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Sanctuaire Asakusa

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Ce point d’intérêt est disponible en audio dans le circuit: Visiter Tokyo, Entre tradition et modernité

Contrairement au temple Senso-ji, ce sanctuaire est dédié au culte shinto. En fait, les temples, comme celui de Senso-ji, font partie de la religion bouddhiste, alors que les sanctuaires, eux, appartiennent à la religion shinto.

Édifié en 1649, c’est l’un des rares monuments de Tokyo à ne pas avoir été bombardé pendant la guerre, et qui est donc resté authentique ! Pour ça, il a été inscrit sur la liste des Biens culturels importants du Japon en 1951.

Aussi appelé le sanctuaire des Trois Divinités, il aurait été construit pour rendre hommage aux trois hommes qui ont fondé le temple Senso-ji au VIIe siècle. La légende raconte que c’est grâce à deux frères que le temple apparaît : alors qu’ils étaient en train de pêcher dans la rivière Sumida, qui traverse Tokyo à quelques mètres de là, ils seraient tombés sur une statue représentant la déesse Kannon, déesse bouddhiste de la compassion.

Le seigneur du village apprend cette découverte et voue immédiatement un culte à cette déesse : il se convertit alors dans le bouddhisme, au même titre que les deux frères qui ont trouvé la statue. C’est en fait pour cette statue que le temple Senso-ji sera construit, par un prêtre bouddhiste qui décide de construire un immense complexe religieux, dans lequel il cache la statue. Non sans raison, rassurez-vous, il avait en fait fait un rêve qui lui a révélé qu’il fallait qu’il cache la statue dans un temple. C’était donc chose faite, et c’est toujours le cas d’ailleurs aujourd’hui.

Bien qu’il ne reste plus grand-chose du temple original, à cause de la guerre, le sanctuaire que vous avez devant vous a bel et bien traversé le temps pour nous parvenir sous ses plus belles couleurs. C’est en honneur des trois hommes dont je vous ai parlé tout à l’heure qu’il a été construit, un peu pour les remercier de s’être convertis au bouddhisme et d’avoir, grâce à leur découverte, permis de construire le plus ancien temple de la capitale japonaise.

C’est le célèbre shogun Tokugawa Iemitsu, troisième shogun du Japon, qui décide de la construction de ce sanctuaire en 1649, pour élever les trois héros au rang de divinité. Mais le sanctuaire est aussi le lieu choisi pour accueillir l’un des trois grands festivals shinto de Tokyo, appelé le Sanja Matsuri, qui rend lui aussi hommage à ces trois hommes au gré de parades, de musiques et de danses traditionnelles.

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