Eglise Saint-François de Palma
Ce point d’intérêt est disponible en audio dans le circuit: Visiter Palma de Majorque, L’île des Rois
Vous arrivez sur la petite place Saint-François, face à la basilique éponyme. Elle a été bâtie entre le XIIIe et le XIVe siècle, mais la belle façade que vous voyez date du XVIIe siècle.
Si vous aimez l’architecture religieuse, la basilique Saint-François va vous plaire, car elle combine une église franciscaine médiévale classique, avec une façade baroque et un cloître gothique. L’église et le cloître forment l’un des meilleurs ensembles architecturaux de Palma.
Ce cloître, d’ailleurs, est unique en son genre pour l’époque de la couronne d’Aragon. Il a été construit entre le XIVe et le XVIe siècle.
Alors, l’entrée à la basilique et au cloître est payante. Si vous décidez de la visiter, vous y verrez notamment un très beau retable baroque du XVIIIe siècle et le tombeau de Ramon Lull du sculpteur Francesc Sagrera. Ramon Lull, son nom ne vous dit certainement pas grand-chose, mais c’est un personnage du XIIIe siècle, plutôt important en Catalogne, car c’est grâce à son œuvre qu’a été fixée une grande partie du Catalan littéraire. Il est l’une des personnalités les plus importantes du Moyen Âge en théologie et en littérature. Il a été béatifié et est considéré comme un saint en Catalogne.
Mais bon, si vous ne voulez pas entrer, vous pouvez déjà admirer les magnifiques détails du tympan sculpté par Francisco Herrera. Vous avez saint Dominique à gauche et saint François à droite de la porte et au-dessus, vous voyez l’image de l’Immaculée Conception encadrée par notre fameux Ramon Lulle et par le théologien Jean Duns Scot dit Docteur subtil. Ils sont couronnés par une image de Saint-Georges terrassant le dragon.
La rosace vaut aussi largement qu’on s’y attarde et a été réalisée par le maître verrier Pere Comas. La basilique est classée bien d’intérêt culturel des Baléares. Sur la place, c’est Juniper Serra qui vous accueille avec sa croix tendue vers le ciel ! Lui, c’est le missionnaire franciscain du Nouveau Monde et il est né à Palma. Il a créé de nombreuses missions en Californie et au Mexique. On le considère d’ailleurs comme le père de la Californie.
Il a été béatifié en 1988 et canonisé en 2015, ce qui a provoqué de lourdes controverses. Les missions catholiques en Amérique ont été synonymes de souffrance et de suppressions de leurs cultures pour les peuples autochtones, soumis à des conversions forcées. Les défenseurs de Juniper Serra soulignent, au contraire, à quel point le missionnaire était rangé du côté des populations locales et ô combien il les défendait devant les autorités.
Le débat est délicat, et en 2015, le Pape François a demandé pardon aux communautés du Nouveau Monde, qui ont souffert des missions menées par l’église.
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