Tours Asinelli et Garisenda

Aller, encore une place bolonaise qui mérite vraiment le coup d’œil ! Rencontre ici avec les deux tours de Bologne, qui font partie des grands symboles de la ville !

Car oui, Bologne est une ville qui comptait, au Moyen Âge, plus d’une centaine de tours, dont une bonne vingtaine est encore debout aujourd’hui. Vous avez devant vous la plus grande de toutes, la tour Asinelli. Du haut de ses 97 mètres, elle promet une vue époustouflante sur la ville et ses environs, à condition que vous soyez prêts à gravir les 498 marches qui mènent à son sommet…

Elle fait donc partie des nombreuses tours érigées pendant la période médiévale pour surveiller les assaillants et défendre la cité, mais aussi pour marquer toute la puissance des riches familles bolonaises, qui construisaient des tours toujours plus hautes pour concurrencer les imposants monuments de Florence et de Rome. Elle fait donc partie du paysage urbain de la ville depuis le XIIe siècle et porte le nom de la noble famille qui l’a fait construire.

Sa voisine, bâtie au cours du même siècle, n’a pas eu autant de chance : mesurant autrefois plus de 60 mètres, elle n’en fait aujourd’hui que 47, et on peut aisément deviner pourquoi. Au fil du temps, elle s’est affaissée progressivement dans le sol, comme vous n’avez pas manqué de la voir, et il a donc fallu enlever une partie – plus de 10 mètres – pour être sûre qu’elle ne s’effondrera pas. Cela ne l’empêche pas, toutefois, de pencher encore de presque 3 mètres vers le sud. Elle est finalement aussi unique que sa concurrente, bien que moins haute et donc moins puissante.

Au fil du temps, leur fonction change : de forteresses défensives, elles deviennent des prisons, des postes d’observation et d’expériences scientifiques, des magasins ou encore des habitations. C’est d’ailleurs pour cela qu’elles sont toujours là et qu’elles ont pu échapper aux vastes démolitions qui ont sévi pendant le XXe siècle, qui n’ont laissé aucune chance à de nombreuses tours.

Asinelli, la plus haute, fait l’objet d’un mythe très célèbre ici, à Bologne. La légende raconte qu’elle aurait été construite par un homme éperdument amoureux d’une jeune femme, fille d’un riche seigneur. Lorsqu’il demanda la main de cette jeune noble, le seigneur lui rit au nez : jamais il ne marierait sa fille avec un homme aussi pauvre. Il lui annonça, je cite : “Je vous donnerai la main de ma fille uniquement si vous construisez la plus haute tour de Bologne” ! Challenge accepté, le jeune homme aurait rapidement réuni assez de pièces d’or pour lancer la construction de cette tour, qui sera effectivement la plus haute de la ville. Une histoire qui finit bien donc, puisqu’il aura le privilège de marier sa douce grâce à cela !

Que l’on croie à cette histoire ou pas, les tours Asinelli et Garisenda n’en restent pas moins de vrais symboles de Bologne, ville riche et prospère qui concurrençait autrefois sans mal les plus puissantes d’Italie !