Citadelle de Calais

À la suite de la reconquête de Calais en 1558, les rois de France n’ont qu’une idée en tête, renforcé la protection de la ville afin que celle-ci reste définitivement française. Pour y arriver, ils ne se refusent rien, allant même jusqu’à détruire l’ancien château médiéval, d’abord habité par les comtes de Boulogne, puis par les rois d’Angleterre, afin de bâtir une vaste citadelle à la place.
Vous en apercevez une maigre partie sur votre gauche, derrière le pont Freycinet.

Érigé entre 1560 et 1571, avec l’aide précieuse de l’architecte militaire Vauban, l’ouvrage fortifié est mieux adapté aux nécessités de la guerre, comme le développement de l’artillerie.
Mais mieux n’épargne pas les risques. Et l’archiduc Albert d’Autriche, gouverneur des Pays-Bas Espagnols, le prouve assez tôt, en prenant possession de Calais de 1596 à 1598.

Durant les siècles suivants la citadelle ne connaît rien d’autre que quelques consolidations. Et ce n’est pas plus mal, car la Seconde Guerre mondiale fait son entrée.
En 1940, les Allemands encerclent Calais et les premières bombes éclatent. La citadelle, centre de résistance, est prise pour cible. Les combattants français capitulent après un siège de 36 heures. Et certains seront même exécutés. Une stèle commémore d’ailleurs la mémoire de cinq d’entre eux à l’intérieur des murs.

Aujourd’hui, la citadelle de Calais accueille un immense complexe sportif composé de terrains de football, de rugby, mais aussi de tennis. Quant à ses courtines, ses différentes portes historiques et ses anciens fossés, ils restent un excellent lieu de promenade au caractère historique.