Hôtel de Ville de Laval

Vous êtes sur la place du 11 Novembre, devant l’Hôtel de Ville de Laval. Cet édifice, avec sa façade régulière et monumentale, raconte l’histoire d’une ville qui voulait se moderniser. Au début du XIXe siècle, Laval en a assez de son vieux cœur médiéval un peu étroit.

On trace alors une nouvelle grande rue est-ouest, on ouvre une place, et on décide d’y construire une mairie flambant neuve. Fini l’ancienne maison de ville, mal fichue et installée dans une demeure privée sur l’autre rive : place à un bâtiment digne d’une cité qui veut montrer son importance. C’est un architecte parisien qui conçoit le bâtiment et lui donne un style néoclassique inspiré de l’Antiquité, tout en restant sobre.

Les deux statues que vous voyez dans les niches au-dessus de l’entrée représentent l’Agriculture et le Commerce, les deux activités essentielles qui ont fait la prospérité de Laval. À l’intérieur, un large escalier mène à la salle du conseil municipal, qui servait aussi à l’époque de salle des fêtes.

Et devinez qui est venu y jouer en 1846 ? Franz Liszt, le grand virtuose hongrois, l’un des pianistes les plus célèbres de son temps. Mais ce soir-là, la salle était presque vide : les Lavallois ne s’étaient pas déplacés !

Dans le hall, vous pouvez aussi voir un détail étonnant : une borne romaine de près de deux mètres, dédiée à l’empereur Constance Chlore. Retrouvée dans un village voisin, elle rappelle que Laval figurait déjà sur les cartes des voies antiques.

Aujourd’hui encore, l’Hôtel de Ville est considéré comme l’un des plus beaux témoins de l’architecture néoclassique en province et symbolise ce moment où Laval est passée d’une ville médiévale à une cité moderne.