Musée de la Romanité
Ce point d’intérêt est disponible en audio dans le circuit: Visiter Nîmes, La Rome française
En continuant sur la place des Arènes, nous arriverons devant l’imposant Musée de la Romanité, qui se trouve droit devant vous. Ce bâtiment peu commun a ouvert en 2018 dans le but de présenter les collections archéologiques de la ville, autrefois exposées dans un autre musée bien plus ancien.
C’est à la suite de la découverte d’une mosaïque exceptionnelle non loin de là que le maire Jean-Paul Fournier décide de la construction d’un nouveau musée qui permettrait de mettre en lumière tous les remarquables vestiges de la ville. Un concours d’architecture est donc lancé pour déterminer qui se chargera de la construction, et c’est le projet d’Elizabeth de Portzamprac qui sera choisi. Le bâtiment est alors édifié en verre, et orné d’une façade qui a été pensée pour rappeler les formes d’une mosaïque. Il abrite aujourd’hui plus de 5 000 œuvres qui retracent les 25 siècles d’histoire de Nîmes, dans différentes salles dotées de dispositifs multimédias, qui en font une visite interactive et immersive dans le riche passé de la cité. Un musée qui vaut clairement le détour si vous souhaitez découvrir les précieux vestiges de l’ancienne Nemausus.
Mais avant d’y arriver, attardons-nous un moment sur la statue en bronze qui se dresse sur la place à quelques mètres de là. Elle représente Nimeño II, un grand torero nîmois, l’une des plus grandes figures de la tauromachie française. Christian Montcouquiol, de son vrai nom, a reçu ici, dans les arènes de Nîmes, en 1977, ce qu’on appelle l’Alternative. C’est une cérémonie pendant laquelle un novillero, un débutant, prend le grade de matador de toros, et devient ainsi un professionnel. Nimeño II participe alors à de nombreuses corridas en France, en Espagne et en Amérique Latine et se place parmi les plus grands matadors, de par son talent spectaculaire pour la tauromachie, mais aussi pour ses qualités humaines et sa proximité avec les gens.
Ainsi, lorsqu’en 1989, il se fait violemment bousculer par un taureau et ne se relève pas, il émeut tout le monde de la corrida. Devenu tétraplégique suite à cet événement, qui signe la fin de sa carrière, il enchaînera plusieurs mois de rééducation et retrouvera l’usage de ses jambes et de l’un de ses bras. Malgré cela, il décidera de se donner la mort deux ans plus tard, à 37 ans. Cette grande personnalité, qui reste gravée dans la mémoire des Nîmois et de tous les toreros français, est ainsi honorée par cette statue de plus de 2 mètres, le représentant dans son habit de lumière, concentré, attendant l’arrivée du taureau.
Un véritable hommage que l’on doit à l’artiste Serena Carone, et à l’ancien maire Jean Bousquet, qui a commandé la statue.
Allez, sur ce, allons faire le tour de ces fameuses arènes et dirigeons-nous vers la place du Marché.
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