Histoire

Difficile de l’imaginer aujourd’hui, mais jusqu’au XIXe siècle, Arcachon n’était qu’un hameau isolé, cerné de dunes et de pins, peuplé de pêcheurs et de résiniers. Pas de front de mer animé, pas de villas colorées… juste un petit port de pêche à l’ombre de la grande forêt des Landes. Pourtant, ce coin de côte balayé par les vents allait bientôt devenir l’une des stations balnéaires les plus en vue de toute la façade atlantique. Tout change en 1857, lorsque la ville d’Arcachon est officiellement fondée. C’est l’époque des bains de mer, très à la mode chez l’aristocratie et la haute bourgeoisie. On pense alors que l’air iodé et les embruns font des merveilles sur la santé. Deux financiers influents, les frères Pereire, flairent le potentiel du site. Ils font arriver le train jusqu’ici, construisent des hôtels, des thermes, et créent même un quartier entier pour attirer les curistes : la fameuse Ville d’Hiver, perchée sur les hauteurs. Villas extravagantes, jardins exotiques, belvédères… Arcachon devient rapidement un lieu de villégiature prisé, fréquenté par des écrivains, des comtesses et des artistes en quête de lumière et de silence marin. Depuis, la ville a bien grandi. Elle s’est étendue tout autour du bassin, avec ses quartiers aux noms de saisons, son port de plaisance, ses plages familiales, et toujours, cette atmosphère douce et iodée qui flotte dans l’air. Chaque année, ce sont près de 500 000 visiteurs qui viennent poser leurs valises ici, pour quelques jours ou quelques semaines. Certains y reviennent chaque été, d’autres y découvrent pour la première fois la beauté des marées, les cabanes tchanquées au loin, ou le goût salé d’une huître fraîchement ouverte. Arcachon, c’est ça : une station née de presque rien, devenue un classique de l’été à la française, entre bassin et forêt, entre histoire et plaisir simple.