La cathédrale Notre-Dame-de-l’Annonciation

Un son de cloches ? Oui, mais pas n’importe lequel. Celui-ci vous annonce la présence de la cathédrale de Nancy, répondant au nom de Notre-Dame-de-l’Annonciation.
Si cette dernière ne figure pas sur la liste des grandes cathédrales de France, elle n’en est pas moins intéressante. Déjà, pour l’obtenir, il a fallu se battre. Enfin, façon de parler.

Au Moyen Âge, Nancy dépend de l’évêché de Toul, alors indépendant du duché de Lorraine. Mais comme ce dernier passe sous tutelle française dès 1552, les ducs de Lorraine saisissent l’opportunité d’obtenir un siège épiscopal à Nancy. Ce qui leur permettrait, en parallèle, de maintenir l’indépendance politique et spirituelle de leur territoire.

Après maints et maints efforts, c’est le duc Charles III qui arrive à élever Nancy au rang de siège primatial en 1602. Deux églises prévisionnelles seront construites après cet événement, le temps que la réalisation de l’actuelle cathédrale débute en 1703, avec comme source d’inspiration, l’église Sant’Andrea della Valle de Rome.

Achevée 39 ans plus tard, la bâtisse religieuse est l’une des rares cathédrales construites à l’époque classique, dont la façade, assez sobre, en présente les caractéristiques et l’équilibre.
À l’intérieur transparaît une certaine harmonie entre la nef de 60 mètres de long, deux collatéraux et deux bas-côtés comprenant chacun 3 chapelles et une coupole sur laquelle est peinte une fresque dédiée à la “gloire céleste”.

Parmi les éléments les plus prestigieux que vous pourrez approcher et admirer, se trouvent les grilles des chapelles latérales signées Jean Lamour. Lui, c’était le serrurier et ferronnier de l’ancien roi de Pologne, duc de Lorraine, Stanislas Leszczynski. Mais aussi les grands orgues, reconstruits en 1861 par Aristide Cavaillé-Coll, l’un des plus importants facteurs d’orgue du XIXe siècle. L’instrument est classé monument historique, tout comme la cathédrale Notre-Dame-de-l’Annonciation depuis 1906.