L’Intercontinental Carlton Cannes
Ce point d’intérêt est disponible en audio dans le circuit: Visiter Cannes, Le tapis rouge de la Côte d’Azur
Bien sûr, Cannes ne serait pas Cannes sans son Vieux-Port, son palais des Festivals et des Congrès, son Suquet et sa Croisette. Mais elle ne serait pas non plus la même sans ses mythiques palaces, classés 5 étoiles, que l’on vient admirer et photographier, faute de pouvoir y séjourner.
Depuis plus de 100 ans, L’InterContinental Carlton, si beau et gigantesque sous vos yeux, fait partie de ces symboles cannois qui, plus qu’un décor, créent l’événement et enrichissent l’histoire quotidienne de la station balnéaire. Pour ça, et bien d’autres bonnes raisons, il mérite que nous nous attardions quelques minutes sur son épopée luxueuse.
En 1909, alors que la ville et la Côte d’Azur connaissent un véritable essor, le Grand-Duc de Russie, petit-fils du Tsar, s’installe à Cannes pour fuir la cour impériale et vivre un amour interdit avec Sophie de Merenberg, roturière et petite-fille de l’écrivain russe Pouchkine. Sensible au manque de confort et de faste de l’offre hôtelière cannoise de l’époque, le Grand-Duc finance la quasi-totalité des travaux de construction de l’hôtel Carlton, dont le nom signifie “homme libre” en Scandinave.
Henri Ruhl, célèbre hôtelier d’origine britannique, accompagné des architectes Charles Damas et Marcellin Mayère, s’empare du projet et ouvre en 1911, le plus bel établissement hôtelier que Cannes n’ait jamais connu. Et deux ans plus tard, une aile supplémentaire lui est ajoutée. En apparence, l’adresse se résume à une monumentale bâtisse de style néoclassique, reconnaissable à ses deux coupoles inspirées, selon la légende, par la poitrine de la belle Otero, envoûtante chanteuse et danseuse de cabaret des années 20.
Et derrière sa façade de 230 mètres de long, ce sont déjà 250 chambres, pièces de réception, hall, salons, salle à manger et escalier monumental qui occupent tous les volumes. Partiellement reconverti en hôpital militaire au cours de la Première Guerre mondiale, l’hôtel Carlton fera une entrée toute spéciale dans l’Histoire, lorsqu’il reçoit en 1922 la Conférence Société des Nations, réunissant les hauts dignitaires européens pour échanger sur le financement des réparations de la Grande Guerre censé être versé par l’Allemagne.
Dans les années 1940, l’établissement développe encore plus sa renommée en entamant une relation intime avec le monde du cinéma, justifiée par la création du Festival de Cannes. C’est dans son ancien casino, aujourd’hui disparu, que s’ouvre le Festival International du Film, le 20 septembre 1946. Plus que de s’y réunir, les membres et présidents du jury y logent, tout comme les grands noms du cinéma et les célèbres journalistes.
Même si l’événement cinématographique est par la suite délocalisé au “Palais Croisette”, puis à l’actuel Palais des festivals, l’hôtel Carlton n’est jamais épargné de l’engouement médiatique que ce dernier procure. Ou des retombées indirectes qu’il suscite comme les nombreux cinéastes qui le choisissent comme lieu de tournage à l’image d’Alfred Hitchcock pour “La Main au Collet”, mettant en scène le couple légendaire Grace Kelly et Cary Grant.
Les années passent et le succès grandissant de l’hôtel Carlton n’en finit pas. En 1989, il obtient la consécration ultime en étant classé au titre des monuments historiques. Et en 2011, il reçoit le Sommet du G20, durant lequel Barack Obama occupera la même suite du 5e étage que son compère Harvey en 1922 pour perpétuer la tradition.
Centenaire depuis 2013, l’InterContinental Carlton a récemment connu une importante période de rénovation et d’extension, mêlant 750 personnes et 450 entreprises, tout corps d’état confondu. De quoi assurer à ses 304 chambres et 39 suites encore de beaux jours devant elles. Et des caprices de stars par centaines !
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