Statue Brigitte Bardot

Vous êtes devant la statue de Brigitte Bardot, inaugurée en 2017 pour ses 83 ans. Œuvre de Milo Manara, célèbre dessinateur italien de bande dessinée, elle la montre assise dans une coquille, pieds nus, cheveux au vent, l’air songeur. Loin du glamour figé, c’est une Bardot libre, sauvage, insaisissable que l’artiste a voulu offrir au regard. Car Bardot, c’est bien plus qu’un nom ou une silhouette de cinéma. Dans les années 1950, elle métamorphose Saint-Tropez presque malgré elle. Vous l’aurez compris après cette visite, avec le film « Et Dieu créa la femme », elle projette le petit port de pêche sur les écrans du monde entier. Résultat : les célébrités affluent, les paparazzi aussi, et Saint-Tropez devient en quelques mois le symbole d’une vie hédoniste et solaire. Une image que Bardot a toujours assumée à moitié seulement : elle aimait avant tout le Saint-Tropez intime, celui des pêcheurs, des amis et des soirées improvisées, loin des projecteurs. Et ce n’est pas la première fois qu’on la transforme en icône : dans les années 1970, le sculpteur Aslan lui a donné les traits de Marianne, l’allégorie de la République française. Rare privilège pour une femme vivante. Depuis les années 1970, elle vit retirée du cinéma dans sa maison de la Madrague, consacrant sa vie à la défense des animaux. En la voyant ici, assise dans cette coquille, on retrouve tout ce qu’elle représente : une beauté libre, solaire, rebelle, mais aussi une Tropézienne de cœur, qui a façonné l’image de ce village autant qu’il a façonné la sienne.