Jardin des plantes (Pt 2)
Ce point d’intérêt est disponible en audio dans le circuit: Visiter Montpellier, Dites bonjour à la “Surdouée” !
Depuis le temps qu’il existe et qu’on raconte son histoire, le jardin des Plantes fait partie de ces attractions montpelliéraines que l’on croit connaître. Et pourtant ! Durant ses 5 siècles de longévité, le site en a accumulé d’incroyables secrets et spécificités. En voilà quelques pépites !
Dans les allées du jardin, accessibles gratuitement par ailleurs, vous aurez l’occasion de croiser un surprenant ginkgo biloba. Plus que sa taille proéminente, c’est surtout le fait qu’il est l’un des tout premiers de sa catégorie à avoir été planté sur le sol français qui contribue à sa renommée. Dans les années 1840, le botaniste Raffeneau-Delile lui a greffé des pousses femelles afin d’en faire un sujet autonome en terme de reproduction. Résultat, beaucoup de ginkgo biloba en France sont nés à partir de celui-ci.
Sur la montagne Richer, partie la plus ancienne du jardin, vous attend un autre arbre précieux. Il s’agit du filaire à feuilles larges, de la famille des oliviers, qui, de ses 400 printemps, est le plus vieil hôte des lieux. Depuis maintenant plusieurs décennies, une tradition amène les habitants et les touristes à glisser des mots dans le creux de ses branches ou de son tronc. Ainsi, toute au long de l’année, des milliers de vœux sont confiés à celui que l’on surnomme ici “l’arbre à souhaits” dans l’espoir d’être concrétisés.
Pour tenir compagnie aux espèces végétales, quelques œuvres d’art se dévoilent ici et là, donnant un caractère plus artistique à la promenade. Vous trouverez notamment le monument de Rabelais, inauguré à l’occasion du 7e centenaire de la fac de médecine en 1921. Établissement dans lequel l’écrivain a d’ailleurs étudié en 1530. L’hommage architectural se compose du buste de François Rabelais, entouré des portraits de Gargantua et de Pantagruel, deux de ses plus grands personnages. Et d’un bas-relief illustrant la Farce de la Femme muette, fable bien misogyne.
Hormis cette figure majeure nationale, le jardin des Plantes a aussi été le lieu d’inspiration d’André Gide, prix Nobel de la littérature en 1947, et Paul Valéry, poète français le plus célèbre de son temps, qui aimaient tous deux se retrouver le soir pour parler devant le tombeau de Narcissa. Narcissa, est le nom de la belle-fille du poète anglais Edward Young, qui d’après la légende, aurait été enterrée de nuit au jardin des Plantes, et non au cimetière, faute de son orientation religieuse anglicane. Or, il est dit que la jeune femme, qui ne serait jamais venue à Montpellier, serait en réalité décédée à Lyon, puis enterrée au cimetière de l‘Église réformée de la ville.
Vraie ou fausse, la légende est toujours entretenue par les locaux, au point que des Anglais viennent en pèlerinage se recueillir sur cette soi-disant tombe.
Une sépulture qui par contre a le mérite d’être approchée à l’intérieur de l’adresse, c’est celle de Charles-Louis Dumas, premier doyen de la fac de médecine en 1808 et premier recteur de l’Université de Montpellier. Avant son décès en 1813, l’homme avait effectivement formulé le souhait d’être enterré à côté de la noria sud, face à la fac. Et il en fut ainsi !
Comme quoi, scientifiques ou simples flâneurs en quête de curiosités locales, tout le monde trouve son compte dans les allées du jardin des Plantes !
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