Tout savoir sur les tournois de Sumos au Japon !
L’Origine du Sumo
L’histoire du Sumo est intimement liée à celle du pays et se confond entre légende et traditions, remontant à la création même du Japon.
La plus ancienne mention écrite du Sumo nous vient du Kojiki, le Récit des Anciens Temps en français, un livre écrit au début du VIIIe siècle et qui est également le plus ancien exemplaire d’écriture japonaise.
Le Kojiki raconte une légende selon laquelle, il y a 2500 ans, le Dieu du Tonerre “Takemikazuchi” et le Dieu du Vent “”Takeminakata”, se sont disputés le contrôle de l’archipel des îles du Japon au terme d’un combat de sumo, sur les plages d’Izumo (là où se trouve aujourd’hui Shimane-ken).
Takemikazuchi remporta le tournoi et établit alors la famille royale, dont l’empereur actuel serait toujours le descendant.
Légende à part, il est impossible de déterminer avec exactitude quand est née cette tradition. Il semblerait qu’au départ, le Sumo participait à une sorte de rituel agricole pour plaire aux Dieux Shintô et obtenir de bonnes récoltes. Le premier combat historiquement reconnu a eu lieu en 642, à la cour de l’empereur Kogyoku, pour divertir ses invités. Donc, quand même, ça date !
Comment vit un Sumo ?
Les sumotoris commencent à s’entrainer à l’adolescence.
Ils commencent le matin, à jeun, et pratiquent les mouvements du combat en utilisant le lourd poids de leurs corps.
Ils suivent un régime précis et mangent l’équivalent de 20 000 calories par jour. Ils ne prennent que deux repas par jour, mais ces derniers sont très copieux. Il s’agit du Chankonabe, une soupe ou un bouillon de poulet très calorique et riche en protéines, avec du poulet, du poisson frit, du bœuf, des légumes, du tofu, etc. Le Chankonabe peut être accompagné de bol de riz (jusqu’à 10 !) et est arrosé de bière.
Afin de permettre à leurs corps d’accumuler le plus de graisse possible, les Sumos se couchent et dorment après chaque repas.
Ils vivent en communauté, dans ce qu’on appelle des “heyas”, des sortes de centres d’entrainement avec des gymnases et des dortoirs.
Les Sumotoris pèsent entre 90 et 160 kg et se rencontrent lors des combats selon leurs grades et leurs catégories de poids.
Le plus haut rang que peut atteindre un Sumo est le “Yokozuna”. Une fois promu, le Yokozuna ne peut plus jamais perdre son titre, et comme il a atteint le sommet de sa carrière et ne peut plus obtenir de titres plus honorifiques, on attend généralement de lui qu’il se retire de la compétition.
Malheureusement, la santé des lutteurs est très fragile. Lorsque les lutteurs prennent leur retraite et arrêtent leurs exercices, ils développent malheureusement des problèmes classiques d’obésité et de diabète.
Techniques et Rituels
Il faut bien se rendre compte que, pour les Japonais, les Sumos sont considérés comme des demi-dieux. Leur place est donc très importante dans la vie culturelle japonaise.
La cérémonie ancestrale est empreinte de traditions et est très codifiée. Chaque combattant se doit d’accomplir des rites avant de commencer la lutte.
- Taper dans les mains pour attirer l’attention des dieux
- Taper le sol du pied pour chasser les mauvais esprits
- Répandre du sel sur le dohyô (le ring) pour purifier l’espace
- Se rincer la bouche avec de l’eau et essuyer son corps avec des serviettes en papier pour se protéger des blessures
- À la fin du combat, un makushita (la 3e plus haute division pour les sumos professionnels), entrera à son tour sur le dohyô et réalisera une danse traditionnelle avec son arc.
Les Sumotoris combattent sur un Dohyô de 6m² qui symbolise le ciel et au-dessus duquel est installé un toit suspendu qui rappelle que l’arène est un sanctuaire et que le combat est avant tout dédié aux dieux.
Ils portent pour simple vêtement, un mawashi, une bande de tissu de 6 à 8 mètres de long, noué autour de la taille. Le mawashi est très pratique pour soulever, pousser ou attraper son adversaire, mais si un lutteur perd son mawashi, il est automatiquement disqualifié.
On gagne le combat en poussant l’adversaire hors du cercle intérieur ou en le faisant tomber sur le Dohyô. Il est interdit de donner des coups au-dessus des hanches, d’étrangler son adversaire ou de lui tirer les cheveux. 82 prises au total sont autorisées.
Quand partir au Japon pour voir un tournoi de Sumo ?
Il y a 6 tournois nationaux au Japon. On les appelle les “Hon-Basho”. Ils durent 15 jours et ont lieu chaque mois impairs, dans 4 villes organisatrices. Les tournois commencent avec Tokyo et alternent ensuite avec les villes de province. Tokyo reçoit donc trois tournois et les trois autres villes en accueille un chacune.
Vous pourrez donc aller voir un tournoi à :
- Tokyo : en janvier, mai et septembre au Kokugikan Sumo Hall
- Osaka : en mars au Furitsu Taiikukaikan
- Nagoya : en juillet au Aichi ken Taiikukan
- Fukuoka : en novembre au Kokusai Center
Comment acheter une place pour un tournoi de Sumo ?
Pour acheter une place, rien de plus simple !
- Vous pouvez les obtenir en ligne, sur les sites www.sumo.pia.jp ou www.sumo.or.jp
- Sur place, le jour même, mais il ne restera que les sièges les moins bien placés
- Dans les Konbini, qui sont des distributeurs de billets (attention, ce n’est pas toujours traduit en Anglais, alors bonne chance)
Combien coûte un billet d’entrée à un tournoi de Sumo ?
Comme partout, les prix dépendent de votre emplacement dans la salle. Votre ticket vous donne le droit d’assister à tous les combats de la journée. Les combats s’enchainent et la journée peut être longue, ils se terminent généralement autour de 18/19h. Vous pourrez sortir pour vous restaurer, mais vous aurez également ce qu’il faut sur place.
On distingue trois grandes catégories de prix :
- Les plus proches de l’anneau central : environ 100 € (15 000 JPY)
- Des boxes pour 4 à 6 personnes au niveau du 1er étage : entre 80 € et 300 €
- Le deuxième étage : de 15 € à 100 €
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