Plaza de la Independencia

Vous voilà au cœur de la ville, sur sa plaza de la independencia familièrement connue sous le nom de plaza Grande. C’est la place principale de la ville, centre politique et historique du pays et siège symbolique du président de la République. Flanquée de sites historiques que nous verrons un par un, elle est toujours très animée, occupée par les étudiants, les anciens qui rêvent sur les bancs, les vendeurs ambulants, les photographes et bien évidemment les touristes ! Au départ, en 1564, elle n’était qu’un terrain vague où une source d’eau avait été installée pour les habitants. Contrairement à d’autres villes latinoméricaines, rien ne prouve que des édifices indigènes étaient présents sur ce site auparavant. Comme les terrains aux alentours étaient disponibles, plusieurs institutions et quelques riches familles ont investi les lieux et rendu la place monumentale. Au centre, vous avez le monument des héros du 10 août 1809 qui ont lancé le fameux grito, le premier cri de l’Indépendance. Je vous laisse vous approcher de plus près pour étudier les détails de la statue. Près d’un siècle s’est écoulé entre la déclaration d’Indépendance et l’édification du monument. Il a été fabriqué en Italie, mais assemblé à Quito et est rapidement devenu l’icône de la ville, célébrant l’événement le plus important de son histoire. La statue symbolise la connaissance et la raison qui illumine le monde, mettant fin à l’obscurantisme. C’est le flambeau de Quito, lumière d’Amérique. La figure de guerrière, sous les traits de Libertas, la déesse romaine des libertés individuelles, souligne que la liberté doit être obtenue par les armes. Le lion à ses pieds est blessé. Représentant la royauté, il symbolise la couronne d’Espagne affaiblie. Le condor, cet oiseau typique des Andes, que vous retrouvez sur les armoiries du pays, brise ses chaines de son bec et représente l’Équateur libéré du joug colonial. La date du 10 août 1809 est retenue pour la date de la fête nationale, mais en réalité Quito sera repris par la couronne, puis, en 1822 quand les Espagnols sont finalement chassés, Quito décide de s’unir au Venezuela, à la Colombie, et au Panama, formant ce qu’on appelle la Grande Colombie. Ça, c’était le rêve inachevé du libérateur Simon Bolivar, qui voulait créer une grande nation panaméricaine. Ce n’est donc qu’en 1830, que le pays sera vraiment indépendant et aura sa propre constitution. L’histoire ne s’arrête pas là, mais continuons notre visite.