Castillet
Ce point d’intérêt est disponible en audio dans le circuit: Visiter Perpignan, L’art de vivre à la catalane française
Depuis les berges de la Bassa, difficile de ne pas remarquer celui que l’on considère comme l’une des principales images d’appel de Perpignan. Imposant, insolite, mais surtout précieux, le Castillet affiche une allure patinée par le temps, preuve irréfutable de son importance dans l’histoire de la ville.
Construit vers 1368, sur ordre de l’Infant Jean d’Aragon, roi d’Aragon, de Majorque, de Valence, de Sardaigne et bien d’autres territoires, le monument est l’un des derniers vestiges des anciens remparts de Perpignan, avec le palais des Rois de Majorque.
Sous ses airs de petit château fort, il permettait de surveiller et d’assurer la sécurité par le Nord. Et en tant que porte d’entrée, il faisait également la liaison entre la ville et les faubourgs disparus, où se tenaient entre autres les tanneries, les anciennes fabriques de pareurs, les tisserands, etc.
Alors que la cité catalane passe sous le contrôle français, le roi Louis XI agrandit l’édifice en lui accolant la porte Notre-Dame en 1478. Pour finalement le transformer en prison d’État, dès 1659, date à laquelle le Roussillon est annexé par le royaume de France, via la signature du traité des Pyrénées. Ainsi, les fenêtres sont habillées de grillages en fer et l’accès par le pont-levis est supprimé. Il est dit que cette fonction carcérale sera maintenue jusqu’au milieu du XIXe siècle.
Autour de 1542, Charles Quint, plus grand monarque de son époque, fait couvrir le Castillet par l’ajout d’un bastillon avec les matériaux provenant de la démolition de la chapelle Notre-Dame du Pont, dont une statue de la Vierge a été posée sur la façade, côté place Verdun.
Et par la suite, Vauban, grand ingénieur et architecte militaire du roi Louis XIV, s’y met aussi en remettant le site en état de défense.
Solitaire depuis la démolition de l’enceinte fortifiée en 1904, le Castillet abrita les archives municipales pendant 20 ans, avant de devenir ce qu’il est encore aujourd’hui, à savoir la Casa Pairal. Si cela vous intéresse, il s’agit d’un musée autour des arts et traditions populaires de Perpignan.
Et si vous avez envie de finir la visite avec une belle photo de votre passage dans la cité catalane, sachez qu’un charmant panorama se découvre depuis le sommet du monument. Attention, l’accès, pour information payant, demande de gravir 142 marches.
Mais pour les budgets plus serrés, vous pouvez trouver un plan de substitution gratuit, depuis la terrasse des Galeries Lafayette, situées juste sur le quai d’en face.
Découvrez Perpignan avec l’application navaway®
Une navigation interactive à travers les plus belles rues, places et quartiers
28 audioguides ludiques avec commentaires historiques, anecdotes et quelques mystères
Commentaires