour le troc des fourrures.
30 ans plus tard, en France, est créée la “Société de Notre-Dame de Montréal pour la conversion des Premières Nations de la Nouvelle-France”.
En 1642 arrivent alors dans ce but, une cinquantaine de colons français, sous la direction de Paul de Chomedey qui nomment leur nouvelle ville fortifiée “Ville-Marie” en honneur à la Vierge Marie.
Parmi ces colons, vous avez Jeanne Mance qui va fonder l’hôtel-Dieu, l’un des premiers hôpitaux d’Amérique du Nord et Marguerite Bourgeoys qui sera la première enseignante de Montréal. Les débuts de Ville-Marie sont difficiles entre le manque d’argent, les crues du Saint-Laurent qui inondent tout et les attaques des Iroquois qui n’ont pas plus envie que ça de se faire évangéliser. Mais les colons tiennent bon et réussissent à recruter 100 nouveaux venus, ce qui va sauver leur colonie.
À l’apogée du Régime français, la ville est devenue un important centre de traitement des fourrures.
En 1701, le Grand Traité de paix est signé entre les Français et les Iroquois. La nouvelle menace pour Ville-Marie, vient alors des Britanniques. En 1744, vous aviez tout autour du Vieux-Montréal, une muraille de pierre de 6 mètres de haut.
La ville continuera à prospérer et restera française jusqu’au 8 septembre 1760 lorsque le Duc de Lévis rendit les armes à l’armée britannique.
Voilà, vous avez eu droit à un rembobinage historique rapide de l’évolution de Montréal.
Le bâtiment principal que vous voyez sur la place est l’ancienne douane, construite dans les années 1830. Sa façade, tournée vers le fleuve, rappelle une époque où la douane jouait un rôle déterminant dans l’essor économique de la ville. Avec l’ouverture du canal de Lachine en 1825, Montréal devient un passage obligé pour les marchandises provenant d’Europe. Elle devient alors un port autonome et installe sa douane.
Elle fait aujourd’hui partie de la cité d’archéologie et d’histoire de Montréal de la Pointe-à-Callière.
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