La place Stanislas, secrets et métamorphoses

Ce point d’intérêt est disponible en audio dans le circuit: Visiter Nancy, Aux portes de la cité ducale
Flattée aussi bien par les habitants que par les milliers de visiteurs, la place Stanislas ne tarit pas d’éloges. On l’a dit belle, harmonieuse, immense, lumineuse, mais saviez-vous qu’elle sait aussi être surprenante ? Eh oui, la chouchoute de Nancy concentre un combiné d’anecdotes et de secrets, qui ne manqueront pas d’accroître l’engouement que vous lui portez déjà.
De sa création à nos jours, la place Stanislas a changé 7 fois d’identité. Son tout premier nom de “place Royale” a été remplacé par celui de “place du Peuple”, puis par celui de “place Napoléon”. C’est en 1851, qu’elle prend définitivement le nom de place Stanislas.
En plus de 200 ans d’existence, le lieu nancéien a connu plusieurs vies. Et avec elles, leur lot de bonnes et mauvaises décisions le concernant. L’une des plus marquantes est sans nul doute lorsque la ville l’a transformé en un gigantesque parking pouvant accueillir 600 véhicules.
Cet échec esthétique, réalisé dans les années 1960, a heureusement été abandonné dès lors que l’esplanade a été classée au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1983.
Devant vous, à l’angle droit du bâtiment qui se trouve sur votre gauche, vous avez peut-être remarqué une étrange tige métallique ornée d’un soleil. Il s’agit d’une méridienne, construite en 1758 par l’horloger Michel Ransonet. Contrairement aux cadrans solaires, elle ne fonctionne qu’à midi pour indiquer avec précision le midi solaire de Nancy. À une époque où les montres retardaient ou avançaient de 5 à 10 minutes par jour, les Nancéiens venaient régler leurs horloges sur cet instrument de référence.
En 2005, à l’occasion du 250e anniversaire de la place Stanislas, Nancy a entrepris une rénovation spectaculaire pour lui redonner son éclat du XVIIIe siècle. L’espace est devenu entièrement piéton et a retrouvé ses pavés ocre clair avec les fameuses diagonales noires, exactement comme à l’époque de Stanislas. Mais cette rénovation a créé un phénomène totalement inattendu : le maire André Rossinot a eu l’idée de vendre les 300 000 anciens pavés à 1 euro pièce avec certificat d’authenticité, les bénéfices allant à des associations caritatives. Le succès fut extraordinaire : 78 000 pavés vendus en seulement trois week-ends, avec des files d’attente de plusieurs heures ! Les Nancéiens se sont littéralement arrachés ces « petits morceaux de la place Stanislas ».
Et sous l’un des nouveaux pavés marqué d’une étoile, l’artiste Daniel Denise a fait enterrer le « Livre sous la place », une capsule temporelle contenant les pensées des habitants, un exemplaire de l’Est Républicain du jour et même une météorite lunaire, destinée aux générations futures qui rénoveront peut-être un jour cette place.
Aujourd’hui, la magie de cet espace continue de s’exprimer chaque été avec « La Belle Saison », un spectacle son et lumière monumental qui transforme les façades en une gigantesque toile artistique. Depuis 2007, ce vidéo-mapping a déjà rassemblé plus de 7,5 millions de spectateurs, confirmant l’attractivité exceptionnelle de ce lieu. D’ailleurs, cette beauté n’échappe pas aux experts internationaux : le guide Lonely Planet a élu la place Stanislas 4e plus belle place du monde, une reconnaissance qui inscrit Nancy aux côtés des plus grandes destinations mondiales.
Et pour parfaire ce tableau architectural, admirez l’Opéra national de Lorraine qui occupe l’angle sud-ouest de la place, dans l’ancien évêché. Ce temple de l’art lyrique, avec sa façade classique parfaitement intégrée à l’ensemble architectural d’Emmanuel Héré, rappelle que cette place n’est pas seulement un joyau patrimonial, mais aussi un lieu vivant dédié à la culture et aux arts.

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Commentaires
Détrônant ainsi la Citadelle de Besançon et non de Beaufort
Oups, oui merci de votre vigilance c’est corrigé !