Basilique Saint-Martin

Vous marchez maintenant près du Mont Saint-Martin, c’est donc le meilleur moment pour y admirer la Basilique du même nom. Elle fait partie des anciennes collégiales de la ville de Liège et tout comme la Tour aux Moxhons, elle siège fièrement sur le Publémont. Une véritable beauté. Beaucoup de visiteurs affirment que c’est cette tour qu’ils voient en premier lorsqu’ils admirent la ville sur l’un de ses spots. Elle est facilement reconnaissable due à son style carré, son mausolée d’Eracle, sa statue de Notre-Dame de Saint-Séverin faite de bois polychrome et sa chapelle du Saint-Sacrement. Tant de détails, tant de motifs, qu’il en est presque impossible d’en détourner les yeux. Il existe bien des histoires qui sont contées autour de cette immense Basilique. L’une des plus racontées à ce jour est celle tirant ses racines du 2 juin 965. L’évêque de Liège qui n’est autre qu’Éracle, délivre l’acte de fondation sur le Publémont lui-même : pour ainsi construire un édifice destiné à devenir la nouvelle cathédrale de Liège. Le bâtiment devrait se consacrer exclusivement au culte de la Vierge-Marie et à Saint-Lambert. Mais, cependant, le successeur de l’évêque du nom de Notger en décida autrement. Il dédia le sanctuaire à Saint-Martin tout en lui conférant le digne statut de Collégiale. Au cours de l’année 1312 un événement survient dans la nuit du 3 au 4 août qui changera à jamais le destin de l’édifice. Le peuple y mit le feu car c’était ici que s’étaient réfugiés plusieurs nobles. Ceux-ci s’étaient opposés à la corporation des métiers, ce qui poussa les habitants à les pourchasser, jusqu’à incendier la Basilique Saint-Martin. Les nobles périrent dans l’incendie et cet évènement est aujourd’hui appelé “la male Saint-Martin”. Cependant, le bâtiment, lui, est toujours présent, dressé droit vers le ciel. Il ne reste plus rien de l’église primitive connue autrefois, mais lorsque vous passez devant, vous ne pouvez que ressentir la puissance qui émane de Saint-Martin. Des travaux furent entrepris durant toute la période de 1506 à 1542, ordonné par le prince-évêque Érard de La Marck. Sachez aussi que c’est à Saint-Martin même que la Fête-Dieu a vu le jour et perdure encore. En 1246 pour la première fois, la fête du Corps et du Sang du Christ est organisée, tout en célébrant la présence de Jésus, nous accompagnant dans notre quotidien. Et depuis, la tradition est toujours aussi vivante, plus que jamais…