Château Comtal
Ce point d’intérêt est disponible en audio dans le circuit: Visiter Carcassonne, La Citadelle du vertige
La grande porte qui se trouve devant vous correspond à l’entrée dans le château comtal. Il s’agit d’une barbacane, installée ici pour le protéger. Une fois que vous l’avez traversée, vous avez un très bel aperçu de l’immense fortification qui se trouve derrière.
Vous vous retrouvez nez à nez avec la porte du château, qui est ornée de deux tours qui font face à un long pont en pierre. On pense qu’il a toujours existé un château à Carcassonne, du moins depuis que les Wisigoths l’ont possédée, à partir du Ve siècle. Il se trouvait probablement autrefois à la place de la porte Narbonnaise.
C’est au XIIe siècle que le château que vous avez devant vous a été construit, sur ordre de Bernard Aton, vicomte de Carcassonne issu de la famille des Trencavel. Vous avez peut-être déjà entendu parler de cette riche famille, qui comptait, à cette époque, certains des seigneurs les plus puissants du Sud de la France. Bernard Aton IV Trencavel, de son nom complet, récupère la cité de Carcassonne en 1082, de sa mère qui en était la vicomtesse. Il devient en plus, grâce à elle et à son père, vicomte d’Albi, de Nîmes, de Razès, de Béziers et d’Agde. Vous imaginez alors l’étendue de son pouvoir.
Il en profite pour renforcer les fortifications de la cité : à ce titre, il fera construire le château comtal, une véritable forteresse sertie de 8 tours, deux donjons et d’une porte monumentale qui vous fait face et qui est dotée d’un double système de défense. Il s’appuie sur les remparts gallo-romains, qui entourent la cité depuis le IIIe siècle, et ont été renforcés au fil des siècles. Le château, lui aussi, est remanié au fur et à mesure, notamment entre 1228 et 1239, lorsque la ville est intégrée au royaume de France. C’est à ce moment-là qu’il devient la véritable forteresse qu’il est aujourd’hui.
Il faut savoir en effet que lorsque la ville tombe dans le domaine royal, en 1226, les Carcassonnais ne font pas confiance au roi, représenté par le sénéchal : il fallait donc le protéger. En plus, en 1258, la frontière entre la France et l’Aragon est fixée non loin de la cité. Elle devient alors essentielle dans la défense de la frontière. C’est pour ça qu’elle a été autant remaniée et renforcée au cours du XIIIe siècle.
On voit bien encore aujourd’hui les meurtrières percées dans chacun des murs, ainsi que les hourds, les échafaudages en bois qui ont été ajoutés sur la tour qui se trouve au milieu à droite, et le long des murs crénelés, qui sont un peu les ancêtres des mâchicoulis et permettaient de lancer des projectiles sur les assaillants. Deux de ses tours, qu’on ne voit pas ici, datent même de l’époque des Wisigoths.
Voilà comment le château assurait la protection des grands seigneurs de la ville, mais montrait aussi, par ses imposantes dimensions et ses systèmes de défense sophistiqués, la puissance de la cité et de sa région.
Aujourd’hui, vous pouvez découvrir ce riche témoignage en visitant le château, avec ou sans audioguide, en visite libre ou guidée, selon vos préférences.
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