Statue de Lapérouse
Ce point d’intérêt est disponible en audio dans le circuit: Visiter Albi, Sur les traces de la “Ville rouge”
Regard au loin, longue-vue dans la main droite, carte géographique et mât brisé sous la main gauche, même en bronze, Jean-François Galaup, comte de Lapérouse, n’a rien perdu en prestance de l’incroyable individu qu’il a été et continue d’être fièrement salué à Albi, plus que nulle part ailleurs.
Marin de petite noblesse, officier de la marine royale, puis finalement Capitaine de vaisseau, Lapérouse c’est une soif de connaissances, un sens naval rare et un humanisme à toute épreuve. Tant et si bien que le roi Louis XVI ne jure que sur sa personne pour réussir la mission suivante : “Nous, Louis XVI, en cette année 1785, donnons ordre et instruction à Monsieur de Lapérouse de mener à bien une expédition autour du monde à des fins géographiques, scientifiques, politiques et commerciales.”
Âgé de 44 ans et fort de ses 28 ans d’expérience, Jean-François de Galaup accepte de servir sa majesté. Durant deux ans et demi, tout se passe à merveille.
À chaque port d’escale, en liaison avec des pays européens, l’explorateur et les 200 savants spécialistes qui l’accompagnent transmettent leurs découvertes par courrier. Mais sur le chemin retour depuis l’Australie, en 1788, tout s’arrête brutalement. Lapérouse et tout son équipage ne donnent plus de nouvelles après une forte nuit de tempête sur les récifs de Vanikoro, dans le Pacifique Sud. Ils ne rejoindront jamais les côtes françaises.
En 1826, Albi, qui pleure son enfant, commande un monument en la mémoire du navigateur mystérieusement disparu. À partir de 3,5 tonnes de bronze, issues de canons réformés, le sculpteur Nicolas Raggi achève cette statue en 1843.D’abord exposée à l’entrée du Salon de peinture et de sculpture qui se tient au Louvre, elle sera solennellement inaugurée à son emplacement actuel en 1853. Quatre ancres et deux canons découverts sur le lieu du naufrage sont disposés au pied de l’œuvre quelques années plus tard.
Et comme vous pouvez aussi le voir, des ossements de deux marins, retrouvés dans l’épave de La Boussole, l’une des deux frégates de l’expédition, ont été emmurés dans le soubassement de la construction.
De son lieu d’exposition à son réalisateur, l’hommage n’a en rien été laissé au hasard. Pour preuve, le granit qui devait servir à la création du piédestal n’a finalement jamais été utilisé. Ironie du sort ou simple fruit du hasard, un bloc de granit carré sera retrouvé en 2013, lors des travaux de restructuration de la place. Comme quoi, tôt ou tard, tout finit par refaire surface.
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