Arènes de Nîmes

Vous voici devant l’amphithéâtre romain le mieux conservé au monde !

Ce sont plus de 23 000 spectateurs qui pouvaient assister ici aux combats de gladiateurs, à partir du Ier siècle !

Comparables à celles d’Arles, ou même au Colisée de Rome, construits à la même époque, les arènes de Nîmes mesurent 133 mètres de long et 101 mètres de large, et dévoilent une piste centrale de 68 mètres de long sur 38 mètres de large.

La façade mesure 21 mètres de haut et comporte 2 niveaux, contre 4 pour le Colisée de Rome.

Les gradins étaient séparés selon la classe sociale : tout en bas s’asseyaient les plus aisés, et aux derniers rangs, tout en haut, les plus modestes. Ils n’étaient jamais mélangés entre eux, car chacun avait sa propre galerie, ou vomitoires comme on les appelle, pour entrer et sortir des gradins.

Ces vomitoires étaient un système remarquable, car ils permettaient de faire entrer et sortir les spectateurs en un temps record.

La piste, en tout cas, était visible par tous, grâce à la forme elliptique de l’édifice.

On venait assister, à l’époque, à des combats de gladiateurs, ces volontaires qui venaient s’affronter pour la gloire ou l’argent, mais aussi des combats d’animaux, ou entre esclaves, pour divertir le public.

Si ces arènes sont aussi bien conservées, c’est parce qu’elles n’ont jamais arrêté d’être utilisées depuis maintenant deux millénaires, même après l’interdiction des combats de gladiateurs en 404.

Elles seront d’abord transformées en forteresse par les Wisigoths.

Pour ça, ils ajoutent quelques tours, creusent un fossé et bouchent les arcades.

Elles seront ensuite utilisées comme un village fortifié, doté de deux églises et de plus de 200 maisons, où les habitants venaient se réfugier lors des périodes d’insécurité, comme les Grandes Invasions par exemple.

Oui oui, tout un village à l’intérieur des arènes ! On n’ose pas imaginer les conditions de vie…

Mais bref, c’est au début du XVIe siècle que le roi François Ier tente de faire restaurer le monument, soucieux de lui redonner sa splendeur d’antan.

Mais à cette époque, il était bien le seul à s’en soucier, et finalement rien ne sera fait.

Ce n’est que plus de 2 siècles plus tard, à la fin du XVIIIe, qu’on commence à vouloir les restaurer, en même temps qu’on détruit les fortifications de la ville pour l’embellir et l’aérer.

Elles seront entièrement dégagées en 1812, et les restaurations ont réellement débuté à la fin du XIXe siècle.

Et elles sont toujours d’actualité d’ailleurs !

Encore aujourd’hui, on continue de travailler sur les gradins et les façades pour leur redonner leur éclat d’origine.

Les arènes de Nîmes sont aujourd’hui visitées par des milliers de visiteurs, mais accueillent aussi des corridas, des événements sportifs et des concerts qui attirent plus de 200 000 spectateurs par an dans ses gradins.

Elton John, Radiohead ou encore les Daft Punk, plusieurs grands artistes internationaux ont eu la chance de performer dans l’un des plus impressionnants vestiges de la période gallo-romaine, qui dévoile encore aujourd’hui un état de conservation hors du commun.

Les arènes de Nîmes faisaient en plus partie des vingt amphithéâtres les plus importants du monde romain.

On y trouve des sculptures emblématiques, telles que des gladiateurs qui combattent ou encore la louve de Rome qui allaite Rémus et Romulus.

En passant devant l’entrée, prêtez attention aux deux petites sculptures qui se trouvent au-dessus du porche : ce sont des taureaux, déjà présents dans les arènes à l’époque antique !

Allez, prenez le temps de faire le tour pour découvrir ses murs qui ont une histoire bien chargée derrière eux, et entrez dans les arènes pour un véritable bond dans le passé.

Sur la place où vous êtes, vous l’avez peut-être déjà remarqué, se trouve une statue en bronze représentant Nimeño II, ce grand torero nîmois qui a reçu ici en 1977, ce qu’on appelle l’Alternative, une cérémonie pendant laquelle un matador devient professionnel.