Des colonnes rostrales et un bunker secret
Ce point d’intérêt est disponible en audio dans le circuit: Visiter Bordeaux, La belle endormie
Vous voyez ici deux magnifiques colonnes rostrales de style néoclassique et ornées de symboles de navigation.
Les colonnes dites rostrales sont toujours érigées en hommage à des victoires navales.
On raconte que la toute première fut montée à Rome pour célébrer la victoire du Consul Caius Dulius sur la flotte de Carthage. Il est coutume de représenter le rostre, c’est-à-dire l’éperon des navires capturés sur les colonnes, ce qui leur donne leur nom.
Au sommet, perchées à 21m de haut, on retrouve 2 statues de bronze. Vous avez d’un côté Artémis, déesse protectrice des chemins et des ports. Cette dernière est associée à la lune et nous rappelle le doux surnom du port de Bordeaux: le fameux port de la lune. De l’autre côté, c’est Mercure, symbole du commerce et des échanges qui l’accompagne.
Pensées comme des phares, ces deux statues portaient des lanternes pour guider l’arrivée des bateaux qui naviguaient sur la Garonne.
Mais ici, ce qui nous intéresse ne s’arrête pas à la surface. Cela parait difficile à concevoir aujourd’hui, mais sachez que sous la place, se trouve les vestiges d’un grand bunker allemand datant de la Deuxième Guerre mondiale.
Sous l’occupation allemande, Bordeaux fut équipées de nombreuses infrastructures militaires, pour défendre la position stratégique qu’elle représentait !
La place étant proche du port, il était essentiel d’avoir un accès protégé à proximité.
Le bunker qui se trouve sous vos pieds mesurait environ 83m², avec une hauteur sous plafond de près de 2.30m, fortifié par 1000m3 de béton et 60 tonnes d’acier.
Très bien équipé, il permettait, le cas échéant, de tenir face à un siège des alliés.
À la Libération, les Bordelais voulaient faire disparaitre toute trace de l’occupation allemande et de longs et pénibles travaux furent entrepris pour tenter de raser cette installation pourtant réputée indestructible.
Ce qui ne put être démoli fut enseveli sous une construction de l’Exposition coloniale de 1946, avant d’être l’année suivante recouvert de terre.
Si l’on est certain de sa présence aujourd’hui, c’est parce que le bunker a été redécouvert en 1998, et largement documenté par l’historien Erwan Langeo.
Propriété de la ville de Bordeaux, est un exemple rare de l’occupation allemande.
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