Statue de René Laennec

Proposer un itinéraire de visite de cette charmante ville bretonne, sans faire une halte devant cette statue, et puis quoi encore… Pour le bien de tous les locaux, il est primordial que vous fassiez connaissance avec la figure ici représentée.

Laennec, plus connu sous le nom de René Laennec, est un Quimpérois, qui par son sens de l’observation et sa rigueur d’analyse a révolutionné le monde de la médecine moderne. Pourtant, à en croire son parcours, rien ne préparait l’homme à un tel destin.

Né à Quimper en 1781, René Laennec connaît une jeunesse complexe. À l’âge de 5 ans, il perd prématurément sa mère, et son père, se sentant incapable de les élever, lui et son frère, les confie à des paires. Un premier oncle prêtre, puis à un autre, médecin sur Nantes. Voilà la rencontre familiale qui va tout changer pour Laennec, qui dès lors souhaite faire carrière dans cette même profession.

En 1795, il entame ses études en médecine à l’âge de 14 ans. En 1803, il est reçu premier au concours général de médecine et de chirurgie. Et en 1816, en plus d’être nommé chef de service à l’hôpital Necker, il va être l’auteur d’une découverte incroyable. Celle de l’auscultation immédiate qu’il va perfectionner grâce à la mise au point du tout premier stéthoscope en 1818. Une invention qui le classe parmi les pionniers de la médecine scientifique moderne.

Après ça, Laennec accumule les honneurs et devient le médecin personnel de plusieurs personnalités importantes de l’époque comme Chateaubriand ou encore la duchesse de Berry.
Écouter le cœur, ausculter les poumons, sont des gestes qui continuent aujourd’hui de sauver des vies, comme la vôtre. Alors, s’il y a bien un homme qui méritait sa statue à Quimper, c’est bien René Laennec.

L’œuvre, signée par Eugène-Louis Lequesne, sculpteur à l’origine de la fameuse sainte de Notre Dame de Garde, qui surplombe Marseille, a été inaugurée en 1868. Faisant d’elle la sculpture en bronze la plus ancienne, encore visible à Quimper.